On parle souvent de la fête comme d’un espace de liberté et de construction d’identité(s). Comme d’une nébuleuse en orbite de nos réalités du jour, source, même si en marge, d’émancipation, pour minorités et autres personnalités anti-conformistes. Mais la fête, c’est aussi ce terrain d’expression où se mêlent l’art de ceux qui la font, à la frénésie de ceux qui la vivent, sur une même fréquence son, à quelques nuances près, dans un bourdonnement commun. Parce que tout seul, dans la foule qui frémit en même temps, de coeurs qui battent au même rythme, de pieds qui s’écrasent et rebondissent sur le même plancher, tout seul ou accompagné, on ne fait plus qu’un. Et sans poudre de perlinpinpin.
En ce mois de mars déjà bien avancé, on a décidé de modifier un peu le game habituel. Pas parce qu’on ne sait pas choisir, mais parce qu’on a eu envie de vous challenger, vous qui vous apprêtez à vous la coller. Pas pour critiquer, non, c’est pas trop notre genre chez Heeboo, de cracher sur celles et ceux qui se mettent à poil pour leurs projets. Mais pour vous laisser choisir, et vous exprimer. Alors on vous laisse voter, pour votre option préférée. Pas pour dénigrer, mais pour hurler votre amour. Cremaster ou Fée Croquer ? Barbi(e)turix ou Paillettes ? Clôture de Queer Week ou Melange ? Karnasouk ou Space Jam 03 ? La Darude ou Error ? À vous de voir ! Puis, on a aussi des places à faire gagner dans l’agenda, donc c’est l’occasion de checker tout ça !
1. samedi 9 mars – CREMASTER ou FÉE CROQUER
Où ? Secret place (sans doute banlieue) vs Essonne (91)
Que dit le line-up ? Celui de la Cremaster dit que ça va faire très mal, celui de la Fée Croquer aussi. Aouch. Deux soirées hangar typées grosse techno. Compliqué à départager. Surtout quand les deux teufs proposent entre 11 et 12 heures de musique. Merci à eux d’ailleurs ! On citera la présence de Sarin sur la Cremaster, et de MCMLXXXV sur la Fée Croquer. À voir si l’on choisit la cagoule noire sortie d’un film d’horreur, ou les tatouages sexy du résident d’Herrensauna. Pour les amateurs de noise et de punk, d’univers faussement mais sûrement (bah oui, on est à Paris les cocos) berlinois, on conseillera la Cremaster. Pour ceux qui souhaitent un chouilla plus de lumière et de diversité, on conseillera les 4 ans et les quatre scènes de Fée Croquer !
Que disent les flyers ? Celui de la Cremaster est bien chelou, esthétique et mystérieux comme il faut ; celui de la Fée est clair, net et précis. À vue de nez, on choisirait la Cremaster.
Tu es… Martin, 26 ans. T’aimes les gros sound system, quand ça frappe bien là où il faut. Dans ta vie du jour, t’es graphiste, ou dév, bref tu travailles sur les ordinateurs qui carburent, là où tout va vite et où t’as la possibilité de visser ton casque toute la journée sans qu’on vienne te faire chier. Martin, on te surnomme Fantin. Et tu sais pas d’où ça vient. La nuit (ou le jour d’ailleurs, selon l’humeur), tu peux passer d’un gros festival reggae à une soirée psy-trance dans une cave toulousaine. Ou-ai, t’es le genre de gars à faire le voyage si on te dit « mec, tu peux pas rater ça ». Ton kiff ? Ne rien savoir de la soirée, et découvrir une pépite, savourer un moment auquel tu te serais pas forcément attendu, tomber sur une foule par laquelle t’aurais pas pensé pouvoir être touché. Martin, enfin Fantin, on dit souvent de toi que t’es un mec en or, alors tu prends tout ça à coeur. Tes potes en soirée, tu les lâches pas, tu les couves de l’oeil, même de loin, pour que rien jamais ne dérape. On sait jamais. Martin, Fantin, ce weekend, tu sais pas trop où donner de la tête entre la Fée et la Cremaster. C’est comme choisir entre la bonne vieille copine avec laquelle tu te sens bien et la nana jeune et fraîche que tu connais ni d’Eve ni d’Adam, mais avec laquelle y’a peut-être moyen…
Le plus de la Cremaster ? La nouveauté, et l’obscure programmation à taille humaine.
Le plus de la Fée Croquer ? Les 25 artistes, les quatre scènes, et le côté « famille »
Où est-ce qu’on a le plus de fun ? « Crémaster régule la température des testicules pour favoriser la cohésion spermatogenèses », c’est bien parti !
Où est-ce qu’on va peut-être galérer ? Comme c’est leur première on ne peut être sûrs de la régie de Cremaster, ceux qui tenteront nous diront. Concernant Fée Croquer, on connaît leur orga quasi sans faille, donc on fait confiance, même si, admettons le, quoiqu’il arrive, sortir en warehouse, est toujours un peu galère, mais mon coco, ça fait partie du charme de la chose.
Bon mais parlons bien, et pour choper ? Tout dépend de ce que tu veux choper, on a pas la réponse à ta question.
Parlons tune : Il reste des places à 20 balles pour la Cremaster et des places à 31 pour la Fée Croquer !
2. samedi 16 mars – BARBI(E)TURIX X COMPUTER GRRRLS ou PAILLETTES FAIT SON HAPPENING
Où ? Gaîté Lyrique vs Le Klub
Que dit le line-up ? Bonne nouvelle, vu les horaires de ces deux événements, t’auras même pas à choisir ! Tu pourras les enchaîner, pour plus de fun, et plus de plaisir. Le line-up de la collab entre Barbi(e)turix et le festival Computer Grrrls à la Gaîté Lyrique dit : Aïsha Devi, hybride musical et potentielle petite soeur tant de Fatima Al Qadiri, Gazelle Twin ou encore Coucou Chloé. Le line-up des marseillais de PailletteS fait son happening, dit : « plus local ». Mais nous on adore découvrir avant tout le monde les petits djs encore inconnus des grosses salles ! On notera la présence du diabolique Emo Goblin, pour l’acid et la hardcore, et de la chipie chic choc Kimberlaid.
Que disent les flyers ? Là on va clairement pencher pour le flyer super léchée de Barbi(e)turix ! Mais, mention quand même pour l’imaginaire disco go go de Paillettes, <3
Tu es… Camille, 24 ans. Personne sait trop si t’es une fille ou un garçon. Who cares, en fait ? Personne. Ni l’envie de choisir, ni l’envie d’en débattre, et t’aimes bien cet entre-deux, l’impression de naviguer à contre-courant, seul maître à bord, seule étincelle pour allumer le feu qui dort en toi, tout n’est que choix, propre choix bien réfléchi, celui de ne pas choisir. Camille, tu suis les meufs de Barbi(e)turix depuis quelques années déjà, tu te souviens de ta toute première Wet For Me à La Machine, le 2 juillet 2016, et de ton coup de foudre, de coeur -comme on veut- pour l’allemande Ena Lind. C’était intense. Puis le queer plus cuir que queer est arrivé à Paris, et t’as un peu lâché la Wet, même si celle de la Pride, tu la rates jamais. T’as découvert les Shemale Trouble, les ParkingStone, la Station… et t’es encore plus devenu toi dans cette nuit dense et douce qui t’ouvrait les bras. Ce samedi 16 mars, t’as pas l’intention de choisir, tu vas donner rendez-vous à ta bande, Marius, Julia, Anthony et Soria, vous allez manger un bout, voire deux, boire un godet, voire deux, puis débarquer à la Gaîté, avec un peu de retard, normal. Comme à votre habitude, vous claquerez la bise à 45×2 personnes, ça prendra des plombes, Oriana se foutra de ta gueule, comme d’hab, en tirant sur sa clope et en snobbant la bande, de loin ; tes exes par milliers tituberont à ton passage et bafouilleront des « hmm salut Camille » et tu lâcheras une petite larme dans les toilettes, débinarisées pour l’occasion, parce que tu te sens seul, au fond. Puis tu reprendras du poil de la bête, parce que tu sais que la vie est construction, et que le next step de la tienne de construction, c’est de parvenir à être toi, à deux.
Le plus de la Barbi(e)turix x Computer Grrrls ? Pour une fois, les meufs sont considérés comme des vraies artistes tech qui ont un regard critique et incisif sur les cultures numériques ; et pas des pimbêches qui se trémoussent derrière un logiciel Traktor. Alors vous nous direz « oh faut pas exagérer, on est en 2019 les gars ». Que nenni. Les choses ont changé, évolué, mais certains réflexes, certains amalgames et certains vices du business ci-nommé « musique électronique » sont toujours pourris jusqu’à l’os et des initiatives comme celles de Computer Grrrls sont utiles et nécessaires.
Le plus de la Paillettes ? Son côté exotique. Et oui ! On aime Marseille ici, on aime la fraîcheur de leur univers très Internet, on aime leur folie sans concession et sans complexe ! Puis on aime les les gens qui prennent des risques, et organiser une teuf à Paris quand on est Marseillais, c’est clairement un gros risque ! Alors on a dégain hâââte !
Où est-ce qu’on a le plus de fun ? On ira pas à la Gaîté pour se taper des barres, mais pour la programmation pointue. Par contre on est certains de rigoler avec les créatures de Paillettes : « Vous en aviez entendu parler… vous allez entendre, voir, sentir, toucher, goûter, une nuit dans tous les sons, dans tous les sens, dans tous les sangs. Sortez vos plus belles parures pour les livrer à la luxure, car aucun de nos corps, plus vivants que morts, ne verra l’aurore, sans se dire encore. »
Où est-ce qu’on va peut-être galérer ? Il risque d’y avoir du monde à la Gaîté donc viens pas trop tard et prends ta prevente.
Bon mais parlons bien, et pour choper ? Pour choper ce sera en deuxième partie de soirée. Pendant la première partie de soirée il s’agira de repérer ta ou tes proies. Easy.
Parlons tune : Entre 12 et 15 euros pour la Gaîté et 8 euros sur place pour PailletteS ! Sauf qu’on a des places à faire gagner dans l’agenda, sois rapide !
3. samedi 23 mars – QUEER IS BURNING ou MELANGE
Où ? La Station-Gare des Mines vs Le Klub
Que dit le line-up ? Clairement, deux salles, deux ambiances ! D’un côté, la clôture de la Queer Week, qui fête également ses dix ans, et huit artistes sur les deux salles de la Station. De l’autre, l’anniversaire des deux ans du studio créatif Mélange, à la fois studio de design, atelier de vêtement et espace conceptuel. Du côté de Queer Week, des visages connus, chaleureux et gages de qualité, comme les Nicol, Calling Marian ou encore Barbara Butch. Du côté de Mélange, entre Betty et Puzupuzu viennent se lover les bonnes vibes de Kirou Kirou qui passe aisément d’une afro rave de MM à de la basscore signée Nativ en passant par un remix de Missy Elliot. Meow.
PS : Pour la date de la Queer Week on notera la découverte du très cool duo de synth-pop Double Mixte
Que disent les flyers ? Gros coup de coeur pour le superbe flyer de la Queer Is Burning, imaginé par l’artiste Tristan des Limbes
Tu es… Mario. 29 ans. T’as passé les deux dernières années de ta vie, enfin presque, avec Soraya. Deux année de bonheur. Enfin presque. Depuis le 1er janvier dernier, lendemain du fameux jour J où la femme de ta vie te larguait à la fête de l’année, pour ton pote d’enfance, non sans te lâcher un sympa « Mario, t’es sûrement pd », t’as décidé de prendre la vie du bon côté. Il s’en est fallu de peu, néanmoins, pour que tu ne choisisses le dark side de la situation baisée. À 29 ans, te faire jeter sans comprendre pourquoi, c’est embêtant. Depuis, t’as repris ton rythme de jeune adulte, des années d’avant, avant Soraya, la première fille pour qui tu te posais. Depuis, tu sors tout l’temps, et tu rentres jamais seul. À la seule différence que tu ramènes parfois des mecs, aussi. Et oui. Le déclic, tu l’as eu à une Trou aux Biches à laquelle une pote du studio où tu bosses t’avais ramené. Depuis, tu surfes sur la vague de l’expérimentation, tu te laisses porter. Point. Ce qui te touche musicalement en ce moment ? La génération du Boukan, Bamao Yendé, Fatal Walima, Nyokō Bokbaë, toute la clique, agrémentés des Crystallmess, Moesha 13, KHNG KHAN et autres qui viennent briser les carcans de la musique de club, et par la même occasion remplir tes yeux de larmes. T’as pleuré sur un dancefloor, oué, le p’tit gars du Perreux a lâché sa larme sur les requins rouge achetées au marché de Serena. C’était un 11 avril comme un autre. Et le club en a été inondé. Et c’était beau.
Le plus de la Queer is Burning ? Les soirées de clôture de la Queer Week sont connues pour être sulfureuses et agitées, sentimentales et émouvantes, alors vu qu’on en fête les 10 ans, celle-ci promet de… ne pas te laisser rentrer chez toi avant très tôt… tard… bon.
Le plus de la Melange ? On va pas se mentir, cette scène est si nouvelle, si petite encore, si fraîche, que les événements sont rares, alors autant en profiter non ?
Où est-ce qu’on a le plus de fun ? Niveau chaleur, ce sera kif-kif. Pour les habitués de la Station, on penchera donc pour la Queer is Burning. Pour celles et ceux qui ont envie de découverte, de twerker même s’ils savent pas faire, qui sont avides de nouveauté, de fraîcheur, on vous conseillera la Melange.
Où est-ce qu’on va peut-être galérer ? Il risque d’y avoir du monde à la Station, donc choisis bien ton heure d’arrivée !
Bon mais parlons bien, et pour choper ? Pour choper, clairement, il fera TRÈS chaud à la Station. On en dira pas plus.
Parlons tune : Les places pour la Melange sont entre 10 et 15 euros et concernant la Queer Is Burning, le prix oscille entre 7 et 12 euros.
4. vendredi 29 mars – KARNASOUK ou SPACE JAM 03 ?
Où ? Le Kilowatt vs Le Zorba
Que dit le line-up ? Les deux mon n’veux ! Celui de Karnasouk dit « gros bordel ». Celui de Space Jam dit « petit bordel ». Parmi les trois seuls artistes d’annoncés pour le moment, notre coup de coeur Karnasouk du samedi 30 va à l’ougandais Otim Alpha.La prog de vendredi n’étant pas encore connue, on se réserve pour plus tard. Niveau Space Jam, c’est toute l’équipe d’I’ve Seen The Future qu’on salue. De l’autre côté du périph, à Belleville, si t’es un vrai, tu te souviens encore de leurs soirées incroyables qui, entre 2014 et 2017, donnaient aux jeunes générations internet et pluridisciplinaires la possibilité d’oeuvrer, puis de rêver en grand, via des nuits en dehors du temps.
Que disent les flyers ? On aime bien celui de Space Jam, simple comme jamais, qui nous rappelle les vieux flyers de soirées psytrance des années 2000.
Tu es… Djamel, 42 ans. T’es le mec le plus peace du monde. Responsable informatique dans une petite boîte de com, t’aimes être entouré de femmes. Pas pour les draguer, grand dieu non, t’es marié depuis vingt ans, t’as deux gosses et le break familial bien rempli. Mais parce que Bon Dieu, c’est tellement plus simple les femmes ! On penserait pas, mais pas besoin de rouler des mécaniques, de se gratter l’entrejambe entre couilles même quand ça gratte pas, pas besoin de faire genre, crari ou semblant, les femmes de ta vie t’ont toujours pris comme t’étais et y’a pas de raison que ça change. Parce que toi Djamel, t’es le mec en or qu’on aimerait toutes avoir en ami, à côté, juste là, pour veiller sur nous. Jamais intrusif, jamais invasif, jamais trop curieux, toujours le mot pour rire, et juste ce qu’il faut. Djamel, t’as le reggae dans le coeur, le dub sous la peau, la hardcore dans le pantalon et la psytrance sous le menton. Pourquoi cette musique ? Pour son côté vrai, humain, et authentique. T’aimes les gros festivals, toujours un oinj à la main, parce que ça tourne, que tu roules, et que les gens, dans ces festivals, sont des coeurs. Mais t’aimes aussi te pointer seul tout dans les p’tites teufs bien trouvées au PMU du coin, où tout le monde est vrillé à 22 h à peine sonnées ; tu t’y sens bien, à ta place. Du coup, le 29 mars prochain, tu risques d’être vrillé à minuit et de commander un Heetch direction le Kilowatt, sans même hésiter une seule seconde. Les enfants sont gardés, tu passeras prendre Marianna au bar en bas de chez vous, où elle squatte tous les weekends avec sa bande, et « go go go la fête » comme elle dit. Tu la vois déjà hurler dans les oreilles du chauffeur et ça te fait chaud là dans l’coeur. Vingt ans que ça dure. Plus le temps passe, plus t’es sûr. C’est Marianna ton futur.
Le plus de la Karnasouk ? Son côté hétéroclite et l’espace extérieur du Kilowatt, car même s’il fait froid, il est toujours agréable de ne pas être coincé à étouffer dans un club de 60 mètres carrés…
Le plus de la Space Jam ? Justement, de pouvoir étouffer, sueur et pogotter dans une mini cave de PMU, rien ne vaut un bon vieux Zorba pour se défouler en famille !
Où est-ce qu’on a le plus de fun ? Tu vas pouvoir pogotter au Zorba, mais slammer au Kilowatt… à toi de voir, donc !
Où est-ce qu’on va peut-être galérer ? Tout dépend, car le Zorka, quand c’est blindé, c’est galère et le Kilowatt, quand il pleut, c’est galère. Mais t’sais quoi, t’es un.e warrior, donc osef !
Bon mais parlons bien, et pour choper ? Pour choper on te conseille quand même la Space Jam, en bon bar de quartier, le Zorba sait rapprocher ses (bons) vivants !
Parlons tune : Bon bah garde tes tunes pour payer ta bière parce qu’évidemment, la Space Jam c’est gratuit ! Pour Karnasouk, la soirée du vendredi est à 20 balles !
5. samedi 30 mars – LA DARUDE #3 ou ERROR ?
Où ? La Java vs L’Officine 2.0
Que dit le line-up ? Celui de la Darude dit acid, hardcore et grosses barres de rigolade entre copains, de type techno à la bonne franquette ghetto psycho. Celui d’Error dit gros level EBM et indus, labels prometteurs, ambiance dark pour darkos en quête de la toute dernière sensation extrême du mois avant le passage à avril. Côté Darude, on met un coeur sur Pierre le Disque Jockey. Côté Error, on met le doigt sur le français Crystal Geometry et sa techno angulaire et mélodique à travers les barres de fer qui résonnent.
Que disent les flyers ? Comment passer à côté d’un flyer Loana et d’orgas qui nous appellent « les lofteurs » ?
Tu es… Lara, 27 ans. Dans la vie, t’es le genre de meuf un peu vénère, super nerveuse, toujours le talon qui frétille, toujours les gambettes qui s’excitent. Un rien t’énerve, et tu t’emballes pour tout ce qui te passe sous les yeux. Enfin tout ce qui en vaut la peine, et pour toi, la vie est à considérer comme un gros game dont t’es la seule gagnante, le verre étant à moitié plein, donc, d’une bonne grosse vodka on the rock. Lara, t’es la shlagg de la bande, mais même pas fringuée, t’es toujours celle qui rentre accompagnée, voire même parfois doublement. T’adores les doublettes. Mec. Meuf. Tu prends tout ce qui passe, car tout t’excite, et tout t’affole. Le lendemain, tu débarques chez les potes, on t’appelle Schlagasse et tu te marres, là, dans le lit d’Esther, à 17 h sonnantes, le ter à la main, un.e pote de chaque côté, et les barres qui se tapent toutes seules sur vos estomacs bien trop vides pour cette fin de weekend. Lara, t’es passée des concerts de punk de ton adolescence à Nantes, à l’acid, l’eurodance ou l’EBM déstructuré des clubs parisiens. Mais t’es toujours la même punkach, là où ça pogotte, là où ça perche vénère, t’es là, parée pour la bagarre. Du coup, entre la soirée de Die Klar que t’aimes d’amour et l’obscurité de l’Officine 2.0, tu vas pas choisir, clairement, tu f’ras les deux ! Ou-ai magueule !
Le plus de la Darude #3 ? La Darude c’est l’assurance de passer une belle soirée, en famille, et de percher en toute sérénité. Puis c’est aussi celle de faire de belles rencontres dans le célèbre fumoir de La Java.
Le plus de la Error ? La musique et les murs qui vont s’écrouler ! Des mecs que t’as jamais vu jouer encore et qui vont s’enchaîner jusqu’à 7 h du mat’ sans gâcher aucune munition, c’est quand même super tentant.
Où est-ce qu’on a le plus de fun ? La Darude, parce que les artistes qui jouent, en plus d’être talentueux, savent donner du fun ! « TRANCE GENERATION SKYBLOG VOL 3 » quoi !
Où est-ce qu’on va peut-être galérer ? Tout dépend. On peut parfois prendre peur face à la population de l’Officine 2.0 mais on prend tout aussi peur face au sound system de La Java…
Bon mais parlons bien, et pour choper ? Pour choper ton meuj ce sera plus du côté de Châtelets, mais fais bien gaffe à qui tu parles frère. Puis fais gaffe à toi, surtout.
Parlons tune : Pour la Darude ce sera entre 7 et 10 balles, et pour la Error c’est 10 euros sur place, no prevente pour la rue !