Les Nuits Sauvages

Weval : « N’oublie pas tes chaussures de danse quand tu sors, mais n’hésite pas à laisser ton téléphone chez toi ! » – Heeboo

Weval : « N’oublie pas tes chaussures de danse quand tu sors, mais n’hésite pas à laisser ton téléphone chez toi ! »

Interview Nuit - Mars 1, 2019

Weval, tu connais sans même avoir entendu le nom. Parce qu’on l’a tous vue, et revue, cette pub pour Schweppes et ce fake coming out de Penelope Cruz au bord d’une piscine. On a tous bavé, et ce track, Detian, on l’a saigné. C’était en 2014 et le premier album, éponyme, sortirait deux ans plus tard. Propulsés sur le devant de la scène, mais absents depuis, on retrouve cette année les deux néerlandais avec The Weight, un opus moins cosmique et plus instrumental. Plus cocasse aussi. Et toujours dans cette romance qui nous les a fait adorer.

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La grande sortie, le grand retour de Weval, c’est aujourd’hui, vendredi 1er mars. Ecouter The Weight, c’est entamer un boeuf avec des inconnus sous acide, au beau milieu d’une plage de sable blanc, au soleil brûlant et à l’eau glacée. Pas pour rien qu’on a eu envie de mettre le nez dans la poudre, du côté de Heeboo. Parce qu’il n’est pas aisé de sortir 13 tracks aussi perchés que poétiques, aussi barrés que chimériques ; et cette douceur ! On en parle de la douceur de Weval ? On en parle, oui, avec Harm et Merijn, si vous le voulez bien, un mois avant leur concert du 11 avril à la Cigale au côté de Bert Cools.

Bibian Bingen

Weval, on ressent quoi quand on a son tracks sur les lèvres de Pénélope Cruz ? (pub Schweppes, ndlr)

Harm : Haha, oui, c’est assez bizarre en fait, mais comme c’était il y a longtemps, ça ne nous fait plus trop rien.

Merijn : Ça a payé notre loyer pendant un moment à vrai dire, et ça nous a aidé à nous faire connaître. On a pu se payer de super synthés aussi. C’est arrivé pile au bon moment. Mais oui, aujourd’hui, comme Harm a dit, c’était il y a longtemps et on y pense plus trop aujourd’hui.

Il vient d’où ce nom, Weval ?

Harm : Après trois ans à tourner avec l’EP Half Age, on a du se résoudre à trouver un nom. On avait plusieurs noms en tête mais certains étaient déjà pris, du coup on a inventé un mot.

Merijn : Toutes nos démos sont ensuite sorties sous ce nom. On a attendu trois mois, et c’est resté, on sentait que le nom nous allait, du coup on s’est dit « ok c’est parti », on va mettre des sons sur Souncloud. Je suis raviee qu’on l’ait gardé.

Vous vous souvenez de votre toute première teuf ?

Harm : J’avais 16 ans, c’était une soirée hardstyle en Allemagne. J’ai détesté. Mais tout le monde y allait tu comprends, du coup j’avais suivi, c’était drôle quand même. Je n’avais aucune idée des autres types de musique qu’on pouvait trouver en soirée à l’époque.

Merijn : Je ne suis pas sorti avant mes 16/17 ans, avant ça je passais mon temps à geeker derrière mon pc, à télécharger du son, et à monter des mini films. Je crois que ma première expérience en club, c’était à Amsterdam, je devais avoir 17 ans. Je n’avais jamais bu avant cette nuit là, et ce fut une révélation.

Qu’est ce qui vous a marqué à l’époque ?

Harm : Je me souviens d’une chose : c’est que j’avais détesté. Et que j’allais devoir trouver mon propre chemin dans la musique. Et j’ai fini par le faire. Ce que je peux dire c’est que la transe dans laquelle peut mettre la musique électronique, c’est la meilleure manière de l’expérimenter.

Merijn : C’était génial, super drôle, et il y avait pas mal de hip-hop. Maintenant que j’y pense : ils avaient joué cette nuit là l’un des premiers sons de Grandmaster Flash, je m’en souviens maintenant ! J’avais eu droit à un bref court d’histoire par les gens plus vieux qui étaient là et avec qui j’étais, à propos du morceau justement, puis le lendemain, je m’étais réveillé avec la toute première gueule de bois de ma vie !

Pourquoi vous sortiez à l’époque ?

Harm : Quand je me suis rendu compte que je n’aimais pas sortir, j’ai commencé à bosser en tant que volontaire dans une salle de concert pop, là où j’habitais. Il m’ont donné la clef, et du coup je pouvais m’entraîner à mixer dans la salle vide, pendant la semaine. Le weekend, j’aidais à l’organisation, je travaillais au bar et je jouais, on était toute une bande d’amis, et c’était vraiment cool.

Latoya van der Meeren

Merijn : Quand la programmation était bonne, j’adorais sortir ; danser est la plus étrange et la plus coole des choses au monde quand on y pense !

Qu’est ce qui, au contraire, aurait pu tout gâcher à l’époque ?

Harm : Personnellement je n’ai pas pu expérimenter mon côté obscure à ce moment là, mais je sais qu’il existe. Je pense que l’important, dans ce genre de milieu, est de parvenir à trouver le bon équilibre.

Merijn : Certaines personnes changent vraiment quand ils consomment de l’alcool ou des drogues. Mais ça ne m’est encore heureusement jamais arrivé !

Du coup vous ne sortez pas beaucoup en dehors des dates ?

Harm : Pas beaucoup oui. On a eu notre dose avec les tournées. Du coup, pour nous, la meilleure chose est d’être en studio, ça nous aide à garder notre créativité.

Merijn : L’été, on sort un peu plus. Je me sens plus aventurier. En hiver, je préfère être en studio ou aller au cinéma.

Vous écoutiez quoi comme musique ?

Harm : Principalement de la House au débuts, du type de Moodymann tu vois.

Merijn : De la Drum & Bass. J’aimais vraiment beaucoup danser sur du breakbeat.

Vous vous êtes rencontrés comment au fait ?

Harm : On s’est rencontrés parce qu’on planifiait de faire un film ensemble. On jouait chacun de notre côté, et en réfléchissant à la vidéo on est vraiment partis de rien. Au tout début, on avait des goûts musicaux assez différents mais on se retrouvait par endroits, assez pour être capables de faire de la musique ensemble.

Vous avez donc un peu changé votre manière d’écouter et d’appréhender la musique depuis ?

Merijn : Je suis plus attentif au son en lui-même maintenant quand j’écoute de la musique. J’essaie de trouver la caisse claire, ce qu’ils ont fait de la reverb, du delay sur les vocales. De savoir quel type de micro ils ont utilisé sur le kick. Parfois ça me gâche un peu l’expérience, mais je peux apprécier pas mal de morceaux maintenant en écoutant juste l’instru.

Si Weval devait faire partie du monde du cinéma, ce serait quel type de cinéma ?

Harm : Difficile de faire une analogies parce que les formats sont si différents. Mais je pense que ce serait quelque chose d’absurde, de comique, mélangé à un côté plus thriller, je crois.

Merijn : Haha, il faut savoir que Harm adore Les Frères Cohen et Tarentino. Mais oui, je pense que cette album pourrait fonctionner avec ce genre. Sur certains morceaux tu peux entendre des basses qui sonnent assez sec, c’est là que tu trouveras notre aspect comique.

Vous vous souvenez de votre toute première scène ensemble ?

Harm : C’était super excitant mais tout aussi effrayant parce qu’on avait pas vu la lumière du jour pendant deux mois, pour s’y préparer. C’était un gros festival, et le truc marrant c’est que j’habitais vraiment au coin de la rue, du coup on est venus en vélo. Les quelques machines qu’on avait à l’époque étaient mal rangées dans leurs boîtes d’origine et je me souviens en avoir cassée une en garant mon vélo (sourire).

Merijn : C’était cool, et un peu amateur, maintenant que je regarde ça avec le recul. Mais on était tellement heureux, et la foule nous l’a bien rendu… Je suis content que ça se soit bien passé, mais je n’osais même pas regarder les gens, j’étais terrifié.

C’est quoi qui a changé chez vous depuis ce jour là ?

Harm : Je dirais que la sortie de notre premier EP a vraiment marqué le début de notre « vie musicale ». On a longtemps travaillé sur cet EP mais on ne connaissait pas grand chose à la musique avant ça, tout était nouveau pour nous. Ces dernière années, on a eu la chance de pouvoir nous plonger plus profondément dans ce qu’on fait et on est super heureux de pouvoir aller plus loin dans tout ça.

Merijn : Aujourd’hui je joue de la guitare, du clavier, et j’ai trafiqué un synthé pour le groupe, on est donc bien loin du controleur midi avec lequel on a commencé…

Vous vous sentez comment, juste avant de monter sur scène ?

Harm : Quand on a commencé à jouer nos live, on était super excités, et super nerveux. Aujourd’hui, un peu moins, mais toujours aussi excités. Puis quand on a un nouveau live, ou qu’on joue dans un nouvel endroit qu’on ne connait pas, le stress revient à l’assaut, mais c’est tout aussi bien comme ça !

Merijn : J’ai perdu la folie du truc assez vite pour être honnête, c’est pour ça qu’on a toujours pas mal évolué, pour entretenir l’excitation. Puis parfois, d’un coup, on fait des erreurs pendant le live, ça c’est les mauvais jours, et à ce moment là on est nerveux à nouveau.

Des désavantages à tout ça, au fait de faire partie d’un milieu assez « nocturne » ?

Harm : On ne fait plus beaucoup de dates la nuit. Voyager autant peut être super intense mais en général, on est heureux de faire ce que l’on fait. Je crois que si on ne jouait que tous les deux, de nuit, on deviendrait vite dépressifs. Pas de lumière du jour, pas de sommeil…

Merijn : Certaines personnes sont nées pour cette vie la nuit, mais pas nous. Après il ne faut pas me comprendre à l’envers, on adore jouer en club, mais pas trois fois la semaine quoi ou même chaque weekend sans dormir. Pas pour nous !

Rene Te Riele

Vous êtes hollandais mais produits par Kompakt, qui est allemand, ça se passe bien ?

Harm : Oui, on connait pas grand chose à l’industrie musicale en générale, mais on est heureux chez Kompakt. La culture musicale en Allemagne est très particulière je crois. Il y a beaucoup d’engagement et d’amour entre cette industrie musicale et son public.

Merijn : Oui, un grand engagement. Puis ici les gens prennent la musique au sérieux, sans pour autant se prendre au sérieux.

Pendant un temps, le fait de faire la fête pouvait être politique en Europe. Selon vous, c’est terminé tout ça ?

Harm : Je crois que tout part un peu dans tous les sens, du coup c’est difficile, pour moi d’en tirer un mouvement particulier.

Merijn : Je n’ai jamais été à une fête un tant soit peu politique, donc j’imagine que c’est terminé oui ? Mais je ne suis pas la personne la mieux placée pour répondre à cette question. Après, j’ai déjà vu des fêtes où un pourcentage des bénéfices était reversés à une association, et je trouve ça bien

Vous avez un côté militant dans votre manière d’appréhender votre musique ?

Harm : On espère que notre musique peut envoyer les gens dans le même trip. Quand ça marche, c’est vraiment très spécial, et c’est la raison pour laquelle on fait ce qu’on fait.

Merijn : Pareil !

Vous pensez que les gens feront la fête comment dans 20 ans ?

Harm : Je ne serais pas surpris qu’ils le fassent plus ou moins de la même manière qu’il la font aujourd’hui…

Merijn : Regarde 20 ans en arrière, ce n’est pas si différent quand t’y penses.

Un message pour la nuit ?

Merijn : N’oublie pas tes chaussures de danse quand tu sors, mais n’hésite pas à laisser ton téléphone chez toi !


Jelmer de Haas

Weval, how do you feel about the fact of having your sound on the lips of Penelope Cruz haha ? 🙂

Harm : Haha yes it’s quite bizarre but since it’s quite some time ago we don’t feel anything anymore.

Merijn :  It payed our rent for a while and made setting up the band a little easier. We could afford some really nice synths as well. It happened right on time. But now it’s, like harm said, really long ago and we don’t think about it anymore:)

Why this name, Weval, where does it come from ?

Harm : After three years of Half Age EP in the making we had to come up with a name. Some names we had in mind seemed to be already taken so we came up with a word our self.

Merijn :  We named all our demo’s with this, back then, really abstract names and waited for 3 month’s. It still felt quite OK so we thought this is it. Let’s put some songs on Soundcloud. Still glad we choose it.

As we do like to ask artists about the VERY FIRST party they went to ?

Harm : 16 years old, hardstyle party somewhere in Germany. Didn’t like it. ‘Everybody’ went so I came along, it was funny. I had no idea what else there was possible in music.

Merijn : I never went out till 16/17, I was mostly geeking behind my PC, downloading music and editing little movies. I think one of my first club-experiences was in Amsterdam at 17 or something. I never drank before, but that night was the night.

What is the most important thing you remember from it ?

Harm : That I didn’t like it 😉 I had do find my own way into music. But in the end of course I did and the way electronic music can be experienced, in this physical trance’y kind of state is the best there is if you ask me.

Merijn : It was a lot of fun, mainly hip-hop I think. Now that I think of it: they played one of the first hiphop beats by Grandmaster Flash, I still remember that! I got a small history lesson from the (older) people I was with about the track and I woke up with my first big hangover the next day.

What’s the main reason that made you go out at that time ? 

Harm : I found out I didn’t like to go out so I started working as a volunteer at an alternative pop venue in my hometown. They gave me the key from the building so I could DJ in the empty room during the week. In the weekends, organizing, working at the bar and dj’ing there made me part of this group of friends which was really nice.

Merijn: If the club or venue is really about the music I really like it. Dancing is one of the weirdest and coolest thing a person can do.

What was the dark side of parties, according to you, at that time ? The thing that could have ruined everything ?

Harm : We didn’t experience the dark side ourselves but there is one. So I guess in general it’s about finding a balance.

Merijn : Some people can change in a really negative way with alcohol or drugs. But I didn’t experience this a lot luckily.

What was the type of music you were listening to at the moment you started to go out ? 

Harm : Mainly House at the beginning, in the likes of Moodymann for example.

Merijn : Drum & Bass. I really liked dancing on breakbeats.

How did you meet ? Did you change your way of listening to music since you play and produce it ?

Harm : We met because we planned to make a music video together. Both at the timing playing around with producing so while brainstorming for the video we more or less started out of nothing. In the beginning the music taste was quite different but there was enough overlap to find the thing we are looking for when making music.

Merijn : I listen to music now a little more on sound. Where did they put the snare in the mix, what did they do with the reverb/delay on the vocals. What kind of mic would they use on the kickdrum. Sometimes it ruins the experience, but I can enjoy a lot of different songs just of the sound itself now.

If Weval was a film director, who would it be ? If your sound was a film, what film would it be ? 

Harm : Hard to make an analogy because the formats are so different. But it could be absurdity / comedy mixed with some kind of thriller element, perhaps.

Merijn : Haha Harm just really likes Coens/Tarantino. But yeah, maybe this album could work with that sometimes. It has some slap bass on a few tracks, so there’s the comedy for ya 😉

Do you remember the very first time you played in front of people together ? 

Harm : It was extremely exciting and scary because we didn’t see daylight for 2 month’s to get the set ready. It was a big festival, but the fun thing was I lived around the corner so we came by bike. The few midi controllers we had at that time were badly packed in their original boxes. I remember demolishing one while parking my bike.

Merijn : It was fun and a little amateur-hour when I watch the videos from that show. But we where exited, and the crowd was as well. So glad it went well, but I couldn’t look to the crowd, that was way to scary.

What’s the most important thing that changed about you, between your beginnings and now ?

Harm : Releasing the first EP was really the beginning of our ‘music life’. We worked quite some time on the EP but we didn’t have any background in music so everything was new. In the last few years we had the opportunity to dive way deeper into what we do and are super happy that we can explore musical fields and develop ourselves.

Merijn : I play guitar, keys and modulate a bass synth with the band. That’s way more than one midi controller at the start of our career.

What’s the thing that makes you happy when you play music ? What’s your ritual to get ready for a set / a live ?

Harm : If you get really into it together, I guess it’s a form of concentration. I don’t have a ritual before shows.

Merijn : I guess just playing certain chord progression that will never get tired/ I don’t have a ritual I just go on stage haha.

How do you feel exactly before going on stage ? And after ?

Harm : When we started with playing live extremely excited and nervous, nowadays little less nervous but still very excited. Though with new shows or special venues this nervous feeling comes back but it’s also good that this occurs.

Merijn : I missed the nerves after a while to be honest, so we changed a lot to make it exciting. Now we can make so many mistakes. If we don’t have our best day, it can sound like total crap. The nerves are back!

Do you feel any disadvantages in the fact of belonging to the night and music industry world ?

Harm : We don’t do that much night gigs anymore because we play with band a lot. Too much traveling can be a bit intense but generally we are super happy to do what we do. If we would do only duo shows in the night we would be really depressed. No sunlight, no sleep.

Merijn : Some people are born for this kind of night lifestyle, that’s not for us. But don’t get us wrong, we love to play in clubs at night, but not three gigs in one weekend, every weekend without sleep!

What’s the good thing about the Deutsch music industry, according to you ?

Harm : We don’t know anything about the industry in general but we do know that we work happily with Kompakt. The music culture in Germany is super special we think. There is a lot of dedication and love from the audience together with the industry.

Merijn : Dedication and people take music seriously, but not too much : )

Do you go out a lot, when not playing ? Why ?

Harm : Not so much because you have had your portion after touring. Being in the studio is the best thing for us, it helps to stay fresh for creativity. At least for us.

Merijn : In summer I will go out more I guess, I feel way more adventurous. In winter I like to be in the studio or go to the movies.

According to you, why do people need to go out / to party that much in 2019 ?

Harm : Stay home!

Merijn : Haha, besides our shows of course.

In Europe, for a moment, parties used to be very political. Do you think this time is over ? 

Harm : I think all kinds of directions are going on at the same time. It’s too complicate for me to oversee a certain movement.

Merijn : I never experienced a party that was really political like you describe. So maybe it’s over, I’m not the person who can say something wise about this. Only thing I sometimes notice is a percentage of the ticket fee is donated to a good cause which is always a really nice thing.

Do you have a militancy in your way of being part of the nightlife ?

Harm : We always hope the music itself can bring you in a trip together. If that works it’s so special, it’s the reason why we do it.

Merijn : Same!

How do you think young people will go out in 20 years ?

Harm : It wouldn’t surprise me if it’s more or less in the way we do it right now.

Merijn : Looking 20 years back, it’s not THAT different sometimes.

Do you have a message for “the night” ?

Merijn : Don’t forget to bring your dancing shoes, but I don’t mind if you leave your phone : )

Thanks guys!

Adeline Journet

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