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Pierre Le Disque Jockey : « J’aime la fête, être avec mes potes, j’aime la musique, l’ambiance, la nuit, les regrets du lendemain » – Heeboo

Pierre Le Disque Jockey : « J’aime la fête, être avec mes potes, j’aime la musique, l’ambiance, la nuit, les regrets du lendemain »

Exclu - Mars 27, 2019

On le prend souvent pour un guedin, et à raison ! Mais un bon guedin. Un mec qui sait se lâcher, et faire n’importe quoi avec classe, talent, et goût. Pierre Le Disque Jockey, aka Bulu dans les couloirs sombres des clubs et.ou sur les Internets, fait partie de cette génération d’enfants qui révolutionnent depuis quelques années la scène hardcore française en reprenant le masque gabber et en jouant avec les codes. Pas étonnant, donc, de le voir au line-up de La Darude, véritable teuf de forcenés, samedi à la Java !

De la hardcore sentimentale. C’est une peu ça qui nous frappe quand on écoute un track de Pierre Le Disque Jockey. Du boom boom qui touche le coeur, et le retourne, pour lui donner l’impulsion de vivre tout ce qu’il a à vivre. Comme une musique générationnelle, qui ne parlerait pas forcément aux aînés, mais destinée à donner la force, le courage et l’envie. L’estomac est fort et bien tendu, dans la musique de Pierre Le Disque Jockey, une façon bien à lui de rentrer dans le vif du sujet, et de poser l’intensité quand c’est nécessaire, pour frapper à nouveau du poing sur la table une fois la tristesse passée. C’est intelligent, bien ficelé, c’est pas du tintouin qui sert à rien, c’est du bruit qui fait mélodie, et qui surtout, fait pas semblant. On le retrouve samedi 30 mars à la Java, pour la troisième édition de la soirée des lofteurs, La Darude. Miam.

Pas mécontents, donc, plutôt même ravis, d’accueillir en avant-première, deux ans après le fameux Le Violeur d’Osaka sorti sur la compile de Casual Gabberz en 2017, un track tout neuf, contemplatif et tout plein d’une déflagration mélancolique qui fend le coeur. Intitulé InstinctDeSurvie part d’un délire émo kid pour finir en feud ‘artifice. Play, et rencontre avec un musicomane de la hardcore.

Pierre tu en es venu comment à la musique ?

J’ai fait du piano de 6 ans à 17 ans, j’étais pas un super élève en vrai car un peu trop feignant et pas toujours motivé par les morceaux classiques. Cela dit la musique domine dans ma vie, j’en ai besoin pour tout, j’ai horreur du silence. Je trouve ça amusant de me dire que qu’après 11 ans de piano, de solfège et d’études musicale, je me retrouve à faire du gabber. Mes profs doivent être fiers.

Le nom Pierre Le Disque Jockey, il t’est venu comment ?

Pierre le disque jockey c’est venu pour me moquer un peu de cette nouvelle vague de gens qui se mettait à faire les DJ comme ceux qui se mettaient à la guitare en seconde pour pécho des meufs. C’était pas un projet sérieux à la base… maintenant je peux plus trop l’ouvrir parce que je m’y suis mis à fond… et je jouais de la guitare au lycée.

Si tu pouvais en choisir un autre là de suite maintenant tu choisirais quoi ?

Si je pouvais changer, je m’appellerai Gopnikita et je ferais que de la hard bass.

Ton surnom, BULU, ça vient d’où ?

Bulu c’est mon papa qui m’appelait comme ça quand j’étais petit. C’est resté et j’aime bien.

L’univers Pierre Le Disque Jockey en quelques mots ?

« Crade et beau » ou « tu peux baisser ? »

Tu viens d’où ? Ça a joué sur ta musique et sur qui tu es aujourd’hui ?

Je viens de Pau, dans le sud ouest de la France, j’ai vécu 18 ans là bas. Je suppose que ça a joué sur ma musique dans le sens où si j’étais resté, j’aurai rejoins un groupe de skinhead rock ou de funk avec mes meilleurs potes.

Jean Poule Duplantier

Ton rôle dans la nuit ?

Christophe Lambert dans Mortal Kombat.

Quand tu ne joues pas en soirée, tu fais quoi ?

Je VAIS en soirée voir les copains jouer ou juste avec mes amis faire la teuf .

Le truc le plus wtf qui te soit arrivé en soirée ?

Un mec m’a demandé cinq fois un son qu’il voulait absolument que je passe, vers la fin je me suis dit que j’allais lui faire grave plaisir en passant enfin son track et au bout de 30 secondes il m’a demandé de changer. Je suis toujours confus.

Le truc le plus WTF que toi tu aies fait en soirée ?

Je parlerai qu’en présence de mon avocat dsl.

Tu t’es déjà demandé pourquoi tu faisais la fête ?

Je fais la fête parce que c’est ce que je fais de mieux. Ca parait ultra cheap et bolos sur les bords de dire ça, mais j’adore ça, j’aime être avec mes potes, j’aime la musique, l’ambiance, la nuit, les regrets du lendemain. On verra comment la fête me le rend dans dix ans !

Une envie particulière, là tout de suite maintenant ?

Arrêter de me relire et de me rendre compte que j’écris mal.

Ce morceau en exclu, tu l’as conçu comment ?

Je l’ai fait dans un moment tout nul où ça n’allait pas fort du tout, du coup il commence triste et mélancolique. Puis je l’ai laissé reposer et mon moral est remonté du coup j’ai fait un petit virage à 180 pour le rendre plus joyeux et dansant. Mais à la base ça part vraiment d’une phase emo kid/sad boy.

Si c’était la bande son d’un film, tu prendrais qui en réal ?

Et si c’était un film, je prendrais Guerand Retout et Lucas Levon. Sans hésiter, se sont les meilleurs.

Si tu devais la faire écouter à un artiste que tu admires, ce serait qui ?

À la WH4F parce que je peux rien faire sans leur approbation. Bisous les gars <3

Et tu leur dirais quoi à la WH4F?

« Diazepin, tu peux me faire le mixage stp ? »

Adeline Journet

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