Chaque semaine, Heeboo te fait le débrief gif des derniers jours de teuf. Pour cette édition #23 la communauté heeboo s’est envoyée en teufs cooles, mythiques ou mystiques, sales ou surprenantes, darks ou chevaleresques, chamaniques ou secrètes. Bref, c’était bien, et on a hâte que le weekend prochain soit là. Hmmmmmm !
LOUISE
24-11/ Alpes Showcase (Silencio)
Je traîne les pieds direction le Silencio, l’énigmatique club de David Lynch. La descente vers le bar calme mes peurs, au lieu de l’ambiance de Twin Peaks c’est plutôt une version plus rock de la boum à laquelle je fais face. Bigoudis, pattes d’ef, cols roulés, je me sens comme Vic à l’époque de la regrettée main jaune. J’ondule sur les rythmes effrénés de Alpes (oh ce que le live est bon). Les sons cosmiques électroniques me transportent vers une autre planète où j’en oublierais presque le m’as tu vu ambiant. Aux dernières notes, mes pieds se dirigent vers le bar où le prix de la bière me ramène au 21e siècle, la sodomie non merci. J’entame la remontée en douleur, force est de constater que les tires fesses et autres peaux de phoque n’ont pas été prévus. Au sommet, les souvenirs des joies de la montagne ont pris le pas sur le reste, je repars contente. (Etooooiiiile des neiiiigggeuhs, pays merveilleux !)
LILY
24-11/ Laurent Garnier – Arnaud Rebotini – Gordon b2b Voiron (Bataclan)
RDV au Bataclan jeudi dernier pour aller voir le grand, l’unique, le si bien nommé Laurent Garnier. Sensation un peu bizarre que de fouler ce plancher sali, dans ce lieu d’histoire, pour la première fois de ma vie. Rebotini en place pour nous accueillir, laissant place à celui qui finirait la nuit par 3h de set hommage, introduit par un morceau qui criait Freedom sans s’arrêter. Magie du lieu, magie de la nuit, ambiance bienveillante des générations différentes qui s’assemblent. Forcé par des souvenirs qu’on n’a pas vécu, on imagine l’horreur que certains ont vécu, et on finit par danser, pour eux, pour les autres, pour la suite. La suite de mon week-end, c’était vendredi, à la recyclerie, pour l’évènement Bring Green, où Skowl, Lksn et Boris nous ont lancé des doses de groove jusqu’à 2h du mat’ ; avant de rentrer avec Walid, en voiture, et sa playlist trap de qualité. Et là je me suis demandée : comment on ferait sans Heetch ? #TouchePasAMonHeetch
ADELINE
25-11/ Parkingstone #6 – (Le Chinois)
C’est en fait une première fois au Chinois ! Entendre parler d’un lieu une bonne vingtaine de fois sans avoir pu y mettre les pieds un seul soir, rien de plus frustrant. Quelques verres de before dans un intérieur africanisant de mauvais goût -mais on se tait-, on goûte à la ligne 9 en comptant les stations – si si, de véritables gros relous de parisiens. Croix de Chavaux et un « ho mais bordel tu te souviens c’est là qu’on s’arrêtait quand on allait voir machine et machine y’a 100 ans », on passe avec plaisir la porte du Chinois. On s’est pas trop sapés bling bling, on sait que ça bouscule ici. Des nappes irréelles nous transportent… pas très loin, au bar, pour un risque à prendre : la Duvel. Ce truc un peu fort et sale qui a pour habitude de me taper dessus bien plus fort qu’un ginto ou qu’une vodka-something. Pas folle la gouine. Ensuite, c’est la traversé du grillage, la perceé magique vers le délicieux enfer du fumoir où fluides corporels se confondent et se font face sans glace. Ma pote me crache dessus, c’est cool c’est cool, c’est le Chinois. C’est l’heure en fait, de Coucou Chloé, que j’invite bientôt à ma propre soirée. Schizophrène, la foule se saute dessus, petits lupins turlupinant le sol, les bières se déversent, les pogos s’improvisent avec tendresse, les épaules se frappent avec bienveillance, les doigts se rentrent dans pupilles dilatées et orifices à portée. On est presque un peu énervés quand personne ne nous marche dessus, alors on se colle au voisin, à la voisine, on se frotte comme des chatons anars, jusqu’à la fin du set, en fait. Exutoire, la prestation de Coucou Chloé nous a laissé nous sortir tranquillement de la torpeur du quotidien, à nous en faire oublier qui l’on est, chapeau, cimer, tu nous as fait notre affaire.
AUBRY
25-11/ Pardonnez-nous (Les Écuries)
Vendredi soir, Pardonnez-nous embarque les Ecuries dans une chevauchée épique accompagnée d’une dégustation de rhum de qualité. Sans peur ni reproche la suite, brumeuse, se passe à Salo ou Bruce La Bruce et ses performers rendent l’atmosphère plus moite que jamais. Performances, vidéos, porno. Paris aventure, Paris sulfure.
ANIA KORGAKOVA
25-11/ Pornstache – Soirée PopinGays Pop & Goth (Le Klub)
Quand tu arrives au Klub et que tu es accueilli par des posters de Siouxsie and the Banshees, Cocteau Twins ou encore Front 242, tu sais que le son va être bon. C’est ce que nous ont réservé les Popingays avec leur soirée bipolaire, indie pop en haut, et goth/ EBM/ Darkwave en bas.
J’avoue : j’ai passé la nuit en bas. Une superbe sélection musicale ! Le Klub est mon lieu favori du moment, de très bonnes soirées récemment, comme la géniale Shemale Trouble (<3 <3) ou la Stupra Militia des Brigade du Stupre.
FLAVIO
25-11/ PAN | LARJ (Berghain)
J’ai rarement attendu une soirée comme celle du label PAN. 1h55, j’arrive en ayant déjà loupé les lives de Steven Warwick, de HELM et surtout le set de Nidia Minaj. Le reste de la soirée me prouvera que ça n’était pas si grave. 3h : Yves Tumor se lance dans un live noise, sexuel, transpirant. Live oblige, le son est moins agressif que d’habitude et les strombos plus dangereux que jamais pour l’épileptique que je suis. Le beau n’hésitera pas à prendre son micro, sauter par-dessus les decks et pogoter avec son public. Précisons que ce soir, la moitié des gens ne se sont pas renseignés sur la prog et sont complètement perdus dans une foule de gothiques qui se foncent les uns dans les autres pendant que d’autres dansent avec le mur. La musique est plus sombre que le manque de lumière, l’ambiance est hilarante. 5h : La désse Pan Daijing commence son live. Au programme : techno shamanique entrecoupée de chants, ou de prières, les avis sont partagés. Elle n’hésite pas à se mettre debout sur les decks et prendre des poses de reine des enfers en hurlant (ou est-ce que c’est la Terre elle-même qui crie ?). C’est tellement beau que j’ai envie de jeter ma bière et de me mettre à genoux devant elle. Je ne sais plus si je l’ai fait, en tout cas j’ai des bleus sur les genoux.
NJ
26-11/ Wet For Me – Corpus édition (La Machine du Moulin Rouge)
The last but not the least ! La dernière Wet de l’année 2016 était de type grandiose ! 10 artistes en haut, en bas, partout ! Des filles en haut, en bas, partout ! On retiendra le set d’Il Est Vilaine qui a, littéralement, soulevé les foules, les mignons de Caspian Pool et les gros BPM de Calling Marian ! On a fermé la Chaufferie – le sous-sol sale et sexy de la Machine- avec le set de feu de Nari Fshr ! Encore, encore, encore !!!
SALOMÉ
26-11/ Wet For Me – Corpus édition (La Machine du Moulin Rouge)
Oh joie ! Après une grosse journée de merde je débarque à la Wet. Rien de mieux qu’une bonne thérapie de club pour évacuer ! Très vite je me retrouve « abandonnée », l’alcool et la fatigue ayant évincé la moitié de ma bande. Je me lance donc en solo sur la piste, déterminée à profiter de ma soirée. Il est Vilaine et son live canon me fournissent bon échauffement avant LA révélation. Après de longs applaudissements, débarque deux bombes derrières les platines. C’est avec une classe infinie que le duo danois Anek démarre son set. Hypnotisée par leur performance, j’assiste a une véritable révélation musicale. Puis Calling Marian prend le relais. Je ne l’avais pas revue depuis l’ere Tumblr et l’époque où elle mixait à la Mutinerie. Avec ses machines, elle balance une intro impressionnante de maîtrise (on est loin de ses premiers remix de Big Jet plane ou encore de Britney spears / que j’ai pourtant adoré écouter). Je redécouvre une Marianne ultra précise et affirmé musicalement. Son énergie qui termine de mettre en joie ! Une parfaite thérapie. Merci les filles, merci barbi(e)turix !
BRIEUC
27-11/ – (********)
Après une douce nuit dans mes nouveaux draps en coton jersey MUJI, je me réveille ce dimanche avec une envie de violence. Comme une envie de sauter le brunch et d’aller taper du pied sur de la techno. Quelques heures plus tard, Xavier et Angie passent me chercher en taxi, direction le ********. La suite tu la connais hein ? Petite conne ! Et puis j’en suis sorti, assez tôt pour avoir le temps d’aller descendre quelques pintes au Bar Ourcq avant d’aller me coucher, quelques étages plus haut.