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[EXCLU] SPIT MASK – IN A HOUSE MADE OF WIRES – Heeboo

[EXCLU] SPIT MASK – IN A HOUSE MADE OF WIRES

Exclu - Avril 26, 2019

Taylor Brittenham

De temps en temps, une bonne grosse décharge ça fait du bien. Surtout quand elle est signée par le duo Spit Mask qui balance un torrent de haine, d’amour et de sexe. On est donc heureux de vous présenter en exclu le track In a House Made of Wires extrait de leur album You May Feel Some Pressure, à paraître en juin chez [aufnahme + wiedergabe].

[ENGLISH BELOW]

Spit Mask ? Littéralement, c’est un « masque pour cracher ». Spit Mask, c’est donc repousser les limites du confort auditif et se faire un peu mal, à se délecter d’une nervosité quasiment jouissive. Pourquoi Spit Mask ? Volontairement provocateur et humiliant, ce dispositif est utilisé par les flics aux États-Unis sur les individus qu’ils ne parviennent pas à contrôler. Un truc bien dégradant quoi, et dans le choix du nom, c’était l’idée !

Fondé début 2015, par le couple Rachel et Bryan Jackson à Houston au Texas, l’univers musical Spit Mask est fidèle aux deux personnages :  mélange de sons industriels old school, le tout saupoudré d’une couche de chant bien hard, et pour une fois, la musique est véritablement composée et pensée à deux ! Après un premier EP, « Swallow », paru sur Clan Destine Records on avait hâte d’écouter la suite. Et ça tombe bien, parce qu’on retrouve le duo infernal à l’Espace B samedi 4 mai pour  Multiple Man / IV Horsemen / Spit Mask. Mmmmh ça sent bon Berlin. Mais en attendant, comme on est pas très patients, on a déroché une exclu sur leur nouveau track coup de poing, In A House Made Of Wires, Rachel Jackson répond à nos questions et nous fait pénétrer  dans l’antre de Spit Mask.

Comment vous en êtes venus à la musique ?

Depuis un moment, Bryan me demandait de faire partie d’un groupe avec lui. J’ai dit que je serais d’accord uniquement quand il serait sobre. Il est devenu sobre en 2015, on a donc commencé à écrire.

Le nom Spit Mask, il vous est venu comment ?

Un “spit mask” est un dispositif que les flics enfilent sur les personnes qu’ils ne peuvent pas contrôler. Ils le mettent sur une personne qui essaye de leur cracher dessus. Ensuite les flics placent la personne dans une chaise de retenue, dans un coin face à un mur. On voulait choisir un nom qui incarne l’humiliation.

Si vous pouviez choisir un autre nom, ce serait quoi ?

Ma meilleure amie aime bien appeler notre groupe « Clit Mask », je pourrais bien laisser passer celle-ci !

L’univers de Spit Mask en trois mots.

Écorchure, inconfort, acouphènes.

Vous venez d’où ? Ça a joué sur votre musique et sur qui vous êtes aujourd’hui ?

On vient tous les deux de Houston au Texas. Ça nous a influencé dans le sens où on a toujours su qu’on devrait partir. On a voyagé aux États-Unis et en Europe pendant des années et une fois qu’on a joué notre première petite tournée en Europe, on a su où était notre place. La plupart de nos fans et de nos amis sont en Europe, on a donc déménagé à Berlin en mai dernier. Un mélange de sons industriels américains et européens, ainsi que de nombreux essais et erreurs sur des boîtes à rythmes nous ont amenés là où nous en sommes. Plus de regarder des tonnes de porno bizarre.

Votre rôle dans la nuit ?

On apporte davantage de sons industriels old school sur la scène musicale, avec un mélange de nos propres samples et points de vue modernes. Nous avons eu le plaisir de nous entendre dire, par des gens qui nous admirent beaucoup, que nous faisions vivre ce qu’ils faisaient avant.

Crédit : Dennis Polk

Quand vous ne jouez pas en soirée, vous faites quoi ?

On aime voyager et découvrir notre nouvelle ville, Berlin. Bryan est un incroyable coiffeur et coloriste la journée et je travaille en freelance.

Le truc le plus WTF qui vous soit arrivé en soirée ?

Rien n’est très surprenant pour nous. Mais peut être cette fois, où une fille a violemment attrapé la bite de Bryan sur scène, avant qu’on commence à jouer. Ensuite elle se frottait de manière un peu acharnée pendant tout le set.

Selon toi, pourquoi on fait la fête ?

Parce que ça fait du bien.

Comment vous avez écrit « In a House Made of Wires » ?

C’était un des derniers tracks terminé sur l’album. Quand on l’écrivait, on était prêt à partir s’installer à Berlin. Tout ce qui restait dans la maison c’était un canapé, une table et notre salle de musique entièrement équipée. C’était vraiment difficile de tout démonter et d’arrêter d’écrire dans les temps, à ce moment. C’est donc la dernière chose qu’on a écrite avant de déménager. C’était littéralement “a house made of wires” (ndlr “une maison faite de câbles”)

Si c’était la bande son d’un film, vous prendriez qui en réal ?

Probablement quelqu’un derrière un caméscope bancal qui dirait : “plus large !”. Vous voyez de qui je parle.

Si tu devais le faire écouter à un artiste que tu admires, ce serait qui ?

Je le montrerai à David Tibet et ensuite je m’excuserai profondément pour avoir gâché son temps.

Et tu lui dirais quoi ?

Tu peux ressentir de la pression.

How did you start making music ?

Bryan asked me to be in a band with him for awhile and I said I would agree when he got sober. He got sober in 2015 so we started writing.

How did the name Spit Mask come up ?

A spit mask is a device cops put on fucked up people they can’t control, they put them on them when they’re spitting at them and put them in a restraint chair in a corner facing a wall. We wanted to pick something that embodied humiliation.

If you could choose another name, what would it be ?

My best friend likes to call our band Clit Mask, so I might let her have that one.

Describe Spit Mask’s world un a few words

Abrasion, discomfort, tinnitus

Where are you from and how did it influence your music and who you are today ?

We’re both from Houston, Texas. It influenced us in the way that we knew we had to leave. We’ve been traveling the US and Europe for years and once we played our first short Euro tour we knew it was our place. Our fanbase and friends are in Europe so we made the move to Berlin last May. A mix of US and Euro industrial, plus a lot of trial and error on drum machines has brought us to where we are now. Plus watching a lot of weird porn.

Your role in the music scene ?

We bring more old school industrial sounds to the music scene, with a mix of our own modern samples and points of view. We’ve had the pleasure of being told by some people we really look up to that we’re keeping what they do alive.

What do you do when you’re not performing ?

We like to travel and explore our new city of Berlin. Bryan is an amazing hairdresser and colorist as his day job and I do freelance work.

Most WTF moment on stage ?

Nothing is very surprising to us but maybe when a girl very violently grabbed Bryan’s cock on stage before we started playing then tried to force herself on him during the set.

Ever wondered why you like to party ?

Because it feels good.

How did you write « In a House Made of Wires » ?

It was one of the last tracks finished on the album. When we were writing it we were all packed up to move to Berlin and all that was left in our house was a couch, a table, and our music room fully assembled. It was really hard to deconstruct our music room and stop writing at that point in time. So that was the last thing we wrote before we moved. It was literally a house made of wires.

If it was the soundtrack to a film, who’d be directing ?

Probably someone on a shaky camcorder saying « wider, » you know the one.

Which favourite artist of yours would you play « In a House Made of Wires » to ?

I would show it to David Tibet and then apologize profusely for wasting his time.

What would you say about it ?

You may feel some pressure.

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