Réunir Volition Immanent, Bracco, Giant Swan et December à La Machine du Moulin Rouge le même soir, c’était un pari. Ou un risque. Le risque de retrouver le club à feu et à sang au petit matin. Un risque. Ou un pari. Le pari d’une prog et d’une grande première pour une soirée au nom qu’on voudrait titre de film : Quartiers Rouges. Parce que la « musique vénère » comme on aime à l’appeler ici, n’a pas toujours bon accueil des clubbeurs de Pigalle. À tort, oui oui, et sans les mains ! Regardez.
Oublions les caves et autres dortoirs à poussières qui nous gratouillent les nuits de perditions dont on se souvient sans conviction mais avec le sentiment incroyable de s’être détruit, un peu, beaucoup, à la folie, pour la bonne cause ; entre deux 8.6., un concert de noise, une porte de toilettes défoncés, un pote acharné sur un flippeur éteint, un escalier glissant au plafond trop bas, deux trois bosses, quatre cinq bleus et une machine à fumée achetée d’occas et en totale roue libre passée 2h du mat’.
Oublions les, ces nuits incroyables. Et pensons-y. Une soirée vénère à La Machine, plus gros club de la capitale ? C’était pas gagné pour tous les darkos des environs. Et même si, compliqué pour certains, ceux qui l’ont tenté n’en on pas été déçus. Parce qu’il faut parfois savoir prendre des risques pour agiter la nuit, pari réussi La Machine du Moulin Rouge. Clap clap clap.
Quartiers Rouges a donné une belle respiration toute sombre et pointue à la rentrée. La preuve avec ce reportage photo de Gabriel Boyer envoyé spécialement sur les lieux pour l’occasion (parce qu’on était très curieux). On vous laisse découvrir, en images, souffles d’air et clignotements d’oreilles.
On retrouve Quartiers Rouges pour sa seconde édition au côté des Yeux Oranges, samedi 29 septembre !