Il est de ces artistes dont on admire le travail, il est de ces photographes dont les clichûˋs et autres visions continuent de surprendre, û mesure que le temps passe, que les nuits filent et que les corps dûˋfilent. Rainer Torrado est de ceux lû . De ceux qui captent ce qu’on ne voit pas : une main qui demande rûˋdemption, un crûÂne qui se rûˋpand, un torse qui s’affirme, un regard qui se repent, une bouche qui se pourfend.
Parce que la nuit, on ne voit pas toujours. Pas toujours tout. La nuit, on ne veut pas toujours tout voir. On veut ressentir, fermer les yeux et se caresser les paupiû´res un instant, et ne rien demander û personne. S’ûˋpancher sur l’ûˋpaule d’un.e ûˋtranger.e qu’on ne reverra plus jamais. Prendre une main, ne plus la quitter, pendant quelques heures, la serrer si fort jusqu’û la mort, puis l’oublier, un instant, vers six heures du matin, et s’en inspirer, û travers le jour qui vient.
Envoyer le photographe Rainer Torrado pour couvrir une soirûˋe comme la PARKINGSTONE, c’est s’assurer d’y dûˋcouvrir, aprû´s coup, sans avoir forcûˋment pu vivre le moment, des restes de peau, des moments d’amour et de tension qui pendent encore avec dûˋsir, des allures figûˋes par l’ûˋternitûˋ ; c’est s’assurer de rûˋveiller le feu, et de tout faire exploser. Parce que la PARKINGSTONE a ce feu aux fesses qui fait son succû´s depuis dûˋjû trois ans. La PARKINGSTONE est sauvage, impertinente et dûˋvastatrice. Et parce que la PARKINGSTONE a ce ton et cette libertûˋ de voix qui nous plaûÛt tant, il ûˋtait logique pour nous de poser les yeux de l’un de nos photographes prûˋfûˋrûˋs sur sa belle et furieuse nuit d’anniversaire. C’ûˋtait le vendredi 9 novembre dernier au Trabendo. Trois annûˋes d’ûˋcume, trois annûˋes d’ivresse et de sang, l’exaltation la plus totale, le bpm qui pousse en rafale, la PARKINGSTONE, la chienne folle de la nuit, sous l’oeil de Rainer Torrado. Clic. Clac.
