Interview Collectifs – Heeboo https://heeboo.fr Les Nuits Sauvages Wed, 13 Mar 2019 17:14:00 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.9 150873939 HORS-SOL : « Tu prends ton pied à donner du pied parce que les gens te renvoient leur pied. Et tu prends encore plus ton pied. Tu suis ? » https://heeboo.fr/hors-sol-tu-prends-ton-pied-a-donner-du-pied-parce-que-les-gens-te-renvoient-leur-pied-et-tu-prends-encore-plus-ton-pied-tu-suis/ https://heeboo.fr/hors-sol-tu-prends-ton-pied-a-donner-du-pied-parce-que-les-gens-te-renvoient-leur-pied-et-tu-prends-encore-plus-ton-pied-tu-suis/#respond Wed, 27 Feb 2019 10:28:07 +0000 https://heeboo.fr/?p=17686 Madame, Monsieur bonjour, mon nom est HORS-SOL et je suis votre chef de cabine. Le commandant de bord et l’ensemble de l’équipage ont le plaisir de vous accueillir à bord du boeing 747-400 à destination de La Marbrerie. Le temps de vol sera de 11h30. Nous vous souhaitons un très bon voyage. HORS-SOL c’est en réalité […]

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Madame, Monsieur bonjour, mon nom est HORS-SOL et je suis votre chef de cabine. Le commandant de bord et l’ensemble de l’équipage ont le plaisir de vous accueillir à bord du boeing 747-400 à destination de La Marbrerie. Le temps de vol sera de 11h30. Nous vous souhaitons un très bon voyage.

HORS-SOL c’est en réalité quatre chefs de cabine : Jules, Ben, Jérémy et Germain qui nous proposent, depuis plus de deux ans, des fêtes légères et bienveillantes. Leurs principales préoccupations ? Les turbulences, la jouissance de leur magnifique public (et oui on en fait aussi partie), les paillettes et bien sûr les atterrissages et les décollages qui partent en vrille.  Après le succès de la première édition de leur Remue ménage de Collectifs de novembre 2018, on trépigne d’impatience pour la deuxième : HORS-SOL — Remue Ménage de Collectifs #2, samedi 9 mars.

Un joyeux bordel qui réunit leurs copains El Hey, Nico100coins, Turnbalism, KHALK et Lastvuska de la maison de disque Lüüd Discs. Pas de panique donc, ils savent gérer les cas de dépressurisation à coup de pépites musicales ! T’as hâte de finir HS ? Ouai, nous aussi. 

Hop hop hop on fait les présentations !

Jules : Jules, 50-21 ans, artiste raté, mais ma mère m’a toujours dit que j’avais l’oreille musicale.

Germain : Germain, 45 ans et au moins le double derrière les platines.

Ben : Benjamin, 30 ans, mais sans la barbe j’en parais 20.

Jérémy : Jérémy, 30 piges, mais quand je danse devant une enceinte, j’en perds facilement la moitié.

HORS-SOL c’est né quand et comment ?

Ben : En l’an 2016, dans les chaleureuses contrées du Onzième arrondissement de Paris, alors que nous nous sustentions d’un délicieux breuvage belge à l’heure du goûter.

Germain : Une idée simple comme bonjour fît irruption, tel un cheveux d’or posé sur la soupe.

Jules : Chers amis, mais pourquoi n’organiserions nous pas des bals festifs afin de festoyer et ripailler gaiement entres amis ?

Jérémy : Et paf, ça fait des Chocapics !

Pourquoi ce nom ?

Jules : Aucun fan d’aviation parmi nous, si ça peut vous rassurer.

Germain : Parce que HORS-SOL, c’est la fête qui te fait décoller, n’est pas figée et bouge pas mal.

Ben : Le genre de fête où les turbulences sont toujours pailletées.

Jérémy : Rien à voir avec le fait de finir HS.

À 4 h du mat’, si on vous demande ce qu’est HORS-SOL, vous répondez quoi ?

Ben : Une vraie fête de copains. Tout le monde il s’aime, tout le monde il est beau, tout le monde il danse.

Jules : Tout le monde il est bienveillant et pailleté, mais tout le monde il commence à déraper.

Jérémy : « Tiens, montre moi ton téléphone, va sur le compte instagram de HORS-SOL, et lâche un like, pour être sûr que tu ne nous oublieras pas ».

Germain : Viens, tu verras bien !

Crédit : Marie Rouge

Et à 8 h du mat’ ?

Jules : Généralement, je suis partiellement sourd à 8h du mat’.

Ben : Une vraie fête de copains. Tout le monde il s’aime, tout le monde il est beau, tout le monde il danse. Mais quatre heures plus tard.

Jérémy : C’est quand la prochaine déjà ? J’ai une chemise bien zarbi à mettre.

Germain : Tu l’aimes comment ton café ?

On se souvient de la toute première HORS-SOL ?

Germain : La cave d’un bar, sur l’île Saint-Louis. A première vue pas très funky, mais une pote a quand même couché avec un type derrière les rideaux qui allaient vers les loges. Ambiance chaleureuse on vous a dit.

Jules : Un lieu minuscule, où le soundsystem était tellement flingué que les discussions entre les gens prenaient le dessus sur la musique…

Jérémy : A l’époque on mixait sur mon controller relié sur mon Mac datant de Mathusalem. Il a planté au moins cinq fois. Sans compter le nombre de transitions foireuses vu, qu’à part Germain, on commençait un peu tous à mixer.

Ben : Je me suis perdu dans les couloirs sombres de cette cave, et me suis retrouvé nez-à-nez avec un film de charme diffusé dans le coin fumeur.

Un souvenir marquant de HORS-SOL ?

Germain : Clairement, au Gambetta Club sur de la disco transpirante, ce moment ou on fini torse nu, et où le public commence à en faire de même. J’ai bien cru que j’allais arrêter de mixer pour danser de l’autre côté des platines.

Germain : « C’est de la bonne vrille tu vois. La vrille avec le sourire. La vrille bienveillante »

Ben : Notre passage au festival Diamant Vert, dans le Cantal, au milieu de rien. On a joué sous la flotte mais c’était drôle, et c’était surtout notre premier festival. D’ailleurs, on nous proposé de rejouer le jour suivant en remplacement de Terrence Parker, qui avait dû annuler son gig au dernier moment, mais on était contraint de repartir. #tristesseintense.

Jules : Les frissons qui m’ont parcouru quand j’ai pris cinq minutes pour contempler la salle pleine lors de notre première Marbrerie à Montreuil.

Crédit : Marie Rouge

Jérémy : Montreuil c’était vraiment lourd. Perso, je me souviens surtout des gros Ricard volontairement mal dosés en loge, que j’ai fièrement renommé « Danette à la vanille ».

Un moment où tout a failli vriller ?

Jules : En réalité, ça part très souvent en vrille.

Jérémy : Si ça ne part pas en vrille, c’est qu’on a mal fait le job.

Ben : Les Gambettes à Paillettes sont vraiment celles qui partent le plus souvent en vrille.

Germain : Mais c’est de la bonne vrille tu vois. La vrille avec le sourire. La vrille bienveillante.

D’après vous pourquoi on fait autant la fête ?

Germain : Réchauffement climatique qui remet en cause les fondements consuméristes de notre civilisation, le numérique qui fait voler en éclat les modes de création de lien social – ceux que nous avaient inculqués nos parents et sur lesquels se sont bâties nos démocraties – l’Europe qui laisse ses valeurs se noyer dans la méditerranée, la rhétorique militariste qui gronde à nos portes… J’arrête là. Plus que jamais notre génération a capté que nous vivons au pied d’un volcan. Tu m’étonnes qu’on ait envie de bacchanales.

Ben : Semaines chargées, boulots stressants, comme pour beaucoup de monde ! Donc la fête c’est un peu le moment où tu oublies tout, tu te lâches, tu donnes, tu reçois et tu partages. HORS-SOL est là pour ça.

Jules : Ces interventions étaient sponsorisées par Jean-Michel Dépression.

Jérémy : Je me permets de reformuler : pourquoi se priver des doux petits plaisirs que la vie nous offre ?

Organiser des teufs pour vous, ça représente quoi ?

Jules : Spammer tes ami.e.s sur Facebook en leur envoyant au moins une fois par mois des invitations pour les fêtes que tu organises.

Ben : Allez acheter des grands tubes de vaseline à deux dans une pharmacie pour le stand paillettes. Avec un grand sourire.

Jérémy : L’effet Kiss Cool : tu prends ton pied à donner du pied parce que les gens te renvoient leur pied. Et du coup tu prends encore plus ton pied. Tu suis ?

Germain : Une parenthèse hors du temps où se raconte une histoire alliant musique, danse et rencontres.

Le truc le plus jouissif dans le fait d’organiser une soirée ?

Germain : Côté orga, c’est vraiment Jules qui gère le gros du truc, et à chaque fois je suis impressionné de comment ça glisse.

Jules : On ne va pas vous mentir, c’est évidemment l’appât du gain procuré par notre structure associative loi 1901 a but non lucratif.

Ben : Lorsqu’une personne flanquée d’un grand sourire, et surtout bien bourrée, vient de te demander « c’est quand la prochaine ? ».

Jules : « Notre public est comme le chat de Shrek : tout mignon, tout doux, avec un grand cœur, mais il en a sous le capot quand les BPM s’envolent »

Jérémy : Le fait de voir la soirée partir et monter progressivement en intensité, c’est le pied.

Et le pire truc ?

Jules : La plus grande souffrance quand t’es orga, c’est le retour du matériel de location le lendemain : « À 10 h s’il vous plait Monsieur, car une autre location est prévue à 10 h 05 ».

Germain : Sans parler d’une douloureuse expérience : « Transport d’enceintes dans un Heetch ».

Ben : Quand il faut retirer toute la déco à trois grammes et que tu n’as même pas droit à un petit fond sonore pour rendre la chose moins ardue.

Jérémy : Quand tu rates une transi. Même si peu de personnes captent, toi tu sais. Et c’est là que tu prends une grosse gorgée de bière avant de relever la tête avec dignité.

Le public de HORS-SOL il ressemble à quoi ?

Jules : Tu vois le chat de Shrek qui fait les yeux doux ? Notre public est tout pareil : tout mignon, tout doux, avec un grand cœur, mais il en a sous le capot quand les BPM s’envolent.

Germain : C’est un public qui a le sourire, à en juger par le nombre de dents blanches aperçues sur les reports photos. Un public très Colgate, très Oral B, très Mac Lesggy en soit.

Ben : Une sorte de grande ribambelle de viveurs qui croquent la vie nocturne à pleines dents blanches.

Jérémy : Des animaux, mais le genre d’espèce rare et à protéger, que tu as envie de cajoler quand tu les invites dans ton univers festif.

Crédit : Marie Rouge

On y boit et on y danse quoi aux HORS-SOL ?

Germain : Du gin tonic avec une tranche de UK garage, des Mojito disco, des tec-paf de ghetto house, des martinis italo-disco acidulés … très peu d’eau en général.

Jerémy : On danse sur à peu près tout sauf du Nintendocore et du Digital Hardcore peut-être.

Jules : Tout ce qui fini en « core » est excessivement proscrit.

Ben : Sinon, les plus aguerris d’entre vous pourront peut être y voir Jérémy, dans un moment d’égarement, danser la tecktonik en souvenir de sa flamboyante jeunesse.

Le truc le plus WTF qui vous soit arrivé en soirée ?

Jules : Je ferme les yeux sur tout ce qui n’est pas en adéquation avec les bonnes mœurs qui m’ont été inculquées par ma famille.

Ben : Cette fois où avec Jules, on s’est retrouvés à prendre le contrôle de la musique dans une bar/boîte perdue en Bretagne et à « mixer »…. du Soprano, L5, Sniper, Nuttea et autres pépites, en alternant Deezer et Youtube. Et quand le « Dj officiel » de la boîte s’est pointé, la patronne lui a dit que la place était déjà prise et qu’il pouvait rentrer chez lui.

Germain : Un mec qui me demande si je peux lui vendre mon Doliprane. J’avais 15 ans. J’ai pas compris mais j’ai bien gagné mes dix balles.

Jérémy : J’ai vu un mec faire un gros twerk contre un mur parce qu’il avait perdu un pari. En réalité ce mec, c’était moi…

L’avenir de HORS-SOL, il est où ?

Jules : Il parait que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. C’est donc mal barré pour nous.

Jérémy : J’ai pas ma boule de cristal sur moi. Mais sûrement pas à l’Atlantide de Chartres.

Germain : Dans un pré, avec des coquelicots et des petits nuages qui jouent à cache-cache dans le ciel bleu.

Ben : Où sourires et bienveillance s’acoquinent, mais où tu te fais quand même tartiner par de grosses colonnes de Funktion One.

Avec des moyens illimités, et sans inhibition, c’est quoi pour vous la fête parfaite ?

Jerémy : Le Fyre Festival. Mais sans Ja Rule.

Germain : Une fête sans lendemain défaite.

Ben : Une fête intimiste, déguisée, où tu finis par connaitre tout le monde à la fin.

Jules : Dont tu ressors sans gueule de bois, sans acouphène, et plus en forme que tu n’y es arrivé.

Crédit : Marie Rouge

Le premier track qu’on trouve dans vos playlists ?

Jules : Octave One feat. Ann Saunderson –Black Water

Germain :

Ben : Ideal – Schöne Frau mit Geld (LoSoul Remix)

Jerémy : Pardon Moi – Power To The People

Un message à faire passer à la nuit ?

Ben : La fête ne t’est pas exclusive, elle te trompe de plus en plus avec le jour. Méfie toi.

Jeremy : Grâce à toi, j’ai enfin une double vie.

Germain : Oh nuit enchanteresse, divin ravissement.

Jules : À vendredi prochain.

Une connerie pour conclure ?

Jules : « HORS-SOL ? L’essayer, c’est l’adopter ».

Ben : Merci de ne pas recommander HORS-SOL à vos ami.e.s.

Jérémy : « J’ai une ouverture. Je crois que je vais conclure ! ».

Germain : C’est con de clure.

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Pourquoi tu dois absolument enfiler ta combi de ski le 9 mars à Paris ? https://heeboo.fr/pourquoi-tu-dois-absolument-enfiler-ta-combi-de-ski-le-9-mars-a-paris/ https://heeboo.fr/pourquoi-tu-dois-absolument-enfiler-ta-combi-de-ski-le-9-mars-a-paris/#respond Tue, 26 Feb 2019 10:35:51 +0000 https://heeboo.fr/?p=17661 Toi aussi t’en as marre de te taper toutes les photos de tes potes sur les pistes de ski avec le Mont Blanc en arrière plan ? Comme on dit si bien : « à chaque problème, une solution ». La nôtre s’intitule E-KLOZIN‘, joyeux collectif d’une vingtaine de personnes, qui organise des événements mêlant teuf et […]

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Toi aussi t’en as marre de te taper toutes les photos de tes potes sur les pistes de ski avec le Mont Blanc en arrière plan ? Comme on dit si bien : « à chaque problème, une solution ». La nôtre s’intitule E-KLOZIN‘, joyeux collectif d’une vingtaine de personnes, qui organise des événements mêlant teuf et sports de glisse. Oui, oui on entend bien, c’est pas commun.

E-KLOZIN c’est un collectif aux multiples facettes qui propose des événements (et des vêtements !) regroupant musique électronique, arts et sports extrêmes. L’idée est née de leur passion commune pour la neige, le génépi, les chaussures de ski et tout simplement par amour de la montagne. Alors on se retrouve tout schuss le 9 mars pour leur soirée « Hiver Bouillant » avec ta plus belle tenue de ski, oh oui !

E-KLOZIN’ est né quand et comment ?

On a lancé E-KLOZIN’ en 2009. C’est à la fois un collectif, une marque et des événements à taille humaine. Comme beaucoup de collectifs, cela débute par une bande d’amis qui ont envie de partager leurs passions ; dans notre cas il s’agissait de musiques électroniques, d’arts et de sports de glisse. On a voulu matérialiser cela sous forme d’événements itinérants, en mélangeant ces trois univers lors de chaque session. On a pour habitude de choisir des lieux hors des sentiers battus (skatepark, lofts, galeries d’art, friche industrielle, atelier d’artiste, studio de tournage, restaurant, open air, pistes de ski, etc), avec ce souci de respecter le lieu qui nous accueille et son voisinage.
 La soirée de lancement était en 2009 au bar Les 4éléments qui venait d’ouvrir. Mais ce qui nous a fait connaître c’est cette incroyable session à la Gare aux Gorilles en 2010 avec expo photos, graff, BBQ, cracheurs de feu et grosse Techno.
 Aujourd’hui nous sommes une vingtaine répartis entre la France, le Canada et l’Asie.

Pourquoi ce nom là d’ailleurs, E-KLOZIN’ ?

E-KLOZIN’ est un mot composé.

  • Le « E » a plusieurs références :
  • Exchange pour notre état d’esprit qui est basé sur des valeurs Echange et de partage.
  • Electronic Music allant de l’Ambiant à la Techno en passant par la House, le disco, la progressive, la minimale, l’acid, l’afro beat, l’electro hip hop, bref, notre panel est large.
  • Extreme Sports pour Sport de glisse (skate, roller, BMX, ski freestyle, wakeboard, surf, snowboard, etc).

Le « KLOZIN’ » est une manière différente d’écrire « Clothing » (ndlr « vêtements »), car comme précisé précédemment E-KLOZIN’ est aussi une marque.

Elle vient d’où cette association, pas commune, sport et teuf ? 

C’est venu naturellement car nous sommes passionnés de sports de glisse. On voulait retranscrire l’énergie et la créativité de ces sports dans nos événements pluridisciplinaires.

Pourquoi cette passion montagne/ski ? 

Étant pour la plupart des mordus de skis, de snowboard, de raclette et de vin chaud, on s’est dit pourquoi ne pas partir aux sports d’hiver tous ensemble ? On a choisi les Tignes en mars 2010, car il y avait la première édition des Winter X-Games Europe (équivalent des JO des sports extrêmes). On s’est motivé et on a aussi embarqué des ami.e.s dans le délire. Cerise sur la gâteau, on a pu dégoter un plan mix dans l’un des bars officiels des Winter X-Games , l’Arob@ze café (un grand merci à Yann le directeur artistique de l’époque pour sa confiance). Une semaine démentielle entre ski, snow, mix et apéros chauds-costauds ! (rires). La décharge émotionnelle était telle qu’on a voulu remettre ça chaque année. 
On a fait plusieurs stations : Tignes/Val d’Isère pendant quatre ans, puis Les Deux Alpes et Val Thorens deux années de suite.

Votre prochain événement s’intitule « Hiver Bouillant ». Y’a quoi de bouillant dans votre soirée ? C’est quoi le programme ?

Cette année, on n’a pas pu organiser notre semaine de ski en raison des disponibilités de chacun. Cela nous manquait tellement qu’on a décidé de recréer en région parisienne cette ambiance déjantée et si singulière de nos séjours d’HIVER en mode BOUILLANT ; d’où le nom de l’event.

 Pour répondre à ta question, ce qui est « BOUILLANT » c’est avant tout le public, avec son énergie, sa douce folie et ses tenues de ski plus ou moins excentriques. Cependant il y aura aussi les djs qui comptent bien dynamiter le dancefloor avec des selectas Nu Disco, House, Minimale et Techno.

Le programme de cette journée un peu givrée :

  • Canon à (fausse) neige.
  • Demo Stand Denon DJ Prime series : Open Mix pour les motivé(e)s de 15h à 18h.
  • Dress code contest avec 3 beaux cadeaux à gagner avant 18h.
  • Moult surprises pour les premiers arrivés.
  • Vin chaud et planches fromages et charcuteries.
  • E-KLOZIN’ Shop : Certains Tshirts seront disponibles en prix libre.
  • Line up : Mariøn, Douce Nuisance (duo La Dynamiterie / Troffea) , Wally Stryk, Nico Smy, X PONK, Alex•Xela, Alan Aaron (Livestream by Kraze).

Il y aura de quoi bien festoyer !

Pourquoi privilégier les évènements à faible capacité ? Vous avez un public très ciblé ?

On n’a pas de public ciblé, nos événements sont ouverts à tout le monde, il faut juste être curieux et savoir faire la fête de manière responsable. On a toujours voulu faire des événements à taille humaine entre 100 et 250 personnes, pour deux raisons principales : c’est un format qui favorise l’Echange et les connections, public/public, public/artiste et artiste/artiste. Pour rappel, l’Echange est l’un des piliers de notre philosophie événementielle. Et en tant qu’organisateurs, on a aussi envie de profiter de l’événement, kiffer sur le dancefloor avec le public, faire quelques blagues à l’entrée quand on accueille les premiers arrivants, prendre le temps de discuter avec les artistes qu’on invite, délirer avec le staff ; bref on veut vivre l’événement et non pas le survoler, ce qui est souvent le cas sur des événements à grosse capacité.

Ça ressemble à quoi une E-KLOZIN’ réussie ? 

Public, artiste ou staff, tu arrives avec le sourire, tu repars avec le sourire, de beaux souvenirs et en bonus plein de nouveaux amis ou amants ; et oui on ne sait jamais « sur un malentendu, ça peut marcher ». C’est la phrase mythique du film Les Bronzés font du ski ! Ce qui est important pour nous, c’est de donner la possibilité à des artistes émergents de s’exprimer (voire de se révéler), de surprendre le public et de créer des connections qui peuvent conduire à de belles histoires. Pour info, voici une liste non exhaustive d’artistes avec qui nous avons collaboré à leurs débuts, depuis ils ont fait du chemin : La Mamie’s, Jay Bliss, Hemka, Lamache, Yuki, Lowris, SpunOff, Yeuz, Lemoan, Steve Pitocco, Cincity, Steve Wells, Worakls, Simo Cell, Emmanuel Core ( 50 % du duo Nummer).

On ne sait pas encore où se déroulera « Hiver Bouillant ». On peut avoir quelques infos sur le lieu ?

E-KLOZIN’ : Concernant notre « Igloo secret », il s’agit d’un studio de tournage caché au fond d’une ancienne fabrique métallurgique. Le lieu est fermé mais pas du tout chauffé, ce qui convient parfaitement à notre thème.

Il est composé de deux zones :

  • Un dancefloor avec scénographie hivernale et projection vidéo.
  • Un chill brut et industriel avec bar, vestiaire, zone fumeur et Demo Stand DENON DJ.

Concernant la localité, c’est en banlieue très très proche de Paris, une chose est sûre ce ne sera pas à l’ouest. Et oui, on fait un peu durer le suspense (rires).

Wally Stryk, Dj franco-argentin, figure sur la liste des invités. Pourquoi ce choix ?

On l’a connu via une amie du collectif Lou Berlinger a.k.a NoireRomance qui habite désormais sur Nantes tout comme lui. Elle nous a parlé de Wally qu’elle avait rencontré en Argentine il y a quelques années. On a pris le temps d’écouter une bonne partie de ses sets, ce qui nous a frappé c’est son groove et sa finesse. Puis niveau production, il maîtrise son sujet, pour preuve son titre Geometric sortie sur son label Hermine Records, une pure pépite ! On lui a proposé de participer à notre délire et il a accepté.

Pour finir, c’est quoi le film, l’artiste et le plat qui définissent le mood de votre soirée ?

Notre réponse va être multiple.

Le film : à vrai dire, il y en a plusieurs qui reflètent bien l’esprit visuel et musical de notre événement. Pour le sport c’est Few Words de Candide Thovex
. Concernant la musique on retient Eden de Mia Hansen-Løve et Sven Løve et Skryptöm collective le documentaire d’Electric Rescue. Et comme on aime le côté vestimentaire kitsch, évidemment Les Bronzés font du ski de Patrice Leconte et Rasta Rocket de Jon Turteltaub.

L’artiste : en fait, tous les artistes du line up et ceux de l’open mix contribuent aux Good Vibes de l’événement. 
Cependant, on a hâte de découvrir ce que nous prépare le duo Douce Nuisance qui fait sa première apparition officielle en région parisienne.

Le plat : bien évidemment, une planche mixte de fromages et charcuterie à partager entre potes !

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Soare : « Dans l’euphorie d’une soirée déjantée c’est toujours fun de continuer, quand on kiffe on ne veut pas que la soirée s’arrête » https://heeboo.fr/soare-dans-leuphorie-dune-soiree-dejantee-cest-toujours-fun-de-continuer-quand-on-kiffe-on-ne-veut-pas-que-la-soiree-sarrete/ https://heeboo.fr/soare-dans-leuphorie-dune-soiree-dejantee-cest-toujours-fun-de-continuer-quand-on-kiffe-on-ne-veut-pas-que-la-soiree-sarrete/#respond Mon, 25 Feb 2019 14:40:22 +0000 https://heeboo.fr/?p=17648 On fait souvent face à cette situation pas facile : levé du soleil, extinction du sound system, allumage pleine gueule des néons (bien) blancs, sécurité qui nous pousse vers la sortie, regard perdu et paniqué du public. C’est à ce moment, où l’envie de continuer nous titille malgré notre corps engourdi, qu’on entend ce crie […]

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On fait souvent face à cette situation pas facile : levé du soleil, extinction du sound system, allumage pleine gueule des néons (bien) blancs, sécurité qui nous pousse vers la sortie, regard perdu et paniqué du public. C’est à ce moment, où l’envie de continuer nous titille malgré notre corps engourdi, qu’on entend ce crie libérateur et parfois douloureux : « il est oùùùùù l’after ?! ». Cette fois-ci on répond dimanche 3 mars pour l’after party du collectif SOARE au Café Barge !

Mais SOARE c’est qui ? Né en juillet 2018, le jeune collectif  met à l’honneur la micro-house roumaine. Vafa, dj résident, et Duncan, fondateur de SOARE, pénètrent avec nous dans le monde mystérieux des afters. Rendez-vous dimanche donc, pour une matinée endiablée. 

Déclinez votre identité

Vafa : Je suis dj résident pour SOARE.

Duncan : Je me présente, Duncan, passionné de musique et d’événements micro-house minimale depuis plus de 4 ans, et fondateur du collectif SOARE.

SOARE, c’est né quand et comment ?

Duncan : SOARE est né le 22 juillet 2018, avec un premier événement où nous avons invité Thomas Melchior, pionnier de la minimale, au Beat Boat.

Pourquoi ce nom là d’ailleurs, SOARE ?

Duncan : Ça vient du roumain qui signifie « soleil ». Pour nous ça résumait assez bien notre état d’esprit, un collectif de passionnés qui veulent illuminer le quotidien des gens en leur proposant des événements pointus et surtout bon esprit. Et évidemment une connotation à la micro-house roumaine.

3 mots pour définir l’esprit de SOARE ?

Vafa : Potes, musique, bonne vibe.

Duncan : Good Vibes Only.

La fête libre pour vous c’est… une option, un caprice, un besoin ?

Vafa : C’est un besoin. Je pense qu’on a besoin d’être libre pour se sentir bien et profiter à fond du moment présent.

Duncan : Un besoin ! S’évader à travers la musique c’est plutôt pas mal.

Organiser des teufs pour vous, ça représente quoi ?

Vafa : Organiser des soirées ça permet d’inviter des artistes qu’on aime, de faire danser les gens qu’on apprécie, de transmettre notre humeur festive le temps d’une nuit ou d’une journée.

Duncan : C’est quelque chose d’assez extraordinaire de créer et partager cette vibe avec nos potes et notre public.

Pourquoi on fait (beaucoup) la fête ?

Vafa : Aujourd’hui on fait beaucoup la fête parce que ça nous permet de nous évader entre potes et par la même occasion de voir des prestations artistiques. C’est comme aller à un concert en fait. On y va pour écouter un artiste avant tout.

Duncan : Je pense qu’on a besoin de cette déconnexion avec notre quotidien, de ne faire qu’un avec la musique le temps d’une nuit et plus si affinités.

crédit photo : Soare

Et des afters ?

Vafa : Les afters c’est un moment hors du temps. Faire la fête la journée ça a une toute autre saveur il y a la lumière du jour c’est beaucoup plus agréable.

Duncan : Dans l’euphorie d’une soirée déjantée c’est toujours fun de continuer, quand on kiffe on ne veut pas que la soirée s’arrête !

Un souvenir de votre dernier after ?

Vafa : Tout ce qui se passe en after y reste.

Duncan : Une attente insoutenable pour aller faire pipi.

Vos réactions quand vous entendez “ il est oùùùùù l’after “ ?

Duncan : Toujours plus !

Vafa : Je réponds « au Café Barge le 3 Mars ».

Elle vient d’où, cette envie d’aller toujours plus loin ?

Duncan : C’est une question de caractère, on l’a en nous ou on ne l’a pas !

Vafa : La musique !

Votre after le plus dingue ?

Vafa : Il y en a eu plusieurs mais la première fois que j’ai vu Nicolas Lutz au Breakfast Club c’était assez cinglé.

Duncan : L’after de 90bis records au skate parc de Bercy.

Il est vrai le dicton « plus c’est long, plus c’est bon » ?

Vafa : Nan je pense pas !

Duncan : Quand c’est trop, c’est trop…

Votre trajet le plus mémorable pour arriver en after ?

Vafa : Cet été en corse on a marché pendant 3 km. C’était le long de la mer pendant le levé du soleil avec des Pietra bien fraîches donc c’était parfait.

Duncan : Aller en after avec des potes et se rendre compte dans le Heetch qu’on en a pour 50 minutes direction Noisy Champs.

Le truc le plus WTF qui vous soit arrivé en after ?

Vafa : La famille d’un pote débarqué à 11h du matin sans prévenir. On a dû tout ranger en 5min. Ils sont restés une heure pour réserver des billets de train. Il y avait tout le monde : les parents, les frères et les soeurs. C’était assez drôle.

Duncan : Se retrouver à 15 et se faire virer d’un appartement par l’employeur de la fille au pair qui nous avait tous invités.

crédit photo : Soare

C’est quoi le meilleur dans un after ?

Vafa : De la bonne musique, rigoler et être avec des bons potes.

Duncan : L’énergie, le mood.

Et le pire truc ?

Duncan : La fin…

Vafa : Les gens qui rigolent pas.

Sans transition, le public de SOARE il ressemble à quoi ?

Vafa : À Apollon.

Duncan : Un public toujours sympa, jeune mais mature, en quête de liberté et de musicalité.

Et en after ?

Vafa : À Apollon mais un peu plus fatigué.

Duncan : Des danseurs innés ! On l’a vu au Beat Boat cet été.

La fête libre de jour et de nuit, elle change quoi au quotidien des gens ?

Vafa : Elle apporte plus de bonne humeur, on s’amuse plus.

Duncan : Un peu plus de sourire et de liberté.

Pour finir, une envie pressante, là, tout de suite ?

Vafa : Kyrie Irving (Most Valuable Player).

Duncan : Une très grosse envie d’être le 3 mars pour l’after SOARE au Café Barge !

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BPM : « Voir toute une salle sauter en sueur sur le même rythme, libre et simplement guidée par un instinct, ça redonne foi en l’humanité » https://heeboo.fr/bpm-voir-toute-une-salle-sauter-en-sueur-sur-le-meme-rythme-libre-et-simplement-guidee-par-un-instinct-ca-redonne-foi-en-lhumanite/ https://heeboo.fr/bpm-voir-toute-une-salle-sauter-en-sueur-sur-le-meme-rythme-libre-et-simplement-guidee-par-un-instinct-ca-redonne-foi-en-lhumanite/#respond Fri, 27 Jul 2018 14:28:16 +0000 https://heeboo.fr/?p=12745 La famille de l’underground. Loin de Paris. L’union et la force. L’unité d’identités qui se rapprochent. L’homogénéité dans la diversité. Une mission : la liberté dans la fête et la musique avant tout. Et basta ! Positive Education depuis Saint-Etienne, Metaphore Collectif depuis Marseille, Brothers From Different Mothers depuis Lyon à leurs débuts, trois collectifs qui ont […]

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La famille de l’underground. Loin de Paris. L’union et la force. L’unité d’identités qui se rapprochent. L’homogénéité dans la diversité. Une mission : la liberté dans la fête et la musique avant tout. Et basta ! Positive Education depuis Saint-Etienne, Metaphore Collectif depuis Marseille, Brothers From Different Mothers depuis Lyon à leurs débuts, trois collectifs qui ont fait évoluer voir complètement changé le paysage musical électronique de leurs environs à eux. Une envie, presque un coup de tête. Un véritable besoin. Une nécessité à la nuit. Et une certitude, rien à envier à Paris !

Presque un cri dans la nuit, une apparition qui s’est éternisée, celle d’une scène peu représentée, singulière, sauvage et marginale dans son visage no material, no code, no barrières. À tel point que l’exode de la fête, aujourd’hui, se fait. Prendre un TGV depuis Paris pour une Meta ? Of course. Booker un airbnb à 15 dans le centre de Saint-Etienne pour retrouver sur le même line-up des Fixmer/McCarthy, She Past Away, ou encore StaKhan  et Parrish Smith ? Sans hésiter ! Voir un nom familier sur un line-up berlinois un 15 février et dire « bingo ». Bah oui. Bah oui parce que ces trois collectifs nous surprennent depuis des années, en proposant de l’inattendu, du connu pas tant vu, et de la nouveauté, qui malmène, bouleverse, libère. Ouf !
L’occasion rêvée, pour leur alter-égo parisien (parce qu’il en existe un, oui oui), 75021, de les convier à nouveau sur un line-up parisien. 75021 aussi, étonne, souvent, par des line-up sortis de nul part, qui donnent envie de tout casser, de tout manger, de faire la révolution quoi. Merci Marc Resplandy, de tout rendre aussi joli dans l’obscurité ! 75021 #27 – BPM Part. 2 / 2, c’est donc demain, samedi 28 juillet, à partir de 16 h dans ton QG nommé Station-Gare des Mines. L’occasion pour nous, cette fois-ci, de faire parler de trois voix les collectifs en question : Julie (Metaphore Collectif), Judaah (BFDM) et Charles (Positive Education) nous racontent le pourquoi du comment, la rencontre, l’amitié, la famille, l’amour quoi. Et la liberté. L’essentielle liberté.

On fait quoi dans vos villes distinctes (donc Saint-Etienne, Lyon et Marseille) un jeudi à 19 h ? Et un samedi à 4 h du matin ?

Julie (Metaphore Collectif) : Un jeudi à 19 h on se prépare à assister au plus beau des couchers de soleil de France à Malmousque autour d’un petit verre. Un samedi à 4 h du matin, on transpire et on expulse toutes les tensions de la semaine sur le dancefloor du Meta.

Charles (Positive Education) : Le jeudi comme le samedi, chez les potes ou en teuf. Peu de soirées dans notre délire. Du coup si on organise pas, on fait la fête dans des appart

Quelle a été l’impulsion, chacun de votre côté, qui a fait naître vos collectifs respectifs ? Un manque, un besoin, un coup de tête ? 

Judaah (Brothers From Different Mothers) : BDFM c’est formé après une rencontre avec les Pilotwings, c’est la base du projet, le rapport avec l’humain est prépondérant, à la base il n’y avait aucune stratégie, j’ai kiffé leur musique, je leur ai proposé de la sortir voila comment les choses se sont enclenchées..

Julie
:
Metaphore Collectif est né sur un coup de tête, mais surtout de la volonté de secouer vigoureusement le paysage nocturne marseillais. En 2010, Nicolas, Rafael et Norman ont décidé de se réunir autour de leur passion commune pour les musiques électroniques et d’inviter à Marseille des artistes provenant d’une scène qui n’était pas – ou très peu – représentée à l’époque. Très vite, le collectif s’est structuré autour de ses membres, plusieurs personnes ont rapidement rejoint l’aventure, comme Simon, Ugo, Chloé, Emilie et moi même. Dès lors, Metaphore Collectif est devenu à la fois un promoteur événementiel, mais aussi une structure de réunion et diffusion des artistes locaux, le tout sur fond d’ambiance familiale car tous les membres qui composent le collectif sont très intimement liés, c’est peut être d’ailleurs ce qui fait sa force et sa singularité. Ce n’est que plus tard que le Meta – qui est notre local associatif, lieu de vie et de teuf libre – a vu le jour. Dans quelques semaines, on lance notre premier label. Disons, que l’élément déclencheur à la base de la création de Metaphore Collectif ça a vraiment été un manque, mais qu’aujourd’hui notre moteur c’est surtout la richesse de la scène locale marseillaise, le potentiel de notre ville et de son super public.
Julie : « La propension à se faire soi même, le désir de casser les codes »
Charles : Un mélange de tout ça, un défi, une envie, fruit de l’ennui. Ras le cul des soirées tech house ou minimal à l’époque. Ça baisait tout l’esprit rave. Donc on a voulu se faire des soirées pour nous et nos potes, et au final, sept ans après on en est là. 

Vous pensez quoi, chacun, des noms des autres ? 

Judaah : Je suis ultra fan des symboles,  Positive et Metaphore Collectif ça donne le ton, c’est une poésie qui nous rassemble. Cette esprit de partage, ce truc no material, dans l’invisible et hors du commun. 

Charles
: On est ultra fan des symboles,  BFDM et M
etaphore Collectif ça donne le ton, c’est une poésie qui nous rassemble. Cette esprit de partage, ce truc no material, dans l’invisible et hors du commun. 


Un truc particulier qui vous rapproche, tous les trois, avec ces collectifs ? 

Judaah : La musique tout simplement

Julie
:
La propension à se faire soi même, le désir de casser les codes, la simplicité dans la mise en oeuvre et la volonté de placer la musique au centre de toute démarche. 

Charles
: On parle la même langue, on partage un grand nombre de point de vue. Fier des potes
!

Un truc que vous enviez (même ne serait-ce qu’un peu) à la scène parisienne ?

Judaah : Alexandre Benalla  

Julie
:
Ahahahahahahaha. Non plus sérieusement, le seul truc que j’envie à la scène parisienne c’est Marc Resplandy. Viens à Marseille wesh ! 

Charles
: Marc on fait une collocation ?

Un truc qu’au contraire vous n’enviez mais ALORS PAS DU TOUT à la scène et.ou au public parisien ?

Judaah :  Le GHB et le métro

Julie
:
L’effet de bande dans le milieu du son qui laisse plus d’un super artiste sur le carreau, va savoir pourquoi ! La compétition entre orgas, un certain manque de simplicité peut-être dû à la nécessité de se démarquer face à la quantité d’événements proposés et le public grandissant, le combo grave too-much et dépassé BDSM / GHB : rien de plus triste que de voir cette tendance souiller de la bonne musique. Heureusement, on sait bien que la fête à Paris ce n’est pas que ça, mais ça refroidit au max quand même… 

Charles
: Le délire un peu trop stricte dans les teufs, et parfois le manque de connexion profonde avec la musique. Lors de notre festival à Paris, le lendemain pour la teuf de Brice, La Vibe, à Concrete, on a croisé des mecs qui s
oit disant nous adorent et aiment les artistes qu’on programme mais qui n’étaient pas à La Station. Donc bon ? On se pose la question .

Ce quoi le truc que vous aimez le plus les uns des autres, tous les trois ? Vous vous connaissez bien en vrai ? 

Judaah : Charles et Antoine ça devait être en after lol, non en vrai je me souviens plus vraiment de notre première rencontre, par contre je me souviens de la toute première édition du festival Positive Éducation, j’avais joué avec Dj Seven (Groovedge records, big up à lui ) en première partie de Helena Hauff dans un petit rade stéphanois, et c’est l’une des meilleures soirées que j’ai jamais faites ! Une vibe de ouf, une bonne grosse équipe, c’est à ce moment la que j’ai senti qu’il était en train de se passer un truc de ouf dans cette nouvelle scène électronique française. Humainement je les kiffe, ils se bougent le cul, essayent de faire avancer les choses, croient en ce qu’ils ont font, je suis admiratif du travail qu’ils effectuent à Saint-Étienne, ils partent de loin, le meilleur reste à venir j’en suis convaincu.
Judaah : « J’ai une confiance aveugle en Marc Resplandy »
Quand à Madame Raineri, que dire de plus si ce n’est que humainement c’est l’une des plus belles rencontres que j’ai pu faire, c’est grâce à elle que je suis chez bi:pole, j’étais au fond du caniveau à cause du razzlegate, elle m’a tendue la main, je l’ai prise.. et maintenant on forme un duo de choc, comme les Fils de Jacob (Charles et Antoine) c’est une battante qui croit en ce qu’elle fait, elle ne lâche jamais l’affaire ce que je trouve beau et honorable, j’ai toujours du respect pour les gens qui essayent de faire avancer les choses, sans rien attendre en retour, qui le font juste parce qu’ils croient aux autres, en l’être humain… (putain cette phase de baltringue que je viens de sortir) Et puis le Meta… tout le travail qu’ils ont accomplit (big up a Simon, Rafa, Loic, Ugo, Seraphine, Pauline et tous les autres bénévoles) pas grand chose de plus a ajouter à part que tout ce qu’ils font tue

Méta, par Pauline Chabrol

Julie : Charles et Antoine, c’est la force tranquille, les mecs sont là, posés, pépères, mais en vrai ça fait 34 heures qu’ils n’ont pas dormi et qu’ils portent à bout de bras un festival de trois jours dans un lieu de dingue avec des tailles d’artistes. Et ils sont là devant toi, OKLM à te raconter des blagues très très marrantes et à parler de leur foi en l’humanité. Ce sont des mecs simples, humains, drôles et sensibles. Les deux sont vachement différents, mais je crois que tout ce que je viens de citer c’est ce qui les unit aussi. C’est ce que j’aime le plus chez eux. 
Judaah, je le connais depuis un bail, on s’était déjà rencontrés plusieurs fois sur des dates, et il était venu jouer à la maison : j’ai toujours trouvé qu’il avait une tête de con. On bosse ensemble chez Bi:pole depuis 2017, et très sincèrement je le déteste, il est insupportable, il fait de chacune de mes journées des supplices. Mais ne lui répète pas stp, parce qu’à ce qu’il parait, il a le sang chaud ! En réalité, c’est une des personnes de qui je me sens le plus proche aujourd’hui, ce mec c’est la droiture et la bienveillance incarnée, Judaah c’est ma grande révélation humaine. 

Au final, je suis une meuf chanceuse, qui est entourée des mecs les moins cons de toute la scène électronique française. Voilà tout !

Charles : On commence à se connaitre oui. On s’est tous rencontrés en teuf . On est tous très différents, et ça nous amène il me semble, à affiner nos points de vue, avec une belle philosophie. 

Vous êtes réunis pour cette date du 28 juillet par 75021, c’est un collectif dont vous vous sentez proche ? 


Judaah
:
Marc est l’un des premiers à avoir booké du BFDM sur Paris (Guilty dogs au Batofar, 75021 au 6b, 75021 à la Station j’ai une confiance aveugle en lui, y’a pas beaucoup de programmateurs avec qui j’ai envie de bosser, ça s’est toujours bien passé avec, donc toujours chaud de m’associer avec quand il propose quelque chose.
« Charles : Marc c’est notre tonton, la sagesse, un putain d’ami »
Julie : Au risque de passer pour le bisounours du groupe, ce qui en plus n’est pas vraiment le cas, Marc, qui est à l’initiative de 75021, est l’une des rares personnes que j’admire et en qui j’ai une confiance absolue. Alors oui, pour cette raison déjà, on se sent proche de ce collectif. Ensuite, et évidemment, pour des raisons moins personnelles et plus objectives : 75021 est pour moi un des seuls événements parisiens qui a fait sa réputation sur la qualité de ses line-up, son accueil des artistes invités et pour la considération de son public, trois points qui sont essentiels pour Metaphore Collectif. C’est un vrai bail qui ne surfe pas sur un effet de mode, et dont le fil rouge est, à chaque édition, une programmation pointue visant à mettre en lumière une scène française parfois peu représentée. On adore. 

Charles
: Marc c’est notre tonton, la sagesse, un putain d’ami. On ira là ou il nous dira d’aller. Ça dépasse la confiance. On est des alliés, des amis. 

Y’a d’autres collectifs parisiens dont vous vous sentez proches ?

Judaah : Big up a Bruits de la Passion, Lyl, Fusion mes couilles, Concrete

Julie
:
Kaliante, parce que Luka c’est le sang de la veine. Fusion mes couilles, parce que Emile c’est un vrai mec et ses line-up défoncent toujours. Dark&Coquin qui sont nos tontons préférés. Champ Libre, car il ne faut pas oublier qu’il y’a un an à peine, ils étaient dans toutes les bouches et les seuls à niquer le système. Qui Embrouille qui, parce qu’on aime les bagarres auditives et les vraies meufs aux platines. Toute l’antenne parisienne de LYL radio, brillamment menée par queen OKO DJ.  Et Concrète, à qui on ne peut que vouer beaucoup de respect. 

Charles
: Avec Concrete on s’entend super bien. Il y a aussi F
usion mes couilles, Sport National,  La Station, Bruits de la Passion dont on adore tout le travail …

Julie au milieu

Vous trouvez que la nuit a changé à Saint-Etienne comme à Lyon ou à Marseille, depuis la naissance de vos collectifs respectifs ?

Judaah : Jai vécu à Lyon pendant six ans, BFDM n’a absolument rien changé, une scène existait déjà, le seul truc qui a changé c’est l’accès à l’intermittence pour les Pilotwings, et ça c’est pas rien.

Julie
:
J’ai la sensation oui ! Je pense que quelque part, notre determination a poussé d’autres collectifs à voir le jour, et ça c’est une mini victoire quand même. Je n’ai pas la prétention de dire qu’on a été un modèle, loin de là, mais disons qu’on a peut-être planté des petites graines dans les têtes des marseillais, et suite à ça certains se sont bougés pour essayer de faire bouger la nuit.
Julie : « La fête sans la liberté, franchement ça ne me dit plus rien du tout »
À Marseille ce n’est pas toujours simple, mais nous avons une ville magnifique au potentiel énorme, des artistes locaux qui défoncent, des lieux à investir et surtout, un public engagé, fidèle et merveilleux qui ne demande qu’à découvrir. Je ne sais pas si Metaphore Collectif à été un déclic pour la nuit Marseillaise, mais je pense que notre réussite est à prendre comme la preuve en chair et en os, qu’avec de l’envie et de la passion, on peut changer les choses. 

Charles
: On l
a ressenti à un moment, mais Saint Etienne est une ville de passage pour un grand nombre d’étudiants, donc la ville d’une année à l’autre change. On pense toutefois que la curiosité via l’aura du festival développe la culture.  

Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui reviennent autant à ces sonorités très techno post_punk et ebm d’après vous ? Mode ou véritable réaction sociale ?

Julie : Mode, je n’espère pas. Besoin cathartique je pense, nécessité de radicalité pour s’opposer à tout ce qui oppresse dans nos sociétés. 

Judaah
: J
ulie a très bien résumé la chose !

Charles
: C’est qu’une étape de plus dans le circuit temporelle de l’art. On sent déjà que ça s’essouffle. 

Un track pour illustrer le mood de chacun de vos collectifs ?

Judaah : Buju Banton – Hills and valleys (c’est beau ça ! heinnn ??)

Julie : Better suck to find a job – Empire State, à venir sur Metaphore Industrie dans les prochaines semaines.

Charles
: Voices
– Tornado Wallace (c’est beau ça ! heinnn ??)

Y’a un truc à visée sociale, rebelle ou protestataire dans les moods de vos collectifs ? Une envie de changer les choses, le monde, les esprits ?

Judaah : Pas forcément… relou la politique, on est toujours en train de politiser les choses, de devoir se justifier sur les choix que l’on fait, cette prise de parole politique ou non fait plus parler que la musique elle-même et c’est ce qui me dérange, tout ce qui compte c’est le son et basta ! S’il y a un message a faire passer, il passe par la musique.

Julie
:
Je suis assez d’accord, car la musique doit être au centre. Mais pour Metaphore Collectif, il s’agit clairement d’une prise de parti contestataire et politisée en faveur de tous les codes de l’anarchie, notamment avec la gestion du Meta – zone libre. Pour nous la musique est un outil pour rassembler et unir, et sert à porter un message collectif. Se réunir toutes les nuits pour danser sans avoir peur du regard des autres, dans un espace safe et accueillant, n’est pas un acte anodin…
Judaah : « On passe notre vie enfermé dans des bureaux donc quand arrive le week end on lâche tout car on a tous besoin de décompresser. »
J’aime croire que si beaucoup d’entre nous ont besoin de le faire, ce n’est pas uniquement par soif d’amusement, mais pour faire rempart à toutes ces contraintes inutiles et étouffantes qu’on nous impose partout. Voir toute une salle sauter en sueur sur le même rythme, libre et simplement guidée par un instinct, ça redonne foi en l’humanité et surtout ça montre que les humains sont capables de se serrer les coudes et de marcher au même tempo. 

Charles
: Ouais, certain
s d’entre nous sont dans l’utopie, ou juste un peu trop rêveur. Voir changer notre ville, s’améliorer, les consciences s’élever. Évidemment c’est une idée folle, mais la taille de Saint Etienne nous permet d’y croire. 

Une idôle ou égérie ?


Judaah
:
Jean Marie Bigard (beaucoup de rigolade chez BFDM, pas trop de remise en questions, c’est ce qui fait la force du collectif)

Julie
:
Eric Selva, le doyen. Il vient à chacune de nos soirées, il aide tous les collectifs marseillais en faisant du bénévolat, il se donne vraiment pour faire bouger les choses. On ne parle pas assez d’Eric Selva ! 

Charles
: Jayce et les conquérants de la lumière

La fête libre pour vous c’est… une option, un caprice ou un besoin ? 

Judaah : Un besoin , les gens se sentent de moins en moins bien en club (l’aspect financier, le flicage de la sécu, même si les mecs font leur boulot !) on se sent vite oppressés, infantilisés, on passe notre vie enfermé dans des bureaux donc quand arrive le week end on lâche tout car on a tous besoin de décompresser.

Positive Éducation par Victor Maître


Julie
:
Une nécessité. La fête sans la liberté, franchement ça ne me dit plus rien du tout. D’ailleurs, en club, je me comporte malgré moi comme une petite sauvage : je n’arrive plus à saisir les codes, je n’arrive surtout plus à comprendre pourquoi je ne devrais pas m’assoir ici, mais que là je peux… 

La fête libre de nuit, elle change quoi au jour, au quotidien des gens ?

Judaah : Pour la croissance économique du pays vaut mieux sortir le jour, le soir les gens se la collent trop, du coup beaucoup se mettent en arrêt ou prennent des congés pour mieux ramasser, du coup les patrons se sont pas content car plus personne ne vient au bureau.

Julie
:
Je me plais à croire qu’en donnant un espace de liberté aux gens, que ce soit la nuit ou le jour d’ailleurs, ça change peu, on arrive d’une part à les faire relâcher la pression que la société fait reposer sur leurs épaules chaque jour, et d’autre part à les faire réfléchir à comment être davantage libres, respectueux et bienveillants les uns avec les autres dans leur quotidien. Finalement, là est toute la finesse de notre entreprise : c’est en distribuant des clés aux membres qui composent notre public que le modèle pourra être reproduit à l’infini pour créer un monde avec beaucoup plus de libertés. Ce serait un rêve ! 

Charles
: La normalité. On est pas forcés de mal vivre les barrières. Par exemple, une salle non fumeur, ne doit pas empêcher le sentiment de liberté. Il y a un temps pour tout, un endroit pour tout, et on vi
t en communauté.  

Pour finir, une envie pressante, là, tout de suite ?


Judaah
: M
anger

Julie
:
Niquer des maires.

Charles
:
Un grand touki sur l’banc de touche

Un mot les uns pour les autres ? 

Judaah :  Blacked Sound System (juste pour faire chier Antoine)

Julie
:
BIG LOVE.

Charles
:
Ouais Big Love

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MYST : « On aurait dit un rassemblement de démons en furie » https://heeboo.fr/myst-on-aurait-dit-un-rassemblement-de-demons-en-furie/ https://heeboo.fr/myst-on-aurait-dit-un-rassemblement-de-demons-en-furie/#respond Fri, 25 May 2018 14:48:42 +0000 https://heeboo.fr/?p=11346 Biberonnés à la techno berlinoise et aux interminables week-ends au Berghain, Mélissa et Nicolas ont crée Myst afin d’insuffler cet esprit libertaire et sauvage à la fête parisienne tout en y greffant leur grain de folie personnelle. Rodé à l’organisation de soirées, ce duo que rien ne sépare met un point d’honneur à privilégier la qualité plutôt que la […]

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Biberonnés à la techno berlinoise et aux interminables week-ends au Berghain, Mélissa et Nicolas ont crée Myst afin d’insuffler cet esprit libertaire et sauvage à la fête parisienne tout en y greffant leur grain de folie personnelle. Rodé à l’organisation de soirées, ce duo que rien ne sépare met un point d’honneur à privilégier la qualité plutôt que la quantité des événements. 

Samedi 26 mai, pour leur troisième événement en un an, ils s’associent à la Angst pour une soirée placée sous le thème de la “Mascarade Endiablée”. Ils vous attendent masqués et tout de rouge vêtus. Un minuit – 10h qui va rester dans les annales. En attendant, ils ont accepté de nous éclairer sur leur mystérieux collectif.

Alexandre Desmidt

Déclinez donc votre identité 

Mélissa : Mélissa, 25 ans, chef de projet dans l’événementiel, créatrice de l’association Myst avec Nicolas, 26 ans, maître d’hôtel.

Myst c’est né quand et comment ? 

Mélissa : Myst est né il y a un peu plus d’un an, avec Nicolas on voulait créer un collectif qui nous ressemble et dans lequel on pouvait casser les codes. Ça faisait plusieurs années qu’on organisait des événements en warehouse, mais il nous semblait important de sortir du schéma basique : une salle, un event, des artistes. On avait envie de faire voyager les gens avec notre soirée et désacraliser la place du DJ. 

Pourquoi ce nom là d’ailleurs, Myst ?

Nicolas : Myst est dérivé de mist en anglais (qui signifie le brouillard, la brume).

Quand il est 4 h du matin et qu’on vous demande ce qu’est Myst, vous répondez quoi ?

Mélissa : Imaginaire déluré où l’évasion et le fantasme dominent la réalité.

Nicolas : Une soirée hétéroclite où tout le monde se mélange et se côtoie à merveille.

Et quand il est 8 h du mat’ ?

Mélissa : Tout pareil à quelques mots prêts ^^

Nicolas : Tout pareil avec quelques corps dénudés en plus héhé

 « Ils ont encerclé le public en mode débarquement de flics, c’était assez fou. »

La première soirée Myst c’était quand, c’était quoi, vous vous rappelez de quoi chacun ?

Nicolas : Le prologue de nos événements a eu lieu le 24 mai 2017 à Nanterre. Le meilleur moment de la soirée est sans hésiter le dj set de 3h de Boris (résident du Berghain) avec la lumière du jour qui se levait et qui passait à travers les fenêtres, c’était incroyable.

Votre meilleure Myst jusqu’à présent, c’était laquelle et pourquoi ?

Mélissa : Je pense que la deuxième était plus aboutie, surtout au niveau du show, on avait bossé pendant un mois sur un défilé full cuir. Le jour de l’événement on a fait débarquer 25 mannequins à 3h du mat, sans prévenir personne. Ils ont encerclé le public en mode débarquement de flics, c’était assez fou.

Nicolas : Musicalement, le chapitre II était sympa, on retiendra le set de 3h de Freddy K qui a littéralement rendu fou tout notre public.

Organiser des teufs pour vous, ça représente quoi ?

Mélissa : Faire passer notre vison de la fête et notre passion pour la musique.

Nicolas : Faire voyager son public le temps d’une soirée.

Et le pire truc ?

Mélissa : Se lever tôt le jour de l’event pour le montage. Je ne suis pas vraiment une  personne matinale on va dire…

Nicolas : Les imprévus de dernière minute comme un changement de salle.

Vous avez déjà eu des fails avec Myst, vous vous en souvenez ?

Mélissa : Pour le chapitre II, on a perdu la salle trois jours avant la soirée… Sympa ! Du coup on a dû trouver une warehouse au dernier moment. Au final ce n’était pas plus mal, le lieu qu’on a trouvé était assez incroyable. Mais bon on a été quelque peu stressé par tout ça… 

« Le public c’est le coeur de la soirée, c’est lui qui fait une grande partie du travail ! »

Le public de la Myst il ressemble à quoi ?

Mélissa : Extravaguant, free, sans complexe, “good vibes”, hétéro friendly, on attend surtout qu’il soit réceptif à la proposition que nous lui faisons. 

Qu’est ce qu’on attend d’un public d’ailleurs quand on fait une soirée ?

Mélissa : Qu’il soit réceptif à notre événement et à l’univers qu’on a voulu créé. Que les gens se respectent les uns les autres surtout. C’est pour ça qu’on interdit les photos pendant l’événement, afin que tout le monde puisse se balader à poil s’il en a envie, sans se faire afficher sur les réseaux sociaux.

Nicolas : On attend qu’il soit transporté et qu’il se lâche. Le public c’est le coeur de la soirée, c’est lui qui fait une grande partie du travail ! Le tout, bien évidemment dans le respect du lieu, des autres etc.

Le DJ que vous rêveriez d’inviter mais ça va être chaud (et il faut continuer d’espérer) ?

Mélissa : Perso ça serait Blawan, mais il n’est pas trop dans notre budget pour le moment ahah.

Nicolas : Jai toujours rêvé de booker Jeff Mills, un jour viendra j’espère 

On y boit quoi à la Myst ?

Mélissa : Beaucoup d’eau, il fait très très caliente chez nous.

Nicolas : De la bière, des litres, la soirée est longue et chaude, il faut s’hydrater !

Alexandre Desmidt

Sans transition, votre track préféré à écouter en after c’est quoi ?

Mélissa : Dj Arne L. II – R.I.P ou quand l’after s’endort : Mylo vs. miami sound machine – doctor pressure.

Nicolas : The Horrorist – Mission Ecstasy (2003 Phuture Remix)

Pourquoi on va en after d’ailleurs ?

Mélissa : Pour profiter des gens au delà du cadre de la soirée, en profiter pour discuter et apprendre à mieux se connaitre. Quand t’es la tête dans les enceintes, difficile de communiquer !

Nicolas : Parce que la soirée était si folle qu’elle nous a donné envie de ne pas s’arrêter ! Une volonté de retarder encore un peu le retour à la réalité !

Pourquoi on fait (beaucoup) la fête ?

Mélissa : Pour s’évader principalement, voir ses potes et découvrir de nouveaux artistes.

Nicolas : Parce que ça permet de tenir le reste du temps. La fête c’est comme un échappatoire qui permet aussi de mieux se trouver. C’est une expérience qui nous apprend beaucoup sur nous et sur les autres. Ce n’est pas que futile. La fête la plus déglingue peut aussi être super sérieuse d’une certaine manière.

Pourquoi autant de techno partout depuis deux ans à Paris et surtout en banlieue ?

Mélissa : A mon avis ça fait déjà 4/5 ans que Paris a vu sa scène électronique se réveiller. Je pense que les clubs tels que la Concrete ou le Rex y ont été pour beaucoup, notamment avec leur programmation toujours plus éclectique. 

Après les gens ont surtout voulu sortir des clubs qui les étouffaient et sont partis en banlieue. De nombreux collectifs ont permis cette évasion et ont montré toute l’intensité que pouvait avoir un événement. Avec des lieux toujours plus fous, une politique plus libérale, des horaires décomplexés…  Bref en essayant de casser “les dictâtes des clubs” qu’on nous imposait depuis quelques années.

Nicolas : Je ne saurais pas expliquer l’engouement généralisé autour de la techno. Peut être qu’il concerne d’ailleurs plus la culture techno libertaire que la musique en elle même. Et cela expliquerait pourquoi la banlieue est plus sollicitée : car elle permet des espaces plus grands, plus libres. Mais la techno vit d’ailleurs aussi intra muros, de plus en plus d’ailleurs et c’est pas pour nous déplaire !

Alexandre Desmidt

Le truc le plus WTF qui vous soit arrivé en soirée ?

Mélissa : Me faire vomir dessus lors d’un festival où je n’avais nul part où dormir. On a dû me laver les cheveux sur un parking d’autoroute… J’ai adoré. Bon la fille m’a quand même donné tous ces Token par la suite pour s’excuser C’est déjà ça !

Nicolas : Joker pour des raisons de pudeur !

Le truc le plus mystique qui soit arrivé à une soirée Myst  ?

Mélissa : L’osmose qui s’est créé en septembre dernier sur le Mystfloor. Les gens sont devenus fous, on aurait dit un rassemblement de démons en furies, c’était incroyable à voir.

Nicolas : Joker pour des raisons légales !

Un ou des collectifs / soirées dont vous vous sentez proches avec Myst ?

Mélissa : On aime bien tout le monde sans vouloir faire les s*#&!r. Après on est particulièrement proche des organisateurs de Champ Libre, avec qui nous sommes potes depuis plusieurs années.

Nicolas : Clairement la Angst de Spleen Factory, mais je suppose que tout le monde l’a bien compris ! Mais aussi : X X X X X.

3 mots pour définir l’esprit de Myst ? 

Mélissa : Décomplexé, Caliente, Extravagant.

Nicolas : Libre, indécente, insolente. 

« On n’a plus rien a envier à nos voisins germaniques. » 

Peut-on avoir l’espoir de danser à des Myst plus souvent ? 

Mélissa : On aimerait bien au moins une fois tous les deux mois ça serait parfait, après il faut trouver des lieux adéquats aux événements, c’est ça le plus compliqué.

Nicolas : La folie rageuse de la Myst tient aussi de la frustration issue de la rareté des events ! Ce qui est rare est d’autant plus précieux !

Et d’y danser tout nu ? 

Mélissa : Ah ça quand vous voulez ! Venez comme vous êtes, et surtout tout nu

Nicolas : Danser tout nu n’a jamais été un problème ! Aussi souvent qu’il y aura des Myst il y aura de la danse nue, n’ayez crainte !

On en pense quoi du mythe Berlin / Berghain et tout ce que ça engendre comme influence/copie ? 

Mélissa : Ça fait déjà des années que le mythe Berlin / Berghain influence la scène électronique. Après, pour avoir habité à Berlin quelques années, je trouve que Paris a su créer sa propre ambiance, et ses propres événements. On n’a plus rien a envier à nos voisins germaniques.

Nicolas : Il nous a tous influencé et stimulé pour créer nos propres soirées, c’est évident. Mais il devient tant mainstream que ça peut devenir corsetant et appauvrir les propositions des différents collectifs. On garde tous en tête nos expériences berlinoises, elles font partie de nous, mais nous tentons aussi de faire des propositions de soirées personnelles. 

 D’autres projets parallèles (avec Myst ou chacun de votre côté) ?

Mélissa : Pour l’instant on se concentre sur la MYST. On a pas mal de collaborations qui s’offrent à nous un peu partout en France. On revient de Brest, on vient de nous inviter à Nantes, Rennes… Et bientôt même Copenhague. Je ne vous en dis pas plus, mais la Myst risque de voyager dans l’année à suivre. 

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Le Pas-Sage: « Un narvalo qui est prêt à mettre ses couilles sur la table et ses mains dans la merde. » https://heeboo.fr/le-pas-sage-un-narvalo-qui-est-pret-a-mettre-ses-couilles-sur-la-table-et-ses-mains-dans-la-merde/ https://heeboo.fr/le-pas-sage-un-narvalo-qui-est-pret-a-mettre-ses-couilles-sur-la-table-et-ses-mains-dans-la-merde/#respond Fri, 06 Apr 2018 13:25:50 +0000 https://heeboo.fr/?p=9894 Ah Paris et son bouillonnement nocturne ! Ah Paris et sa jeunesse pleine d’énergie ! Ah Paris et sa maréchaussée toujours prêtes à grignoter le moindre espace de liberté ! Les gars du Pas-Sage se sont donnés la mission de cuisiner ces caractéristiques tels des druides des temps modernes pour en faire une potion stupéfiante dont […]

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Ah Paris et son bouillonnement nocturne ! Ah Paris et sa jeunesse pleine d’énergie ! Ah Paris et sa maréchaussée toujours prêtes à grignoter le moindre espace de liberté ! Les gars du Pas-Sage se sont donnés la mission de cuisiner ces caractéristiques tels des druides des temps modernes pour en faire une potion stupéfiante dont la consommation donnerait, selon la légende, l’envie de festoyer ad vitam aeternam. Et depuis quelques années, c’est grâce à cette recette qu’ils posent leur pierre à l’édifice d’un Paris où la fête ne se meurt plus.

A l’occasion de leur prochaine réception hédoniste du 7 avril, joliment appelée La Société du Boudoir, nous avons décidé de les questionner afin d’en savoir un peu plus sur le feu qui les anime. On vous laisse vous délecter de leurs réponses.

Blanche Clément

Présentez-vous ou taisez-vous à jamais

Thomas Z. : Thomas – 23 ans – Etudiant diplômé en Médiation Culturelle – Gestion de projet culturel – Casseur de dancefloor.

Sacha : Sacha – 22 ans – Etudiante en Ingénierie Culturelle – ancienne agent(e) du KGB – 2014

Thomas D. : Thomas – 22 ans – Etudiant Juriste Master 1 Droit des affaires – DJ au sein du Pas-sage – Je ne suis pas du collectif

Noémie : Noémie 23 ans – Volontaire en service civique – Commandeur de l’armée révolutionnaire libertaire intergalactique – 2014

Antoine : Tony -24ans- Étudiant en Architecture intérieure – Baron de la drogue – 15/06/2015 à 14H33

Géo : Geo- 22ans – Étudiant en Arts Graphiques – réfugié politique allemand au Chili – en période d’essai depuis 2016

Alexis : Nibard – 24 ans – ex étudiant en arts graphiques – faussaire de pass fidélité Franprix

Adrian : Didi – 23 ans – Etudiant en restauration – Chimiste confirmé – 2016

Pas-Sage c’est né quand et comment ?

Sacha : Officieusement, en août 2013. On était une bande de potes venus en aide à d’autres pour organiser une teuf dans un fort militaire abandonné en banlieue ouest. On a eu envie de formaliser tout ça, de créer une vraie structure pour pouvoir continuer à proposer des événements alternatifs, dans des lieux particuliers en permettant à nos résidents et invités de s’exprimer artistiquement.

Thomas Z. : Officiellement en avril 2014. On a composé une équipe de six personnes (les pères/mères fondateurs/trices) et on a commencé à apprendre ce qu’était la vie associative et le monde de la teuf.

Thomas D. : Je ne suis pas d’accord.

Noémie : Toi, j’aurais jamais dû te présenter au crew… Faîtes pas attention à ce qu’il raconte, Sacha a raison, comme d’habitude. Notez d’ailleurs de ne prendre au sérieux que les propos des femmes de l’équipe.

Quand il est 4 h du matin et qu’on vous demande ce qu’est le Pas-Sage, vous répondez quoi ?

Sacha : Que c’est le bordel dans ce crew, mais putain on aime ça.

Thomas Z. : Une belle bande de trous du cul.

Thomas D. : Une piste de ski.

Noémie : Une quoi ? Déjà toi tu dors à 4 h…

Géo : Que c’est avant tout des rencontres…

Adrian : C’EST CA LE PAS-SAGE

Alexis : Un des nombreux collectifs acteurs sur Paris sauf qu’on est pas connus et qu’on a pas d’argent.

Antoine : Je rie.

Et quand il est 8 h du mat’ ?

Sacha : C’EST DES PETITS CONS MAIS JE LES AIME PUTAIN

Thomas Z. : Des enculés qui te foutent la honte.

Thomas D. : Une énorme piste de ski.

Géo : …quelqu’un qui m’a tendu la main…

Alexis : Masha Allah j’espère qu’on a fait un peu de sous ces quatre dernières heures.

La première soirée Pas-Sage c’était quand, c’était quoi, vous vous rappelez de quoi chacun ?

Sacha : La première officielle, c’était au Village Russe. On avait fait un honnête 22h-14h. On était pas du tout aussi bien organisés qu’aujourd’hui, et pourtant on s’était donnés à fond, c’était une belle teuf avec une pure ambiance et depuis la motivation n’a pas bougé.

Thomas Z. : Au niveau organisationnel, c’était un bordel sans nom. On ne connaissait aucun bon plan dans l’événementiel, aucun code, juste quelques personnes avec qui on avait déjà fait la teuf et qui commençaient comme nous ! Beaucoup de problèmes techniques et logistiques mais une pure ambiance ! L’entrée était à 5 euros, il y avait deux scènes intérieures, une scène extérieure, des prix super cools au bar, un chill, de la scénographie, bref la recette n’a pas changé mais les ingrédients ne sont plus les mêmes !

Adrian : Au fort de Buc – je me souviens d’un certain retour en voiture avec 11 personnes dans une C4 – c’est comme ça que j’ai rencontré une partie du crew.

Noémie : Sale histoire…

Votre meilleure Pas-Sage jusqu’à présent, c’était laquelle et pourquoi ?

Sacha : Les free : l’adrénaline est au max et quand elles sont bien réussies, sans problème de flics ou de participants qui ne respectent pas les autres, on ressent une satisfaction immense.

Thomas Z. : La free party dans le tunnel de l’autoroute en bordure périphérique de la capitale. Spot de dingue, que des copains, du love, de la performance, des fusées éclairantes et un extincteur, un système son qui crachait, les potos du collectif 23 venus faire un concert punk, BREF tout ce qu’il faut pour une teuf réussie !

Thomas D. : La free dans une ancienne usine Renault, c’était la plus proche de chez moi j’ai pu rentrer à pied.

« L’accès au lieu est particulièrement foutreux, on parle d’un accès par échelle, dans la boue »

Noémie : La free dans une ancienne champignonnière dans la banlieue Ouest. D’abord parce que juste une semaine avant, le spot prévu initialement s’est avéré cramé, et on a dû en trouver un autre dans l’urgence. Et celui là c’était un vrai petit bijou, personne n’était passé par là avant, il y avait juste un vague tag daté de 1981. En gros on arrive dans un énorme labyrinthe de cavités, consolidé par d’énormes piles de pierres taillées. Avec une source d’eau claire, des salles complètement malades, une belle hauteur sous plafond… Donc on arrive là, complètement sciés, mais faut savoir que l’accès au lieu est particulièrement foutreux, on parle d’un accès par échelle, dans la boue… Mais on y a fait passer le matos, on y a installé des lights qui ont donné une ambiance venue de l’espace, les gens était hyper sympas, diversifiés, c’était vraiment à notre image. Esthétiquement, c’était notre plus belle performance, un des espaces de liberté les plus incroyables qu’on ait jamais pu exploiter alors qu’on a failli passer à côté. C’était une super chance.

Romain Guédé

Antoine : Une tree dans un dépôt de train de la SNCF, c’était la plus proche de chez moi j’ai pu rentrer à pied.

Géo : Toutes nos free réussies, mais je dois avouer que les deux dernières étaient vraiment super pas dégueux !

Alexis : Les teufs au Fort étaient pas loin de chez moi, c’était pratique pour rentrer pleurer de temps en temps.

Organiser des teufs pour vous, ça représente quoi ?

Sacha : Se donner à fond dans un projet collectif, pour créer des instants de bonheur éphémères (quand ça marche). Pouvoir partager ça avec d’autres gens, nos potes, un public, et les faire kiffer, c’est le plus important.

Thomas Z. : D’abord c’est une grande histoire d’amitié. Je pense sérieusement que si on était pas tous amis, on pourrait ni bosser ensemble ni se supporter. Donc organiser des teufs avec un collectif, c’est avant tout une aventure humaine et fraternelle. Ensuite le but est de créer des espaces de liberté éphémères, penser un univers où accueillir un public le temps d’un soir ou d’une matinée et les faire kiffer. Faire découvrir des artistes dans différents domaines culturels. Et nous faire kiffer aussi (sourire) !

Thomas D. : Une belle ligne sur le CV.

Noémie : L’argent. Non plus sérieusement, organiser des teufs ça représente ce que l’engagement collectif peut donner. Avec cette équipe, on peut se lancer à fond dans tout et n’importe quoi, proposer des idées complètement barrées, et trouver quelqu’un pour les tester avec nous. C’est un vecteur de créativité énorme. C’est un engagement bénévole qui nous prend beaucoup de temps et qui nous implique quotidiennement. Mais bon avant tout organiser une teuf au Pas-Sage c’est une histoire d’amitié.

Géo : La chance de devenir un déménageur accompli, partager une expérience sacrément bordélique avec une bande de pote tous plus fous les uns que les autres et surtout un énorme kiff d’avoir un public en or qui nous accompagne et nous supporte à chacune de nos teufs !

Alexis :  ┬┴┬┴┤( ͡° ͜ ʖ├┬┴┬┴

Adrian : Beaucoup de réunions.

C’est quoi le truc le plus jouissif dans le fait d’organiser une soirée ?

Thomas D. : La popularité et les sous.

Noémie : Juste au moment où la soirée commence, quand tout a fonctionné, et qu’on peut enfin admirer le fruit de notre travail, à ce moment là, on est tous complètement survolté, c’est vraiment puissant !

Thomas Z. : Idem que Noémie. Quand c’est l’ouverture des portes et qu’on attend plus que le public.

Antoine : Les consos gratos au bar.

Géo : Pouvoir caler un petit: « je fais partie de l’orga’ » en chinant la personne que tu as repérée depuis l’entrée !

Adrian : Pouvoir faire taire tous les gens qui “connaissent l’orga”.

Sacha : Quand les gens disent “merci” avec un grand sourire en partant

Et le pire truc ?

Noémie : Quand il est 14 h, qu’on a chargé le camion, qu’on l’a déchargé, tout rangé au local, et qu’il faut rentrer chez soi en transport. A ce moment là ça fait plus de 24 h qu’on travaille, manutentionne… C’est pas le meilleur moment… Sinon le pire truc, bah c’est comme maintenant, quand je fais autre chose au taff pour le Pas-Sage et que ça me met en retard sur le reste.

Thomas Z. : Vider des toilettes sèches une semaine après un événement… Je crois que c’est la pire chose que j’ai faite dans ma vie… Mais le pire truc dans sa globalité, c’est le démontage.

Antoine : Quand t’as plus le droit de te servir au bar.

Thomas D. : Ne pas faire partie de l’orga et ne toucher ni à la popularité, ni aux sous.

Géo : Quand tu dois demander aux gens de partir à cause de l’arrivée impromptue de la maréchaussée.

Adrian : Quand tu dois vider un sac plein de m***** pour vider les toilettes.

Sacha : Quand certains te parlent comme un chien au vestiaire parce qu’ils attendent cinq minutes alors que t’es en train de galérer à retrouver leur sac tout pourri dégueulasse de merde, « détends ton string et fume un pet connasse » !

Vous avez déjà eu des fails avec Le Pas-Sage, vous vous en souvenez ?

Sacha : Plein ! C’est pas drôle sinon. Le gros point noir c’était nos deux ans. De façon vraiment ironique, on avait écrit “sekret wairaousse” sur l’évent, alors que c’était une salle de réception style mariage. Sauf que les médias l’ont mal relayé et la plupart des participants s’attendaient à une vraie warehouse. En plus, on a eu des problèmes avec le système son donc le rendu final était cheap. Pluie d’insultes sur l’évent alors qu’on s’était donnés énormément de mal. C’était dur, mais au moins on voit quelles sont les erreurs à ne plus commettre.

« Monter à 11 dans la C4 d’un mec que je connaissais pas, défoncés sous LSD pour rejoindre la gare la plus proche d’une free party annulée par les flics »

Noémie : Ouais ça c’est un mauvais souvenir. Y’avait même des gens qui nous insultaient alors qu’ils étaient pas venus… Donc c’est pire qu’un fail cette histoire, c’est un traumatisme je crois. Mais bon maintenant on en rigole.

Thomas Z. : Les 2 ans du Pas-Sage… avalanche de haine sur notre mur…

Adrian : Notre dernière free avortée : 20 minutes de son et les gendarmes débarquent + ton pote qui fout sa voiture dans le fossé + le pneu crevé sur ta caisse.

Alexis : Hahaha, ou être convoqué par le maire de la ville de la teuf sinon, pour qu’il délivre une petite compilation de tous les délits et vandalismes recensés par la foule après l’arrêt de la teuf dans la ville, mais c’était avant la création officielle de l’association.

Stan Vrj

Le public du Pas-Sage il ressemble à quoi ?

Noémie : Bah à rien justement et c’est ça qui est intéressant, c’est un super mélange de gens vraiment différents qui sont là pour s’amuser et pas pour se la raconter. Sans prise de tête, c’est bien !

Alexis : ça dépend de quelle heure il est (^)___________________(^).

Qu’est ce qu’on attend d’un public d’ailleurs quand on fait une soirée ?

Sacha : Qu’il s’amuse mais qu’il soit respectueux des autres participants et du staff.

Noémie : Qu’il nous fasse rire, qu’il profite et même qu’il participe au projet mais surtout qu’il fasse pas d’OD au GHB.

Géo : Qu’il se déchaîne, qu’il se lâche, qu’il devienne complètement fou au point d’oublier que la soirée à une fin.

Adrian : Qu’il arrête de réfléchir.

Le DJ que vous rêveriez d’inviter mais ça va être chaud (et il faut continuer d’espérer) ?

Antoine : Martin Solveig mais les DA ils sont pas chauds.

Alexis : La DA veut inviter Tori Black mais elle est pas DJ.

Sacha : Martin Solveig veut inviter Tori Black mais il est pas DA.

Thomas Z. : Luca Lozano et Jensen Interceptor.

On y boit quoi au Pas-Sage?

Sacha: Ce que tu veux, tant que tu vomis pas sur moi.

Thomas Z.: Des cocktails faits maison.

Antoine: Des bières de chez Lidl.

Sans transition, votre track préféré à écouter en after c’est quoi ?

Noémie : Underworld – Born Slippy

Thomas D. : Kelman Duran – 1984 KIDS

Géo : Xanga – Boom Boom Boom feat Sheikh Djibouti

Alexis : Opus III – It’s a Fine Day

Adrian : Nicolas Cruz – Tzantza ( Simple Simmetry Remix)

Thomas Z. : Patrick Cowley – Mind Warp

Pourquoi on va en after d’ailleurs ?

Sacha : Parce que j’ai encore des thunes à dépenser bêtement.

Noémie : Parce qu’on se pose pas cette question au bon moment…

Goé : Parce que plus on est con, plus on rit.

Alexis : Je me demande des fois quand je lis ma Torah.

Adrian : Parce que l’after en général c’est chez toi.

Pourquoi on fait (beaucoup) la fête ?

Sacha : Parce que la semaine était inteeeeeerminable, faut compenser.

Thomas Z. : Pour se libérer et oublier tout ce qu’il y a autour.

Thomas D. : On fait la fête parce que.

Noémie : Parce qu’on est humain. C’est dans notre nature.

Goé : Pour oublier…

Pourquoi autant de techno partout depuis deux ans à Paris et surtout en banlieue ?

Noémie : Et pourquoi pas ?

Thomas D. : Ce n’est pas qu’il y a de la techno partout… c’est que la techno a aujourd’hui des lieux d’expression dignes de ce nom. Aujourd’hui Paris regorge de lieux où l’on peut s’exprimer librement musicalement parlant. La techno a certes une scène bien plus importante qu’il y a 4/5 ans, néanmoins on peut très bien sortir sans tomber à chaque fois dessus. Si tu veux écouter autre chose, il y a plein de spots qui ne passent pas de techno.

Thomas Z. : Très bonne question ? Pourquoi la techno ? Pourquoi pas la grime, le breakbeat, l’electro, l’EBM, le Gabber, la Hardcore ? Pourquoi la musique en général ?

« Il m’est arrivé un truc de ouf le weekend dernier mais je m’en rappelle plus… »

Le truc le plus WTF qui vous soit arrivé en soirée ?

Thomas D. : À une soirée un mec se pointe pour me demander où est ce que j’avais acheté mon haut en pointant du doigt mon bras. C’était l’attelle qui tenait mon épaule cassée. Je lui dit ce que c’est. Ne me croyant pas, il regarde dans mon dos si il n’y a pas d’étiquette pour l’acheter plus tard. Les ravages de la mode.

Thomas Z. : Monter à 11 dans la C4 d’un mec que je connaissais pas, défoncés sous LSD pour rejoindre la gare la plus proche d’une free party annulée par les flics. Le conducteur est aujourd’hui un de mes meilleurs potes et un membre à part entière de l’asso.

Noémie : Il m’est arrivé un truc de ouf le weekend dernier mais je m’en rappelle plus…

Alexis : Même quand on met pas nos lunettes de soleil personne nous reconnaît :s

Noé : O.o ?

Sacha : Le week-end dernier, quand j’ai RIEN perdu.

Le truc le plus WTF qui soit arrivé à une soirée Pas-Sage ?

Sacha : Une free qui a commencé dans un fort. Virés par les flics on est allés sur un parking. Virés par les flics on est allés sur un deuxième parking. Virés par les flics on est allés dans un champ. Après ils sont revenus et on ne savait plus où aller. Après je crois qu’on a quand même abandonné.

Noémie : Avec Maria on s’est endormies dans un coffre…

Un ou des collectifs / soirées dont vous vous sentez proches avec Pas-Sage ?

Sacha : CLDM. Amour et respect éternel pour ce crew qui organise les plus belles free six pieds sous terre en Île de France.

Thomas Z. : Idem.

Noémie : Idem.

D’autres projets parallèles ?

Thomas D. : En parallèle du Pas-sage, je tiens une émission mensuelle avec Nibard dénommée Vie Grise dans laquelle on se balade parmi les musiques les plus tristes, de la New Wave à la Gqom en passant par ta mère. C’est diffusé sur Nébuleuse Radio chaque dernier samedi du mois.
Aussi je produis sous le nom de So Track. Je poste tout sur Soundcloud mais personne écoute, pourtant d’après mes potes je suis le meilleur producteur de ma génération. Ça veut dire qu’au final je fais de la merde ?

Thomas Z. : Ouverture d’un lieu culturel dans Paris, pour l’hiver 2018 (INSHALLAH).

Alexis : Je cherche du travail

« Être un narvalo qui est prêt à mettre ses couilles sur la table et ses mains dans la merde »

Et au final être Pas-Sage ça veut dire quoi ? Avouez ou taisez vous à jamais !

Sacha : Sortir de ton cadre habituel.

Thomas D. : Ça faut demander aux membres du collectif, ils sauront mieux que moi.

Noémie : Etre Pas-Sage ça veut dire être libres, audacieux, ouverts et curieux sans se prendre au sérieux.

Thomas Z. : Être un narvalo qui est prêt à mettre ses couilles sur la table et ses mains dans la merde

Antoine : Ça veut dire beaucoup de travail, plus de temps libre.

Blanche Clément

Une bonne soirée elle se termine à “quatre pattes” ou avec l’esprit et les souvenirs plutôt clairs ?

Sacha : A quatre pattes avec quelqu’un, l’esprit brouillé, parfois c’est bien.

Thomas D. : Une bonne soirée se termine le sourire aux lèvres.

Noémie : Quelqu’un a déjà bien terminé une soirée à quatre pattes ? Non franchement faut pas dire ça, finir à quatre pattes c’est pas bien, faut fêter clair, garder les pieds sur terre et se rappeler de ce qui s’est passé ! Prenons soin de nous !

Thomas Z. : Je comprends pas la question… Se souvenir des bons moments c’est mieux non ?

Antoine : Avec une meuf à quatre pattes dans un 4×4 !

Adrian : A quatre pattes et l’esprit clair.

Jusqu’à quel point vous pourriez vous déshabillez sur un dancefloor ?

Antoine : Quand je vais voir des potes mixer, je leur file mon manteau pour ne pas avoir à payer le vestiaire.

Alexis : Souvent quand Tony retire son manteau tout le monde sort son sexe.

Le sexe en teuf c’est jouissif ou c’est dégueu ?

Noémie : Dégueu quand c’est pas jouissif ?

Antoine : C’est jouissif dans un spot dégueu.

Alexis : J’espère perdre mon pucelage cette année.

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Spectrum : « Refaire vivre ce qui se meurt à Paris… : la liberté ! » https://heeboo.fr/spectrum-refaire-vivre-ce-qui-se-meurt-a-paris-la-liberte/ https://heeboo.fr/spectrum-refaire-vivre-ce-qui-se-meurt-a-paris-la-liberte/#respond Thu, 22 Mar 2018 16:46:16 +0000 https://heeboo.fr/?p=9546 La liberté, sans prix donné. Là où les mains se plongent dans la terre. Là où les sourires ne s’effacent pas. Là où rien ne vient souiller, gâcher, railler l’instant T d’une nuit blanche. Nuit Blanche devient Spectrum. Mouvement de hanche. Nuit venue. Bienvenue chez Spectrum. Ni artefacts ni atours, ni fake love ni artifices, […]

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La liberté, sans prix donné. Là où les mains se plongent dans la terre. Là où les sourires ne s’effacent pas. Là où rien ne vient souiller, gâcher, railler l’instant T d’une nuit blanche. Nuit Blanche devient Spectrum. Mouvement de hanche. Nuit venue. Bienvenue chez Spectrum.

Ni artefacts ni atours, ni fake love ni artifices, la fête techno a fait tomber la veste pour dévoiler les corps. Ceux qui ne mentent pas, même la nuit venue. Ceux qui ne trichent pas . Même s’ils en suent. Ils suent d’être eux-mêmes. Libres. Parce que… qu’est ce qu’on se fait chier en soirée parisienne parfois… !

Victor Maître

Spectrum, ou la réponse attendue d’une mouvance : décomplexée, déshinibée, la fête doit être exutoire. Pas un triste mouroir. Spectrum c’est une fantastique apparition. De la techno virulente, une énergie visuelle exubérante. Il fait noir, mais lumière à l’intérieur. Vendredi 30 mars, Spectrum s’allie à Regal Sound pour une nouvelle date dont personne ne sortira indemne. Une semaine avant le soir S, rencontre avec ses deux créateurs, Léa et Hogan. Ou deux habitués du monde de la nuit, qui se faisaient chier en soirée.

Spectrum, t’es qui ?

Léa : Léa, 24 ans, cool, DJ internationale. (lol)
David : Hogan, patronne, 73 ans, viré, pin-up.

Monter sa propre soirée, beaucoup de gens y pensent, mais qu’est ce qui donne l’impulsion réelle ?

Léa : Cette envie de monter notre propre soirée est arrivée naturellement après la conclusion suivante : on ne s’amuse plus en soirée à Paris. Nos lieux préférés deviennent mal fréquentés, une population trop jeune, immature, des consos exubérantes et une musique qui laisse à désirer. J’avais une seule chose en tête, refaire vivre ce qui se meurt à Paris… La liberté !
David : Pour moi, cela fait trois ans que j’ai commencé à produire des événements, notamment par les Kapsule qui sont basées depuis presque deux années à la Machine du Moulin Rouge. L’envie de monter sa propre soirée est venue dans un premier temps de mon amour de la musique et dans un second temps, l’envie de partager ma vision de la fête !

« SPECTRUM », c’est quoi ?

Léa : Après grande réflexion, NB00, alias Nuit Blanche, était un nom trop simple et surtout déjà utilisé mille et une fois par d’autres collectifs ou soirées. Cela portait à confusion. Nous avions envie d’une appellation vraiment unique, propre à nous. Spectrum est arrivée comme une évidence. Une nouvelle identité visuelle, un nouvel univers graphique qui colle parfaitement avec notre ADN.
David : Spectre, du latin Spectrum, c’est d’abord une apparition dite fantastique” et pour nous chaque personne déambulant lors d’une soirée à 4 h du mat est pour nous cette apparition, le Spectre finalement. On parle aussi du rapport d’un spectre phonétique, qui est une représentation graphique de l’amplitude et des fréquences des composants acoustiques d’un son.

Le principe de la Spectrum, c’est quoi ?

Léa : Le principe est simple : un lieu cool, un public mature, ouvert d’esprit qui se fiche de ton sexe, ton look ou ton orientation sexuelle. Avec comme objectif premier : la musique. Nous avons à coeur d’inviter des artistes de qualité, très pointus dans l’écosystème de la techno. Pas de place pour l’ennui et le répit. Une techno brutale, puissante et rythmée. 
David : Des événements sur plusieurs formats : club, after et même journée. Où nous présenterons au maximum de nouveaux artistes ou ceux encore trop peu connus à mon goût afin de les proposer au public qui aime toujours la découverte !

Vous parlez de techno pure et dure” et de liberté quand il s’agit de parler de la Spectrum, ça veut dire quoi pour vous ?

Léa : Être libre, tout simplement. 

Victor Maître

David : La liberté, car pour moi un événement doit être libre, sans barrières, ni limites, les personnes doivent pouvoir s’y exprimer comme ils/elles le souhaitent aussi bien par leurs styles, leurs goûts, leurs façons de penser. Et le tout, c’est de rallier tout le monde pour une chose : l’amour du son. 

Votre clubbeur Spectrum il ressemble à quoi ?

Léa : Une bête sauvage ? Ou un guerrier.
David : Un schizo. 

Une égérie qui ressemble à la Spectrum ?

Léa : Saeed Aliz.
David : Maxime Guicherd.

Elle a quel rapport avec le monde alternatif la Spectrum ?

Léa : Vous pouvez répéter la question ? 
David : Ta grand-mère.

Vous pouvez m’en dire plus sur vos chemins de vie respectifs ?

Léa : Parisienne amoureuse de Berlin. Je suis chargée de communication pour une marque de luxe et DJ à mes heures perdues.
David : Moi je suis originaire de Bretagne, ça fait trois ans que j’organise des events et sinon à côté je vends de la sape. 

Le line-up vous l’avez monté comment et pourquoi celui-ci ?

Léa : Von Grall et Exal sont deux artistes incroyables et trop peu reconnus à mon goût. De plus, les artistes du collectif REGAL SOUND sont extrêmement talentueux. Je pense notamment aux productions d’Hadone. Une techno brutale et puissante comme on aime, ça vaut le détour ! 
David : Ce line-up est clairement family pour moi, j’ai déjà travaillé auparavant avec mon ami Théophile de RGS et cela fait longtemps que je lui avais parlé de cette invitation avec nous. C’est pour moi une consécration de pouvoir présenter à notre public les artistes de son collectif qui ne sont encore pour la plupart jamais venus jouer à la Station.

C’est quoi la principale difficulté qu’on rencontre quand on monte une soirée ?

Léa : Trouver le lieu parfait, surtout à Paris.
David : Pour moi la plus grosse difficulté c’est de faire plaisir à tous.

L’avantage qu’il peut y avoir ?

Léa : De très belles rencontres au niveau personnel et professionnel !

On y boit quoi à la Spectrum ?

Léa : Du Gin. 
David : De la bière.

On y danse comment ?

Léa : Les points levés!
David : On saute.

Elle est copine de quels autres collectifs la Spectrum ?

David : Elle est copine avec le collectif MU, Midi Deux, 75021, Guilty Dogs, Regal Sound et Goûter de Nuit ainsi que Kapsule et Bender bien entendu.

Pourquoi la Station-Gare des Mines pour Spectrum ? 

Léa : C’est pour nous actuellement l’unique lieu à Paris regroupant tous nos idéaux et valeurs. De plus, une équipe au top.
David : Pour moi ce n’est pas seulement la Station-Gare des Mines, c’est aussi et surtout toute l’équipe avec qui on travaille là-bas qui partage toutes nos idées, nos envies et notre vision de la fête.

On attend quoi de cette prochaine édition par rapport aux deux précédentes ?

Léa : La même vibe et énergie ! 

Victor Maître

David : Moi j’attends clairement une grosse teuf. Haha 
Non, je suis hyper content de pouvoir enfin présenter sur cette édition tous mes potes de Regal Sound que je connais depuis 3 ans et les artistes de feu qui composent ce collectif. Pour moi il est important de se diversifier et surtout avoir de la nouveauté.

Le truc qui vous a marqués, au cours des deux premières éditions ?

Léa : L’harmonie entre tous, on ne formait qu’un. 
David : Cette osmose entre tous.

Une anecdote un peu drôle ou cocasse ?

Léa : Mes deux heures de set matinal la fois dernière. Mémorable.
David : Quand je me suis rétamé dans les escaliers.

L’avenir de la Spectrum il est où ?

Léa : Avec vous tous, à la Station, notre lieu adoré. 
David : L’avenir de Spectrum, il est à la Station avec plusieurs éditions plutôt sexy qui vont arriver bientôt et d’autres, mais on ne vous en dit pas plus !

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Swarm Factory : « Le public doit être acteur et non consommateur » https://heeboo.fr/swarm-factory-le-public-doit-etre-acteur-et-non-consommateur/ https://heeboo.fr/swarm-factory-le-public-doit-etre-acteur-et-non-consommateur/#respond Tue, 27 Feb 2018 19:02:00 +0000 https://heeboo.fr/?p=8994 Swarm Factory, ou, il y a quatre ans, le nouvel an qui était littéralement parti en couille ? C’est un peu ça. Soirée purement techno à taille humaine, la Swarm Factory est bien née d’un réveillon dont les organisateurs avaient vu grand. Trop grand ? Bien assez grand ! C’est vite arrivé. On décide de […]

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Swarm Factory, ou, il y a quatre ans, le nouvel an qui était littéralement parti en couille ? C’est un peu ça. Soirée purement techno à taille humaine, la Swarm Factory est bien née d’un réveillon dont les organisateurs avaient vu grand. Trop grand ? Bien assez grand !

C’est vite arrivé. On décide de préparer sa  propre sauterie pour la fin d’année. On invite les potes. Les potes de potes. Les potes des potes de potes. On se rend compte qu’on sera trop. Bien trop. Mais que c’est trop bien. Alors on cherche un hangar. Un grand hangar. On fait participer tout le monde. Parce que quand même, faut pas déconner. Puis on fait venir des djs. On se retrouve à lancer des préventes en ligne. Et de fil en aiguille, un joyeux bordel nait, en ce réveillon 2013. La Swarm Factory, ou sans doute une des teufs techno les plus bon enfant du moment. Elle revient ce vendredi 2 mars pour huit heures de musique dans un hangar de plus de 800 mètres carrés. Au programme, de la minimale, avec Kozo, Gab Jr, East Ends Dubs et Ernest&Brieuc.

Déclinez vos identités les Swarm Factory !

Guillaume : 24 ans, je suis promoteur immobilier et co-fondateur de Swarm Factory
Adrien : 23 ans , business developper en Start-Up et co-fondateur.
Thomas : 24 ans, business analyst et chasseur de Panda.
Simon : 25 ans, international account manager et co-fondateur

Swarm Factory c’est né quand et comment ?

Adrien : On voulait faire un nouvel an avec un peu plus de monde que d’habitude mais bien sûr personne n’était chaud pour risquer de voir sa maison se faire salement retourner, donc on a cherché un spot pour accueillir nos potes et les potes de nos potes. Et là on a trouvé une warehouse, tout a dérapé, tout a commencé…

Thomas : Je ne vivais pas en France pour la création de la première teuf mais en gros je crois que l’idée était de faire un nouvel an mémorable entre potos et ça a un peu dérapé. Ils se sont retrouvés avec un gros hangar et du Funktion-One du coup ils se ont mis des places en vente et l’event à très bien pris. Résultat, ça a été un joyeux bordel.

Adrien : « 31 décembre 2013, on avait pas tellement conscience de ce qu’on faisait, mais on était chauds de ouf « 

Simon : Une jolie blonde qui te présente ses potes, et après plusieurs soirées qui dérapent, tu décides en after d’organiser une soirée pour le nouvel an avec ses potes en question. Après quelques semaines de boulot, un nouvel an réussi, la Swarm Factory est née.

Guillaume : Je crois que la définition qui dit : “un nouvel an entre pote qui à dérapé” est assez réaliste !

Pourquoi Swarm Factory ?

Adrien : On a fait appel à une agence de naming, qui après avoir brainstormé défoncée pendant 12 minutes, nous a sorti un storytelling dégueulasse qu’on a gobé comme des mouches à merde.

Simon : La base. Swarm = Essaim . Factory = Usine . Tu imagines donc un essaim de personnes en train de teuffer dans une warehouse/usine (d’où le logo aussi)

Thomas : Euhh …

Quand il est 4 h du matin et qu’on vous demande ce qu’est Swarm Factory, vous répondez quoi ?

Adrien : Viens et tu verras, ensuite passe décisive à Simon et Guillaume, puis on observe.

Simon : Disons que ça dépendra de mon état. Mais en règle générale j’essaierai comme je pourrai (je précise parce que souvent l’état ne le permet pas) de lui expliquer le projet… ?

Thomas : On organise des petites soirées sympas entre potos, passe la prochaine fois tu vas kiffer. Du gros son, une bonne ambiance et un bonne scéno comme on les aime.

Guillaume : Contrairement à Simon a 4h du mat ça va encore, je l’aiderais donc à expliquer le projet…

Et quand il est 8 h du mat’ ?

Adrien : J’ai oublié que j’organisai des soirées, par contre j’ai envie d’organiser des after !

Thomas : J’aimerais bien me souvenir, mais je suis un adepte des black out…

Simon : On est pas amis pour rien…

Guillaume : On devrait faire des afters plus souvent avec Swarm !

La toute première Swarm Factory c’était comment ?

Adrien : On a trouvé une warehouse et c’est parti en couille malgré nous. 31 décembre 2013, dans le trou du cul du monde (en Île de France mais banlieue très éloignée), on avait pas tellement conscience de ce qu’on faisait, mais on était chauds de ouf !  Le spot était chammé c’était d’anciens studios de cinéma, ceux de Luc Besson (voilà pour le storytelling). Je me rappelle qu’on avait même pas pensé au vestiaire et qu’on mettait tellement de teez dans les verres qu’on revenait nous voir pour qu’on rajoute du soft ahaha

Guillaume : Le nouvel an entre pote qui à dérapé.. À Saint Germain les Arpajon au fin fond du 91 à 30 minutes à pied de la première gare… Je me souviens que c’était un joyeux bordel organisé mais surtout d’un aller-retour à Paris dans la nuit pour récupérer une Mk2 qui avait lâché pour le set de Lachessi ! C’était vraiment une super teuf, pleine d’insouciance qu’on à clôturé à 13 h.

Thomas : Ma première Swarm c’était en plein centre de Montreuil, un gros hangar, du mapping et un live de Zadig mémorable. Mais surtout la pinte de Délirium à 5 €, halala c’était clairement pas la bonne idée, les gens était beaucoup trop rébou (rires)

Et votre meilleure Swarm Factory jusqu’à aujourd’hui ?

Adrien : Elle avaient toutes des cotés très différents. Donc je vais vous sortir une réponse de normand : Montreuil (la deuxième) pour l’ambiance rave, les deux MESS à Lyon pour la technique, c’était dingue ; la Undoing Time 3 de la Machine pour le live de Vlad Caia et la dernière pour nos quatre ans car on a soldout deux jours avant et que ça enlève vraiment une épine du pied, on est beaucoup plus relax dans ce genre de cas !

Simon : J’aurai tendance a dire, les deux OPUS de Lyon on tout deux était particulièrement incroyable pour nous. C’était la première fois qu’on se lançait dans l’organisation d’événements aussi conséquents.

Thomas : Lyon c’était vraiment le Feu

Guillaume : Je dirais les deux Opus à Lyon mais aussi la toute première pour l’adrénaline et la deuxième à Montreuil, en 2014, dans un superbe hangar avec Jonas Kopp, Zadig et Polar Inertia !

Organiser des teufs pour vous, ça représente quoi ?

Adrien : Avoir une excuse régulière auprès de Madame pour s’exiler avec ses potes (rires). Non sérieux, entreprendre pour développer notre passion : la musique électronique.

Thomas : Faire vivre la nuit parisienne, en présentant des évents de qualités avec le respect de son public.

Simon : J’adore la musique depuis toujours et du coup l���envie de participer à quelque chose en rapport avec cette passion.

Guillaume : Notre vision de la fête et une bande de pote qui veut donner du plaisir !

C’est quoi le truc le plus jouissif dans le faire d’organiser une soirée ?

Adrien : Etre en open bar (rires) ! Voir et entendre les gens applaudir / crier / “communier” et “s’extasier” (sans jeu de mot) pendant la soirée, face aux prestations des artistes et aux showlight… Quand je suis en soirée, quelque fois une atmosphère très particulière se dégage, t’as un engouement et une vibe générale unique et je trouve cela magique. Alors perso ce que je préfère c’est ça, quand on arrive à reproduire cette atmosphère.

Thomas : Je crois que c’est le closing, quand tu vois le public en grand kiff et qui te remercie parce qu’ils ont passé une pure soirée.

Simon : Voir les gens apprécier la soirée, c’est encore mieux quand on reçoit des remerciements.

Guillaume : Le démontage et l’after qui va avec ! Les sourires quand les gens rentre chez eux.

Et le pire truc ?

Adrien : Le démontage, en même temps c’est aussi le plus marrant (rires)

Thomas : Les démontages c’est le pire mais aussi le meilleur de temps en temps… tout dépend du démontage en fait !

Simon : C’est définitivement le démontage, quand t’as pas dormi depuis déjà presque 24 heures et que l’endroit ne ressemble plus à grand chose…

Thomas : « Pourquoi l’after ? Pour finir le travail »

Guillaume : Pareil, je dirais le démontage ; quand tu es vraiment fatigué et que le temps est pourri… c’est la loose !

Vos plus grands fails avec Swarm Factory ?

Adrien : Le plus gros fail c’est l’Open Factory qu’on a fait au 6B, il a plu des cordes et on a quand même (on est cons) maintenu l’événement. On avait à peine 100 personnes, le staff a bu 6 futs de bière, on a noyé notre désespoir dans l’alcool. Idem pour une Warehouse à Stains où on a du déplacer le bar en pleine nuit car il était en extérieur et qu’il a commencé à pleuvoir. On va recruter une miss Météo ! Envoyez nous un message (wink wink)

Thomas : Je pense que le dernier est le meilleur selon moi, un mec qui a traversé une porte vitrée de l’entrée du spot. Arff la galère qui s’en est suivi…

Simon : Des gros fails même ! Mais bon on a toujours su apprendre de nos erreurs et c’est je pense la raison pour laquelle nous sommes encore présents après quatre ans.

Guillaume : Un ou deux bien sûr.. tout le monde fait des erreur mais comme a dit Mandela : “Je ne perd jamais, j’apprends”

Le public de la Swarm Factory il ressemble à quoi ?

Adrien : Il est cool ! Il a beaucoup changé depuis qu’on a changé de ligne artistique (techno à minimale / micro). Je pense qu’on a évolué avec lui, on était plus jeunes, on faisait des soirées plus violentes, maintenant on a commencé à grandir, on constate que lui aussi donc c’est cool.

Thomas : Je sais pas si on a un profil type dans notre public. L’important c’est que tout le monde soit là pour écouter du bon son, taper des barres, et surtout que les gens aient le smile. En mode open minded & friendly spirit à fond !

Simon : Il a changé depuis le début. Mais avant très jeune (nous l’étions aussi) et j’ai l’impression que le public grandi avec nous plus les années passent.

Guillaume : Ça dépend des villes, des artistes… mais généralement il est super cool notre public

Qu’est ce qu’on attend d’un public d’ailleurs quand on fait une soirée ?

Adrien : Qu’il passe un moment inoubliable, et pour cela, qu’il se respecte, qu’il respecte les autres participants. Qu’il soit aussi indulgent (le public est dur à Paris), et qu’il ne prenne pas la soirée comme un produit marketing (car c’est la mode d’écouter tel ou tel son et de gober tel ou tel truc) mais plutôt comme une aventure à laquelle il doit participer, une expérience, il doit être acteur et non spectateur ou consommateur.

Thomas : On attend des gens qu’ils soient pas trop shlag (rire), de pouvoir sympathiser avec eux en dix secondes et qu’ils évitent de niquer le spot parce que c’est la galère de chopper des nouveaux spots…

Simon : Qu’il s’amuse autant que possible ! Juste pas de bagarre, ni de coma ou de tags !

Le DJ que vous rêveriez d’inviter mais ça va être chaud ?

Adrien : C’est compliqué les djs ne sont pas des superstars, ils sont tellement nombreux à être super très talentueux… Mais bon du coup : organiser une Superlongevity avec tous les artistes qui vont avec.

Thomas : Ils vont tous te répondre Zip ou Ricardo parce que c’est des vieilles groopie. Mais en vrai un Mathew Jonson ça ferait bien plaiz, c’est vraiment un tueur !

Simon : Laurent Garnier, ça faciliterait bien le remplissage d’une salle !

Guillaume : Je pense être assez original en disant Zip b2b Ricardo Villalobos (sourire)

On y boit quoi à la Swarm Factory ?

Adrien : On a pas soif. Sinon on a différents sirops avec des verres colorés pour que ça soit plus festifs !

Thomas : On va dire que tout dépend de l’heure. Mais le pastis reste la valeur sur peu importe l’heure.

Guillaume : De l’eau pardi !

Sans transition, votre track préféré à écouter en after ?

Adrien : Lizz – Crampeu

Thomas : Mr. De’ feat Greg C. Brown – Sex On The Beach 2000

Guillaume : Dubtil – Pedinstrei

Pourquoi on va en after d’ailleurs ?

Adrien : Car ce qu’il se passe en after reste en after.

Thomas : Pour finir le travail

Adrien : « Le truc le plus wtf ? Notre technicien qui ne veut pas démonter le matos car il veut mixer…« 

Simon : L’inconscience du type

Guillaume : Le sentiment du travail accompli !

Pourquoi on fait (beaucoup) la fête ?

Adrien : Pour écouter de la musique, pour décompresser, se laisser aller, pour voir ses potes se prendre des râteaux mais surtout surtout surtout : se taper des barres.

Thomas : Il faut bien savoir ce qu’il se passe dans les autres soirées (rires), c’est un bon prétexte nan ?

Simon : Faut bien se détendre les week-end, et pour ma part c’est le céliba ! Je vais pas rester à la maison…

Guillaume : Parce que c’est génial la fête et qu’il faut bien s’évader du quotidien ! Tu rencontres des gens pas sérieux, et tu te vides la tête en écoutant de la bonne zic

Le truc le plus wtf qui vous soit arrivé en soirée ?

Adrien : Reprendre ses esprits sur le marché de Versailles, sans savoir pourquoi…

Thomas : Au Sunwaves il y a quelques années, après de longues heures de teuf, je suis tombé sur une amie d’enfance que je n’avais pas vue depuis plus de dix ans. Comme quoi la vie est bien faite !

Guillaume : Dormir sur mon paillasson en rentrant de teuf…

Le truc le plus wtf qui soit arrivé à une soirée Swarm Factory ?

Adrien : Notre technicien qui ne veut pas démonter le matos car il veut mixer …

Thomas : Quand tu as beaucoup trop de son et que tu peux tout brancher sous peine de rendre sourd le public…

Simon : Une bonne droite d’un pote dans la gueule d’un propriétaire de lieu… Une scène gravée dans ma tête !

Guillaume : Le propriétaire d’une salle qui finit avec le froc sur les cheville… (je crois qu’on parle du même Simon ?) Le repérage d’une salle en after ça compte ?

Un ou des collectifs dont vous vous sentez proches avec Swarm Factory ?

Guillaume : Atipik Band, family gang à Lyon qui organise des supers teufs avec du son super quali !

D’autres projets parallèles ?

Adrien : Plein de belles choses, on va très sérieusement accélérer la cadence (wink wink)

Simon : Des projets oui, mais on garde la surprise !

Guillaume : Pleins de projets, notamment notre résidence à la Machine qui va reprendre avec un super plateau !

Thomas : Des warehouses et des beaux plateaux

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La Fessée Musicale : « Même s’ils ont les fesses rouges, ils se trimballent pas souvent le cul à l’air » https://heeboo.fr/la-fessee-musicale-meme-sils-ont-les-fesses-rouges-ils-se-trimballent-pas-souvent-le-cul-a-lair/ https://heeboo.fr/la-fessee-musicale-meme-sils-ont-les-fesses-rouges-ils-se-trimballent-pas-souvent-le-cul-a-lair/#respond Tue, 20 Feb 2018 16:32:32 +0000 https://heeboo.fr/?p=8887 Prêt.e à te prendre des grosses fessées bien placées et bien balancées ? La Fessée Musicale n’attendait que toi pour continuer de martyriser les postérieurs de soirées de sons groovy, disco et ensoleillés.  La Fessée Musicale c’est tout d’abord un blog avec des playlists qui font fondre les neiges. Et depuis deux ans et demi, […]

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Prêt.e à te prendre des grosses fessées bien placées et bien balancées ? La Fessée Musicale n’attendait que toi pour continuer de martyriser les postérieurs de soirées de sons groovy, disco et ensoleillés.  La Fessée Musicale c’est tout d’abord un blog avec des playlists qui font fondre les neiges. Et depuis deux ans et demi, La Fessée Musicale c’est aussi un collectif de djs et autres kiffeurs de la teuf qui sortent le martinet musical quand vient la nuit.

Vendredi 23 février tu retrouves la joyeuse bande de pygophiles (amoureux des fesses, ndlr) chez toi. Enfin presque, puisque leur prochaine teuf se déroule dans ton salon, celui du Pavillon des Canaux. Enfin dans ta cuisine. Enfin dans ta baignoire. Enfin c’est à voir. En bref, tu vas remonter les pentes du groove grâce à Tire-Fesses #1 avec StinsonLplz, Mad Pablo et toute la team de La Fessée Musicale. Sois au rendez-vous. Et surtout, sois prêt à te faire rougir les fesses de la plus douces des manières… Rencontre avec Tontij, Ben et Fanch.

Qui êtes vous la Fessée Musicale ?

Tontij : Antoine – 26 ans – Barman – DJ – j’ai intégré La Fessée Musicale en août 2016

Fanch : François – 26 ans – Musicien/Compositeur/Co-fondateur de LFM* – mois en août 2015 (début)

Ben : Benoit – 25 ans – DJ et producteur de films érotiques à mes heures perdues – Août 2015 (début)

La Fessée Musicale c’est né quand et comment ?

Tontij : D’après ce que j’ai compris lorsqu’ils m’ont parlé de La Fessée pour la première fois Ben et Fanch avait envie de s’investir dans la musique d’une autre façon que d’en jouer (via des groupes ou en hobbie), puis Ben est revenu à Paris après 4 ans au Québec, Fanch a trouvé un taf à Paris et paf, ça fait des chocapic ! La première fois que j’en ai entendu parler, c’était avant d’aller voir Mac Demarco à La Cigale en septembre 2015, j’étais un peu vert qu’ils m’en aient pas parlé avant, mais je faisais partie d’un autre blog (Soundigger) à ce moment-là.

Fanch : La Fessée Musicale est née pendant l’été 2015 quand Ben était à Montréal et moi tout juste arrivé à Paris. Ça faisait un moment que je voulais écrire sur la musique au delà d’en faire. J’ai juste envoyé un message à Ben de but en blanc : « ça te dit de monter un blog de musique avec moi ? », ce à quoi il a du répondre quelque chose du genre « Je suis chaud! ». On a commencé à distance et en septembre on ouvrait le blog.

Ben : Fanch a tout dit ! C’est venu de notre volonté commune de partager notre passion de la musique. On a été influencé assez différemment musicalement ce qui rend le blog assez divers et éclectique.

Pourquoi ce nom là d’ailleurs ?

Tontij : Ben a toujours été fan d’érotisme, et Fanch a toujours kiffé se prendre des claques aux fesses ; je crois que “La Fessée Musicale” faisait un bon mix entre les deux personnages, un actif et l’autre passif ahahahah

Fanch : Hummm, on cherchait juste un titre drôle, accrocheur et original. Et en se rappelant un concert qu’on avait vu avec Ben (Neil Young je crois), on s’était déjà dit qu’on avait pris une grosse fessée, on a gardé cette idée.

Ben : Un délire que j’avais avec un ami à Montréal. Dès qu’on écoutait un gros son, on se regardait et on disait tout le temps “Oh la fessée!” Big up à lui d’ailleurs il se reconnaîtra.

Quand il est 4 h du matin et qu’on vous demande ce qu’est La Fessée Musicale, vous répondez quoi ?

Tontij : Un collectif de DJs qui te faire rougir les fesses en 33 et 45 tours.

Fanch : C’est quand tu as les oreilles qui pleurent de plaisir. Accessoirement c’est aussi une bande de potes qui partagent de la musique via un blog et des soirées.

Ben : Si je vois que la personne a kiffé sa soirée je lui réponds “tu vois le dj ce soir, bah c’est ça une fessée”.

Fanch : « Tout se passait bien jusqu’à ce que la voisine descende et commence à mettre cher (littéralement) à tout le monde.. »

Et quand il est 8 h du mat’ ?

Tontij : Je dors à 8h du mat’

Fanch : ??

Ben : On commence concrètement à foutre des fessées à tout le monde (point de non retour de la soirée)

BEN

Vous pouvez me raconter votre première soirée organisée avec la Fessée Musicale ?

Tontij : C’était pour le premier anniversaire, c’était dans un bar très cool à Laumière, le TDTF (Too Drunk To Fuck), on était bien à l’arrache, c’était ma première apparition en tant que DJ et je me chiais dessus grave, j’avais décidé de rien préparer et j’en ai un peu souffert, mais c’était tellement le bordel que c’est passé crème…

Fanch : On avait pour l’occasion organisé la première expo des photos du collectif 1001 fesses ! Tout se passait bien jusqu’à ce que la voisine descende et commence à mettre cher (littéralement) à tout le monde..

Ben : Ce qui est assez drôle c’est que j’avais spotté le blog des 1001 Fesses quand j’étais à Montréal et on voulait dès la première soirée mélanger la musique avec une expérience visuelle sympa. On les a donc contactés, on pris à nos frais les tirages et on a pu exposer de magnifiques clichés.

Votre meilleure soirée Fessée Musicale jusqu’à présent, c’était laquelle et pourquoi ?

Tontij : L’anniversaire des deux ans à la brasserie Gallia était vraiment trop cool, mais ma soirée préférée c’est celle de vendredi dernier au Terrain Vague car j’ai pu mixer un peu plus de trois heures d’affilée, j’ai bien déroulé mon set en prenant beaucoup de plaisir dans un endroit chaleureux et un public réceptif, malgré le timing (20 h-23 h).

Fanch : Pareil, sans aucun doute les deux ans à Gallia. On a vidé tous leurs fûts de 16 h à 00 h, le temps était au rendez-vous, on a eu que des bons retours. Pour nous c’était la soirée sans faux pas, tout s’est enchaîné super vite surtout que j’étais malade comme pas possible. Mais je sais pas on était tellement dans le jus, ça reste un putain de souvenir pour tous ceux qui organisaient cette sauterie avec nous !

Ben : Pareil pour moi. D’abord l’endroit était au top ainsi que le staff. On a eu la chance d’avoir un gros soleil énorme toute la journée. C’est aussi une soirée où l’on a réussi à mêler des groupes en live avec des DJ set pendant toute une journée avec également des ateliers (tatoo, vinyle shop, beat making … ). Une vraie réussite !

Organiser des teufs pour vous, ça représente quoi ? Pourquoi ne pas se contenter d’un blog ?

Tontij : En fait, du blog est né le collectif et donc les soirées. Par exemple, perso, je n’écris pas sur le blog, c’est la partie événementielle qui m’attire le plus. De plus, les deux sont complémentaires, ce sont des vases communicants. Le blog fait connaître (notamment) le collectif et donc les soirées, et en soirée on parle du blog.

Fanch : C’est super simple, quand tu écris sur le blog, tu partages la musique que tu aimes et que tu veux faire découvrir, mais ça reste a sens unique puisqu’en face tu n’as pas la réaction des gens. C’est un peu comme si tu faisais un cadeau à un pote, tu le laisses devant sa porte et tu te barres. Ce qui est vraiment cool quand on organise des soirées, au delà qu’on puisse voir (et boire) la réaction des gens en direct, c’est que tu rencontres aussi bien les gens qui te suivent depuis le début, des gens qui avaient vaguement entendu parler de toi, des gens qui n’en n’ont rien à foutre mais qui aiment ta soirée, des gens que tu vas convaincre, des gens quoi. Et puis le blog c’est le fil rouge (ou rose) de LFM, les soirées ça reste des moments ponctuels et souvent assez intenses. L’équilibre est pile poil entre les deux.

Ben : Je pense que c’était important pour nous à un certain point de montrer notre univers musical en présentiel lors d’une soirée dans un bar ou dans une salle de concerts. Ça nous permettait également de rencontrer notre communauté directement. Et puis juste le fait de transmettre du love et du groove pendant une soirée, ça n’a pas de prix.

C’est quoi le truc le plus jouissif dans le fait d’organiser une soirée ?

Tontij : Rentrer gratuitement et éviter la queue ? Non, pour moi ça reste le fait de pouvoir passer derrière les platines et de faire kiffer les gens sur le dancefloor.

Fanch : Voir les gens s’amuser et surtout, le kiffe ultime : voir les gens rire et danser.

FANCH

Ben : Rencontrer les artistes qu’on kiffe et avoir un moment privilégié avec eux. Tu commences par écrire un article sur eux, puis un jour tu les contactes pour une soirée. Ça leur fait plaisir, ça nous fait plaisir et on peut aller plus loin dans la relation donc c’est cool.
Et oui passer des gros skeuds disco ca fait bien plaisir aussi

Et le pire truc ?

Tontij : Devoir apporter ses platines en vtc. Le mec qui vient te voir (alors que t’es en train de mixer sur vinyles) avec son portable et te demandes si tu as un câble jack pour mettre un son ahah. Garde la pêche gros !

Fanch : Voir des gens se battre ou voir les gens ne pas aimer du tout la musique.

Ben : Quelq’un qui vomit sur tes skeuds ?

Votre pire fail avec la Fessée Musicale ?

Tontij : Oublier l’alimentation du mixer, et s’en rendre compte une demi-heure avant le début de l’event.

Fanch : Des fails ? Non désolé je ne vois pas.

Ben : Rapporter un vinyle rayé et ne pas s’en être rendu compte avant de jouer haha

Le public de la Fessée Musicale il ressemble à quoi ?

Tontij : On a du mal à les identifier car même s’ils ont les fesses rouges, ils se trimballent pas souvent le cul à l’air ahah…

Fanch : Il est rouge, bleu, jaune, pourpre, parabolique, et vice et versa. C’est toi, et moi, et tous ceux qui le veulent…

Ben : Amoureux de groove, d’érotisme et plus si affinités …

Qu’est ce qu’on attend d’un public d’ailleurs quand on fait une soirée ?

Tontij : Qu’il soit présent, c’est déjà un bon début ahahah

Fanch : ???

Ben : Qu’il nous réserve de belles surprises.

Le DJ que vous rêveriez d’inviter mais ça va être chaud ?

Tontij : Duuur… Frankie Knuckles (RIP) ? Nina Kraviz ?

Fanch : Si on faisait jouer des mecs super connus on perdrait un peu ce qui fait notre adn : la découverte. On espère surtout que les DJs qu’ont fait jouer deviendront tellement connus que ça deviendra chaud de les avoir ! On a fait jouer des gars vraiment doués comme les Groove Boys Project, ça fait plaisir de voir des mecs allier le live et le côté DJ!

Tontij : « Avant en tant de crise, la valeur refuge était l’or, maintenant c’est la teuf… »

Ben : Clairement Folamour ! Après je suis d’accord avec Fanch, on essaie surtout d’inviter des DJs qui sont sur la montante comme les Groove Boys et faire le maximum pour les mettre en avant lors d’une soirée.

On y boit quoi à vos soirées ?

Tontij : Euh… des verres

Fanch : Des litres !

Ben : Des coups … de fesses

Sans transition, votre track préféré à écouter pour l’apéro c’est quoi ?

Tontij : Jocelyn Brown – Somebody Else’s Guy (juste avant de partir en boîte pour galvaniser les troupes)

Fanch : Ça dépend de l’ambiance que tu cherches, mais un petit Come Back Home de Al Kent n’a jamais tué personne, au contraire.

Ben : Clairement Gwen McRae – Keep the fire burning

Pourquoi on fait des apéros d’ailleurs ?

Tontij : Bonne question. Parce qu’on a peur de pas être assez bourré avec les verres à 10 balles du barman des clubs.

TONTIJ

Fanch : Car l’alcool est souvent trop cher quand on sort (même si on essaie d’organiser des soirées où ton porte monnaie fait pas la gueule). Autre raison évidente, car arriver aux soirées tôt ou à l’heure, ça craint.

Ben : Pour oublier comment on s’appelle

Pourquoi on fait (beaucoup) la fête ?

Tontij : C’est tellement le bordel en dehors qu’il faut bien se réfugier dans des valeurs sûres ; avant en tant de crise, la valeur refuge était l’or, maintenant c’est la teuf..

Fanch : Pour se retrouver et faire sauter les barrières du quotidien souvent trop morose. Enfin c’est ce que je me dis souvent le lendemain matin.

Ben : Pour oublier notre semaine de merde

Le truc le plus WTF qui vous soit arrivé en soirée ?

Tontij : S’endormir debout sur la piste et rêver d’être totalement autre part, puis se réveiller et halluciner ?

Fanch : Se retrouver avec un cuir rouge trop petit, ne t’appartenant pas, seul, dans un bar glauque avec des drag-queens qui tapent un karaoké, le tout un soir de St Patrick.

Ben : Vouloir faire du slam et échouer …

Le truc le plus WTF qui soit arrivé à une soirée Fessée Musicale ?

Tontij : Ahahah, ce mec qui se prend un seau d’eau sur la gueule de la voisine vénère du 1er (alors qu’il vient juste d’arriver et d’acheter sa bière) et la riposte qui a suivi : jet de pinte dans l’appart, je garderai en tête le bruit des éclats de verres dans l’appartement ahahah

Fanch : Antoine a bien résumé le délire. Je rajouterai juste que cette fameuse voisine est descendue dans le bar mettre un coup de boule à une amie.. :S

Ben : I just approve this message

Un ou des collectifs / soirées dont vous vous sentez proches avec la Fessée Musicale ?

Tontij : J’aime beaucoup PWFM, ils font une chouette percée sur la scène électronique parisienne et française et, plus récemment, les membres du Sarcus Festival.

Fanch : Je pense qu’il y a pas mal de gens autour de qui on gravite avec des valeurs et des idées similaires sur ce qu’est une bonne soirée ou un bon concert. Je pense que tout collectif qui met la musique et l’expérience des gens au centre n’est pas très loin de nous. Je pense à Sonarium notamment qui propose des écoutes d’albums dans des lieux uniques, avec une sono de fou, accompagnées d’une rencontre avec les artistes à chaque fois ! Tout est toujours question de rencontre.

Ben : On ne peut se sentir plus proche du collectif La Claque. On a rencontré il y a peu de temps Joe Lewandowski qui en fait partie et je pense qu’une soirée La Claque X La Fessée devrait arriver bientôt dans les bacs

D’autres projets parallèles ?

Tontij : Surprise, mais tu devrais en prendre plein la fesse ?

Fanch : En dehors de LFM, ouais! En dedans de LFM aussi! Il va s’en passer des choses cette année ? !

Ben : Encore plus de love, des soirées de plus en plus énormes et un 3ème anniversaire qui s’annonce memorable !

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La Relance, c’est tous ces petits plaisirs de la vie qui font que tu repars de plus belle. Mais c’est aussi un jeune collectif de quatre amoureux de la house, prêts à casser le game. Après une année 2017 de montée en puissance, la Relance fait sa rentrée à l’International, en collaboration avec ses acolytes du 8.6. Soundsystem.

C’est au club vraiment chouette de l’International que La Relance et 8.6 Soundsystem invitent, le vendredi 16 février, Loop Exposure dans le cadre de leur soirée Oracles. Sans frontières de genres, mais toujours sous le signe du groove, cette soirée au thème antique et obscure promet de vous faire voyager. Rencontre avec la Relance.

Organiser une soirée, beaucoup de gens y pensent mais d’où vient l’impulsion réelle ?

Will : Organiser sa propre soirée c’est un peu chercher à réunir tous les copains et tous les copains des copains pour partager cette vibe qu’on a façonnée depuis nos premières teufs. Notre envie c’est de kiffer et de faire kiffer. Et quand tu fais kiffer, tu kiffes encore plus ! C’est notre cercle vertueux à nous. L’impulsion comme tu dis, elle vient de ce moment où tu sens que tes potes ont la même vision et partagent le sérieux qu’il faut pour se lancer dans le game. Parce que c’est pas de tout repos ! Les trucs à l’arrache on connait, là c’est un un peu différent, c’est pas les mêmes responsabilités.

Raph : Ouais ce qu’on veut c’est faire kiffer et une soirée bien réussie c’est une soirée où l’on voit des gens de tous les horizons s’éclater, avec ce smile éternel, éternel parce qu’on garde en tête tous ces sourires, ces visages remplis de bonne humeur, et c’est clairement ce qui nous pousse à continuer encore et encore.

 

Paul : Comme Will l’a dit c’est avant tout se faire kiffer en faisant kiffer les gens qui nous pousse à organiser nos propres soirées !

 

Axel : Monter un collectif, faire des teufs. D‘un point de vue artistique c’est aussi un vrai kiff de booker et de partager les platines avec les artistes dont on choppe les galettes, mais aussi partager de bon moments avec eux et parler musique !


La Relance c’est né comment ? Comment est venue l’idée ?

Axel : On était potes avant de tous partir à l’étranger un an. Pour ma part je suis parti à Shanghai, où j’ai créé le collectif Changhaï Wax avec un mec que j’ai rencontré là-bas. On a commencé à faire des events de journée le week-end sur un super spot au-dessus d’un gros Mall en plein cœur de la ville. On avait vraiment une vue magnifique sur les buildings de la ville et ces soirées sont très vite devenues populaires ! 

Bref c’était vraiment une période magnifique et lorsque je suis rentré en France j’ai eu envie de recommencer à organiser des teufs et tout s’est fait naturellement avec Will, Raph et Paul.

Will : La Relance est née de longues amitiés à partager les mêmes délires. Ça va au-delà de la musique et c’est vrai que c’est pour tous une grande partie de notre vie. On est des gros passionnés. Pas juste par la house ou par l’électro, mais par toute la musique. Enfin toute la bonne musique quoi. Avant tout ça je faisais du rock alternatif avec deux autres potes. J’ai toujours aimé la cohésion de groupe autour d’une même passion, encore plus quand c’est avec des bêtes de potes.

Raph : « La fête a toujours été là et elle le sera toujours »

L’idée de la création d’un collectif est vraiment venue après une période où on a tous bougé à l’étranger. On a eu l’occasion de découvrir comment était la fête ailleurs, chez nos voisins ou à l’autre bout du monde. Perso j’ai vécu un an à Londres, ça m’a beaucoup inspiré, c’était assez intense. Un peu trop même.
En revenant, après moult soirées et discussion jusqu’à pas d’heure, on s’est dit qu’il était temps de se lancer ! On a choisi de se lancer tranquillement, faire ça à notre rythme et jusqu’à là ça fonctionne bien !
Raph Oui, je pense que ça faisait longtemps qu’on avait chacun cette idée en tête, mais pas forcément le temps de s’en donner les moyens. Personnellement j’ai presque toujours bercé dans la musique électronique, je me revois gamin dans la chambre de mon frère à l’écouter mixer de la grosse techno. À l’époque c’était plus pour partager quelque chose avec lui que par amour de cette musique. Mais, petit à petit, je commençais à trouver ça incroyable. Même si je suis passé par tous les genres musicaux, la musique électronique a toujours été une constante. Quand on s’est rencontrés avec les gars on a tout de suite accroché. On a commencé à mixer ensemble, organiser des soirées chez des potes et puis un jour c’est tombé sous le sens, on était arrivés à un stade où on avait envie de plus. De là est né La Relance.

C’est quoi l’état d’esprit de La Relance ?

Will : Good Vibes Only !
Raph : Claquage de fesses et gros twerk assuré.
Axel : Aucune frontières de genres, juste un cap ?
Paul : Objectif n°1 = Mettre le feu


Pourquoi ce nom ?

Will : Ça vient d’une expression qu’on utilisait quand on était pas au max, qu’il fallait se réactiver, repartir : « Faut que je me relance là ». On s’est dit qu’on allait pas chercher plus loin. La Relance c’est ce truc qui fait que tu repars de plus belle, que tu sois bien ou pas !

Raph : Ma foi, je crois qu’il a tout dit. En tout cas on voulait pas d’anglicisme, on aime notre pays et notre langue bordel !

Paul Oui ça vient d’une expression qu’on utilisait et qu’on utilise encore bien trop pour qualifier les petits plaisirs de la vie. Chacun à sa propre relance au final.

D’après vous, pourquoi les gens font la fête dans la vie ?

Raph : C’est une belle question ça. Je pense que la réponse est au fond de chacun de nous, on a tous quelque chose à fêter que ce soit pour célébrer quelque chose ou bien pour se changer d’un quotidien moins facile. La fête a toujours été là et elle le sera toujours, elle a le pouvoir unique de rassembler les personnes de tout âge, ethnie, religion ou orientation sexuelle et ça c’est quand même sacrément cool.
Axel : On a toujours fait la teuf partout et ça depuis la nuit des temps. Je pense qu’on a tous besoins de se vider la tête, se mélanger, échapper pendant quelques heures à notre quotidien, nos angoisses et nos responsabilités de la vie de tous les jours. 

WillBAH POUR FÊTER LA VIE ! Sinon on se ferait un peu tous chier… On a besoin d’évacuer certaines énergies, d’en absorber d’autres, de rencontrer des gens, de se laisser porter par ce flow qu’est la fête. 

Si la musique et les fêtes qu’on est capables de faire aujourd’hui existaient déjà il y a 2000 ans, on aurait sûrement le cerveau en compote. Mais putain les gens seraient bien plus chill et il n’y aurait qu’une religion : celle du son.  Un bon soundsystem ça met tout le monde d’accord. Hein les gars ?

Le principe de la soirée Oracles ?

Paul Oracles c’est une soirée où se retrouvent les oracles de la fête (La Relance x 8.6 Soundsystem). C’est avant tout une collab’ entre potes qui nous permet aussi de proposer une soirée dans un lieu nouveau et sympa.

Will : C’est une soirée qu’on aimerait refaire de façon récurrente et développer le thème. On aime bien tout ce qui est antique, on va développer le délire avec du déguisement et de la déco pour plonger tout le monde dans une ambiance antique et sombre. Mais ça c’est surprise

Will : « Quand il s’agit de balancer des disques ensemble, ça glisse comme Candide Thovex. »

Raph : Oui, cette idée c’est avant tout le fruit d’une collab’ inédite avec nos freros de 8.6 Soundsystem, on se rejoint sur la même vision de la musique et de la fête et on va tout faire pour la partager.
En quoi ça change des autres événements que vous avez pu organiser jusqu’à aujourd’hui ?

Will : C’est la première fois qu’on trouve un thème qui plait bien, maintenant faudra l’exploiter à fond ! Si les gens kiffent alors ça sera que le début et on vous réserve plein de belles choses ! Aussi on est sur un format cool. On a Loop Exposure qui est quand même un nom assez solide dans un spot en plein Paname pas trop connu et vraiment top et ça coûtera que cinq balles. Rapport qualité-prix on a jamais été aussi bien !

 Paul : « Pouvoir jouer lors de nos soirées est vraiment essentiel pour nous. »

Raph : C’est une nouvelle collab, je pense que 8.6 Soundsystem comme nous en attendons beaucoup. Bien que ça ne change pas réellement de d’habitude, on est archi motivés. Les gars de 8.6 nous ont fait le plaisir de venir jouer à plusieurs de nos soirées et ça faisait longtemps qu’on voulait faire un vrai truc ensemble. On espère que ça plaira. 

En plus d’organiser la soirée, vous apparaissez sur le line-up. Un challenge supplémentaire ?

Will : Oui faudra être un peu partout mais on a l’habitude. Et quand il s’agit de balancer des disques ensemble ou séparément on a la bonne cohésion qui fait que ça glisse comme Candide Thovex !

Raph On a toujours eu l’habitude d’apparaître sur le line up, que ce soit tous ensemble ou non, mais c’est ce qu’on aime le plus, partager notre amour de la musique à travers nos sélections. Entre ça et partager le plateau avec des artistes qu’on adore, je vois pas ce qu’on pourrait demander de plus. 

PaulPouvoir jouer lors de nos soirées est vraiment essentiel pour nous. On est avant tout des DJs et chineurs de sons. C’est vraiment notre passe temps et notre passion. Donc au contraire, c’est toujours un plaisir de jouer !

Le clubbeur qu’on croise aux soirées de La Relance il ressemble à quoi ?

Will : Comme ton reuf ou ton meilleur sosse, y en a pas deux comme lui ?
Raph : Haha exactement, y’a aucun profil type, tout ce qu’on sait c’est qu’il bouge son boule comme jamais. 
Paul : Souvent il apprécie la house et l’alcool je crois !

C’est quoi, d’après vous, le premier track qu’on trouve dans sa playlist ?

Axel : Outerzone Starlite sur Zodiac. Il apprécie la musique électronique dans tous ses états et particulièrement les chefs d’oeuvre oubliés.

Will : Thomas Rooge ID Valid Mix

RaphLa Bande à Basile La Chenille ! Mais suivi de près par 4224 de 2VILAS sur le Organic-Music 015 pour se mettre doucement en jambe.

 

Pourquoi ce choix d’inviter Loop Exposure ?

Axel : Je les ai vus dans un warehouse en banlieu, il y a à peu près un an. Ils faisaient leur live juste avant Le Loup et Seuil aka Hold Youth et honnêtement ça m’a scotché ! Peu de temps après, ils ont sorti leur premier disque sur Rakya que j’ai adoré. Bref ces deux là m’ont bien marqué l’année dernière. 

Et récemment mon ami avec qui j’ai fondé mon ancien collectif à Shanghaï les a invité pour faire plusieurs dates en Chine, j’ai du coup tout de suite pensé à eux pour Oracles ! 

Will Je connaissais rapidement de nom, puis j’ai découvert leur live à Concrete, je pense qu’il a mis tout le monde d’accord, même Dygas qui les a laissé jouer 30 minutes de plus, pour vous dire le level des gars !

Les mecs ont un son vraiment mature, une electro avec les meilleures influences je trouve. Ce sont des artistes nationaux aussi donc ça fait toujours plaisir de promouvoir des mecs de chez nous qui ont du talent !
Et ce sont de bons vivant, ils sortent un peu dans les soirées où on traine, ils font vraiment partie d’une scène qu’on affectionne !


Pourquoi ce choix de lieu au fait ?

Will : C’est un endroit qui est fait pour les concerts à la base, donc le système son est vraiment quali. On peut alors se permettre de ramener de bons artistes. Y’a de l’espace, c’est convivial. La partie « club » est en sous-sol avec un bar et une vraie ambiance, en haut y’a un gros bar en îlot avec des tables et des gros canaps. Et c’est en plein Paname !
Axel : Prix pas excessif, soundsystem très cool, lieu charmant : let’s go !
PaulComme l’a dit Will, l’endroit est nouveau et plutôt grand avec un bon système son ce qu’on recherche à tout prix !

Elle est copine de quels autres collectifs La Relance ?

Will : On a fait une résidence au Batofar tout le long de l’année 2017 avec nos pine-co de Massive Meltdown. On a crée tout un univers, avec de la grosse déco des tropiques. Ça s’appelait les Paranas et, en toute franchise, les gens ont grave kiffé le délire. On était vraiment au milieu d’une jungle tropicale ! Ça s’est conclu par une belle soirée à l’Officine 2.0 où on a invité le bon Felix Dulac, un gars très chaud de Ghost Club.
Paul : La Relance a aussi co-organisé une soirée (La Relance invite Art of Tones et REda daRE) au B75 avec La Brique qui nous a réinvité dans le cadre de son festival Manège, organisé pendant l’été 2017.
Axel : Big up à nos potos en Asie aussi, Changhaï Wax et leurs super teufs micro/wave ! 


L’avenir de La Relance, il est où ?

Axel : On revient très très vite avec du très très lourd on en dit pas plus pour le moment mais ça va faire mal et on a super hâte ! 
Raph : Surprise surprise ! Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on est très excités pour la suite de cette année.
Will : Un petit aperçu de notre avenir le 16 à l’International dans un premier temps et le reste c’est encore secret…! Mais on a des beaux petits projets et des surprises, ça va vite arriver !!!


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