Primitive et tremblante. Agitée, déchirée, bouleversée. Suintante, dégoulinante, éprouvante et éprouvée. C’est la scène, la belle scène qui se dresse alors que toi encore tu trempes tes lèvres dans un verre à moutarde de mauvais rouge. C’est la scène, la belle scène qui se penche alors que les bottes éclatés d’un rockeur fracassent la surface. La scène, la belle scène qui de nuit s’électrise d’acid et de sonorités industrielles. Qui se laisse noyer par la sueur et la marée de ta joie, puis par tes larmes. Parce que l’émotion bon dieu. L’émotion de la scène !
Ce mois-ci, c’est cinq artistes aux antipodes les uns des autres qui se partagent l’affiche un peu écorchée de notre nuit. Notre première est forte et tiède, c’est Courtesy. Notre deuxième est frais et délicieusement maladif, c’est Ilivor. Notre troisième est vigoureux et courageux, c’es NTBR. Notre quatrième est rituel et bouillant, c’est Ghetto Kumbé. Notre tout est en rage et en nage et c’est Punish Yourself.
COURTESY
Le vendredi 1er juin pour Kapsule à La Machine Du Moulin Rouge
Nos 3 arguments :
- Tu dois savoir. La vague de dj danoises qui nous arrive en pleine face. T’es pas préparé.e pour ça…
- On va pas se mentir, y’a un truc un peu mutin, un peu mignon, qui donne envie, dans le visage et l’esthétique de Courtesy, d’écouter ce qu’elle peut bien faire. Le punch et les coups de poing sourds, qui se balancent ensuite, tranquillement, sur sa musique, ça non plus t’y étais pas préparé.e
- Elle joue ce vendredi au sein d’un line-up exclusivement féminin, son set s’annonce d’hors et déjà, 200% plus chaud que d’ordinaire
- Bonus : Si tu dois lui parler, il te faudra dans un premier temps prononcer son nom. Najaaraq Vestbirk. Merci.
Son beat ? Wave, techno, musique pour ta tête comme pour ton corps
% sauvage ? 72 %
Sa marque de fabrique :
ILIVOR
Le vendredi 8 juin pour Exil en Quarantaine à la plage à LaPlage de Glazart
Nos 3 arguments :
- On aimerait remercier son papa et sa maman pour la fraîcheur incroyable dégagée par chaque track de ce jeune producteur qui passe avec aise de la wave à la techno à une acid aux frontières de la trance
- Il est le résident un peu star d’un collectif qui monte qui monte qui monte et qu’on aime, La Quarantaine
- Boum Boum TralalaBonus : Son appellation d’origine ? Olivier de Remacle
Son beat ? Techno, trance low bpm qui te fait rajeunir de quatre ou cinq ans
% sauvage ? 77 %
Sa marque de fabrique :
NTBR
Le samedi 16 juin pour Closing ACID B1TCH au Nouveau Casino
Nos 3 arguments :
- De l’envie, de la vigueur, et du courage. C’est ce qui caractérise le mieux la musique de NTBR, aka Nicolas Thabart, résident Némésis + Meaculpa et produit chez KTK Records.
- Bien que certaines de ses prods aient la maturité d’un mec de 30 ou 40 ans, Nicolas n’a que 20 ans, à croire que l’âge, vraiment, ça ne veut rien dire (CQFD)
- Il est également le troisième carillon du trio H.D.N. avec H et Darzack
Son beat ? Techno, indus, trance
% sauvage ? 89 %
Sa marque de fabrique :
GHETTO KUMBÉ
Le vendredi 22 juin pour Ghetto Kumbé Paris Live au Chinois (Montreuil)
Nos 3 arguments :
- Pas tous les jours qu’on a l’occasion d’écouter de la house caribéenne de choix dans les alentours de Paris
- Ghetto Kumbe c’est un bon gros mélange qui donne un style imparable à leur son : des sonorités et percussions africaines, du folkore colombien, une house futuriste.
- C’est frais, ensoleillé, ça donne chaud au corps, et ça sonne comme un renouveau qu’on soupçonne sans l’avoir connu (parce que ou-é, va pas nous dire que la scène électronique colombienne tu la connais sur le bout des doigts bébé). Parfait !Bonus : Qui sont-ils ? Chongo, Doc Keita et Guajiro
Son beat ? House caribéenne rituelle et futuriste
% sauvage ? 84 %
Leur marque de fabrique :
PUNISH YOURSELF
Le vendredi 29 juin pour Queer Station #5 w/ Punish Yourself ! à La Station-Gare des Mines
Nos 3 arguments :
- Parce que Punish Yourself n’en a MAIS RIEN à foutre de RIEN.
- Parce que c’est un des groupes de la scène indus les plus flashy de l’histoire de la couleur fluorescente ? Parce que t’as 30 ans et tu réalises que t’es totalement passé.e à côté de ce groupe mythique ? Parce qu’au contraire, c’est toute ton adolescence des années 1990, ta période punk alors que le punk était un peu mort, ton coeur d’émo qui criait à l’injustice, cette époque encore proche où t’avais besoin d’hurler et de tout faire sortir, qui refait surface, et que t’as le « omg » qui reste coincé en travers de la gorge ?
- C’est un délice pour nous : macabre, sexuel, casses-codes, casse-tabous, casse-burnes comme on aime !Bonus : Punish Yourself est avant tout un groupe à voir en live plus qu’à écouter dans ta chambre ou à poster sur tes murs, et comme c’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de les voir à Paris, d’autant plus en soirée, prends ta prévente avant que ce soit complet non ?
Son beat ? « Rock électronique », entre vibrations de guitare industrielles et techno hardcore
% sauvage ? 99 %
Leur marque de fabrique :