Petit coin de paradis, qui n’a rien à envier à sa voisine californienne, El Hey, se transforme en capitale de la teuf le temps d’un weekend. Pour ce premier festival en région parisienne, on débarque avec son passeport pour venir découvrir les mystères et les surprises de Bons baisers de El Hey !
2009, Toulouse, une cave du centre-ville, un proprio qui hurle à n’en plus finir de baisser les basses et bim, quelques années plus tard, ça donne le crew El Hey. Organisateur de teufs dans le sud de la France, notamment du festival Antenne Air en partenariat avec le collectif Folklore, la team El Hey (Antoine, Malick, Sebastien et Victor) lance la première edition de Bons Baisers de El hey dans une friche à Saint Denis. Au programme, une mini ville avec cantine des familles, poste pour les amoureux heureux, station service avec essence en libre distribution, une gazette pour écrivain sans inspiration et évidemment deux scènes pour régaler nos oreilles. On retrouvera derrière les platines l’équipe de Pardonnez-nous, NICO 100coin, Inès MBRK et plein d’autres… On enfile donc notre plus beau costume de citadin, pour ce festival format journée du samedi 15 et dimanche 16 juin, et on file à l’Espace Imaginaire pour Bons Baisers de El Hey !
El Hey c’est né quand et comment ?
L’idée de faire des fêtes date de 2009 à Toulouse. On organisait des soirées dans une cave du centre-ville où le propriétaire nous hurlait constamment de baisser les basses. On s’est rendus compte qu’il hurlait plus fort que les basses. Belle perf’ !
Puis l’association a été fondée en 2015 dans le but de créer Antenne Air, un festival en juillet sur les hauteurs de Toulouse qui en est maintenant à sa cinquième édition en partenariat avec le collectif Folklore.
Son existence parisienne s’est vraiment développée en 2016 avec un open-air au Jardin de Reuilly qui revient d’ailleurs à la rentrée.
Bons Baisers de El Hey, c’est votre tout premier festival ? Qu’est-ce qu’on y fait du coup ?
Tout premier festival à Paris oui ! El Hey s’appelle El Hey car ça devait être le nom du festival toulousain évoqué plus haut. L’idée était de faire une petite ville qui tacle L.A à tous les niveaux en toute détente. Quand nos copains de Folklore ont rejoint le projet, le nom de l’événement a changé mais voilà que l’idée ressurgit en 2019 à Saint-Denis.
On y crée donc notre petite ville imaginaire avec deux scènes : l’Hôtel de Vrille et le Periféerique. Nous aurons aussi une cantine, une poste, une station service, la Gazette et on ne dévoile pas le reste Heeboo. Tes petits yeux d’oiseaux n’y feront rien.
Lorsqu’on pense à El Hey, on a cette belle image du crew qui fait la teuf sans prise de tête. C’est ça le plus important pour vous, organiser des fêtes libres et décomplexées ?
Non et on comprend pas trop ceux qui revendiquent ça. Ça semble assez logique une fête libre et décomplexée, pas besoin d’en faire un étendard. Le plus important pour nous c’est surtout qu’il y ait de l’eau gazeuse en coulisses.
Vous accordez toujours un intérêt tout particulier à la scénographie dans vos événements. Pourquoi ? Il en sera de même pour Bons Baisers de El Hey ?
Parce qu’on est de sacrés bricolos qui ne sortent jamais sans leur clé de 1.
Et oui, il en sera bien évidemment de même à Bons Baisers grâce au magnifique talent d’Antoine et Côme, la team du Labyrinthe Amaz-In et du grand David Zarcate qui évolue chez La Meute et qui expose aussi de chouettes oeuvres.
Pour votre prochain festival, vous avez élu domicile à l’Espace Imaginaire – une friche du quartier de la plaine à Saint Denis. Pourquoi ce choix ? C’est quoi les points forts de ce lieu ?
On a fait plusieurs fêtes là bas et on était déjà en contact avec eux l’année dernière mais ça se concrétise cette année. Tous les milieux sociaux s’y croisent pour créer des projets artistiques et écologiques. Il ne nous en fallait pas plus pour élire domicile là-bas.
Si vous deviez décrire le mood de Bons Baisers de El Hey en trois mots.
Travail, Famille, Patrie.
Niveau programmation, on y trouve quoi comme musique à Bons Baisers de El Hey ?
Tous les spectres musicaux ! Ark que l’on voulait depuis un bail, Flegon que l’on suit aussi depuis longtemps, Pardonnez-Nous qui avaient joué à l’une de nos premières fêtes parisiennes au Parc Floral, le bro Nico100Coins, l’excellente Inès MBRK, Craig Ouar, notre pote qui cartonne tout au Brésil, le savant Antoine Calvino… Bref l’éventail est super large. On ouvre d’ailleurs le festival avec du R’n’B et du Dancehall de 12 h à 14 h.
Il ressemble à quoi votre public ?
Une sorte de grand lézard phosphorescent.
Un track qui représente l’état d’esprit de Bons Baisers de El Hey.
Pour finir, c’est quoi votre plus grand rêve ?
Notre plus grand rêve c’est de trouver une réponse cool à cette question avant de devoir rendre l’interview mais si vous lisez ces lignes c’est que rien ne s’est passé comme prévu…