La famille de l’underground. Loin de Paris. L’union et la force. L’unité d’identités qui se rapprochent. L’homogénéité dans la diversité. Une mission : la liberté dans la fête et la musique avant tout. Et basta ! Positive Education depuis Saint-Etienne, Metaphore Collectif depuis Marseille, Brothers From Different Mothers depuis Lyon à leurs débuts, trois collectifs qui ont fait évoluer voir complètement changé le paysage musical électronique de leurs environs à eux. Une envie, presque un coup de tête. Un véritable besoin. Une nécessité à la nuit. Et une certitude, rien à envier à Paris !

Presque un cri dans la nuit, une apparition qui s’est éternisée, celle d’une scène peu représentée, singulière, sauvage et marginale dans son visage no material, no code, no barrières. À tel point que l’exode de la fête, aujourd’hui, se fait. Prendre un TGV depuis Paris pour une Meta ? Of course. Booker un airbnb à 15 dans le centre de Saint-Etienne pour retrouver sur le même line-up des Fixmer/McCarthy, She Past Away, ou encore StaKhan  et Parrish Smith ? Sans hésiter ! Voir un nom familier sur un line-up berlinois un 15 février et dire « bingo ». Bah oui. Bah oui parce que ces trois collectifs nous surprennent depuis des années, en proposant de l’inattendu, du connu pas tant vu, et de la nouveauté, qui malmène, bouleverse, libère. Ouf !
L’occasion rêvée, pour leur alter-égo parisien (parce qu’il en existe un, oui oui), 75021, de les convier à nouveau sur un line-up parisien. 75021 aussi, étonne, souvent, par des line-up sortis de nul part, qui donnent envie de tout casser, de tout manger, de faire la révolution quoi. Merci Marc Resplandy, de tout rendre aussi joli dans l’obscurité ! 75021 #27 – BPM Part. 2 / 2, c’est donc demain, samedi 28 juillet, à partir de 16 h dans ton QG nommé Station-Gare des Mines. L’occasion pour nous, cette fois-ci, de faire parler de trois voix les collectifs en question : Julie (Metaphore Collectif), Judaah (BFDM) et Charles (Positive Education) nous racontent le pourquoi du comment, la rencontre, l’amitié, la famille, l’amour quoi. Et la liberté. L’essentielle liberté.

On fait quoi dans vos villes distinctes (donc Saint-Etienne, Lyon et Marseille) un jeudi à 19 h ? Et un samedi à 4 h du matin ?

Julie (Metaphore Collectif) : Un jeudi à 19 h on se prépare à assister au plus beau des couchers de soleil de France à Malmousque autour d’un petit verre. Un samedi à 4 h du matin, on transpire et on expulse toutes les tensions de la semaine sur le dancefloor du Meta.

Charles (Positive Education) : Le jeudi comme le samedi, chez les potes ou en teuf. Peu de soirées dans notre délire. Du coup si on organise pas, on fait la fête dans des appart

Quelle a été l’impulsion, chacun de votre côté, qui a fait naître vos collectifs respectifs ? Un manque, un besoin, un coup de tête ? 

Judaah (Brothers From Different Mothers) : BDFM c’est formé après une rencontre avec les Pilotwings, c’est la base du projet, le rapport avec l’humain est prépondérant, à la base il n’y avait aucune stratégie, j’ai kiffé leur musique, je leur ai proposé de la sortir voila comment les choses se sont enclenchées..

Julie
:
Metaphore Collectif est né sur un coup de tête, mais surtout de la volonté de secouer vigoureusement le paysage nocturne marseillais. En 2010, Nicolas, Rafael et Norman ont décidé de se réunir autour de leur passion commune pour les musiques électroniques et d’inviter à Marseille des artistes provenant d’une scène qui n’était pas – ou très peu – représentée à l’époque. Très vite, le collectif s’est structuré autour de ses membres, plusieurs personnes ont rapidement rejoint l’aventure, comme Simon, Ugo, Chloé, Emilie et moi même. Dès lors, Metaphore Collectif est devenu à la fois un promoteur événementiel, mais aussi une structure de réunion et diffusion des artistes locaux, le tout sur fond d’ambiance familiale car tous les membres qui composent le collectif sont très intimement liés, c’est peut être d’ailleurs ce qui fait sa force et sa singularité. Ce n’est que plus tard que le Meta – qui est notre local associatif, lieu de vie et de teuf libre – a vu le jour. Dans quelques semaines, on lance notre premier label. Disons, que l’élément déclencheur à la base de la création de Metaphore Collectif ça a vraiment été un manque, mais qu’aujourd’hui notre moteur c’est surtout la richesse de la scène locale marseillaise, le potentiel de notre ville et de son super public.
Julie : « La propension à se faire soi même, le désir de casser les codes »
Charles : Un mélange de tout ça, un défi, une envie, fruit de l’ennui. Ras le cul des soirées tech house ou minimal à l’époque. Ça baisait tout l’esprit rave. Donc on a voulu se faire des soirées pour nous et nos potes, et au final, sept ans après on en est là. 

Vous pensez quoi, chacun, des noms des autres ? 

Judaah : Je suis ultra fan des symboles,  Positive et Metaphore Collectif ça donne le ton, c’est une poésie qui nous rassemble. Cette esprit de partage, ce truc no material, dans l’invisible et hors du commun. 

Charles
: On est ultra fan des symboles,  BFDM et M
etaphore Collectif ça donne le ton, c’est une poésie qui nous rassemble. Cette esprit de partage, ce truc no material, dans l’invisible et hors du commun. 


Un truc particulier qui vous rapproche, tous les trois, avec ces collectifs ? 

Judaah : La musique tout simplement

Julie
:
La propension à se faire soi même, le désir de casser les codes, la simplicité dans la mise en oeuvre et la volonté de placer la musique au centre de toute démarche. 

Charles
: On parle la même langue, on partage un grand nombre de point de vue. Fier des potes
!

Un truc que vous enviez (même ne serait-ce qu’un peu) à la scène parisienne ?

Judaah : Alexandre Benalla  

Julie
:
Ahahahahahahaha. Non plus sérieusement, le seul truc que j’envie à la scène parisienne c’est Marc Resplandy. Viens à Marseille wesh ! 

Charles
: Marc on fait une collocation ?

Un truc qu’au contraire vous n’enviez mais ALORS PAS DU TOUT à la scène et.ou au public parisien ?

Judaah :  Le GHB et le métro

Julie
:
L’effet de bande dans le milieu du son qui laisse plus d’un super artiste sur le carreau, va savoir pourquoi ! La compétition entre orgas, un certain manque de simplicité peut-être dû à la nécessité de se démarquer face à la quantité d’événements proposés et le public grandissant, le combo grave too-much et dépassé BDSM / GHB : rien de plus triste que de voir cette tendance souiller de la bonne musique. Heureusement, on sait bien que la fête à Paris ce n’est pas que ça, mais ça refroidit au max quand même… 

Charles
: Le délire un peu trop stricte dans les teufs, et parfois le manque de connexion profonde avec la musique. Lors de notre festival à Paris, le lendemain pour la teuf de Brice, La Vibe, à Concrete, on a croisé des mecs qui s
oit disant nous adorent et aiment les artistes qu’on programme mais qui n’étaient pas à La Station. Donc bon ? On se pose la question .

Ce quoi le truc que vous aimez le plus les uns des autres, tous les trois ? Vous vous connaissez bien en vrai ? 

Judaah : Charles et Antoine ça devait être en after lol, non en vrai je me souviens plus vraiment de notre première rencontre, par contre je me souviens de la toute première édition du festival Positive Éducation, j’avais joué avec Dj Seven (Groovedge records, big up à lui ) en première partie de Helena Hauff dans un petit rade stéphanois, et c’est l’une des meilleures soirées que j’ai jamais faites ! Une vibe de ouf, une bonne grosse équipe, c’est à ce moment la que j’ai senti qu’il était en train de se passer un truc de ouf dans cette nouvelle scène électronique française. Humainement je les kiffe, ils se bougent le cul, essayent de faire avancer les choses, croient en ce qu’ils ont font, je suis admiratif du travail qu’ils effectuent à Saint-Étienne, ils partent de loin, le meilleur reste à venir j’en suis convaincu.
Judaah : « J’ai une confiance aveugle en Marc Resplandy »
Quand à Madame Raineri, que dire de plus si ce n’est que humainement c’est l’une des plus belles rencontres que j’ai pu faire, c’est grâce à elle que je suis chez bi:pole, j’étais au fond du caniveau à cause du razzlegate, elle m’a tendue la main, je l’ai prise.. et maintenant on forme un duo de choc, comme les Fils de Jacob (Charles et Antoine) c’est une battante qui croit en ce qu’elle fait, elle ne lâche jamais l’affaire ce que je trouve beau et honorable, j’ai toujours du respect pour les gens qui essayent de faire avancer les choses, sans rien attendre en retour, qui le font juste parce qu’ils croient aux autres, en l’être humain… (putain cette phase de baltringue que je viens de sortir) Et puis le Meta… tout le travail qu’ils ont accomplit (big up a Simon, Rafa, Loic, Ugo, Seraphine, Pauline et tous les autres bénévoles) pas grand chose de plus a ajouter à part que tout ce qu’ils font tue

Méta, par Pauline Chabrol

Julie : Charles et Antoine, c’est la force tranquille, les mecs sont là, posés, pépères, mais en vrai ça fait 34 heures qu’ils n’ont pas dormi et qu’ils portent à bout de bras un festival de trois jours dans un lieu de dingue avec des tailles d’artistes. Et ils sont là devant toi, OKLM à te raconter des blagues très très marrantes et à parler de leur foi en l’humanité. Ce sont des mecs simples, humains, drôles et sensibles. Les deux sont vachement différents, mais je crois que tout ce que je viens de citer c’est ce qui les unit aussi. C’est ce que j’aime le plus chez eux. 
Judaah, je le connais depuis un bail, on s’était déjà rencontrés plusieurs fois sur des dates, et il était venu jouer à la maison : j’ai toujours trouvé qu’il avait une tête de con. On bosse ensemble chez Bi:pole depuis 2017, et très sincèrement je le déteste, il est insupportable, il fait de chacune de mes journées des supplices. Mais ne lui répète pas stp, parce qu’à ce qu’il parait, il a le sang chaud ! En réalité, c’est une des personnes de qui je me sens le plus proche aujourd’hui, ce mec c’est la droiture et la bienveillance incarnée, Judaah c’est ma grande révélation humaine. 

Au final, je suis une meuf chanceuse, qui est entourée des mecs les moins cons de toute la scène électronique française. Voilà tout !

Charles : On commence à se connaitre oui. On s’est tous rencontrés en teuf . On est tous très différents, et ça nous amène il me semble, à affiner nos points de vue, avec une belle philosophie. 

Vous êtes réunis pour cette date du 28 juillet par 75021, c’est un collectif dont vous vous sentez proche ? 


Judaah
:
Marc est l’un des premiers à avoir booké du BFDM sur Paris (Guilty dogs au Batofar, 75021 au 6b, 75021 à la Station j’ai une confiance aveugle en lui, y’a pas beaucoup de programmateurs avec qui j’ai envie de bosser, ça s’est toujours bien passé avec, donc toujours chaud de m’associer avec quand il propose quelque chose.
« Charles : Marc c’est notre tonton, la sagesse, un putain d’ami »
Julie : Au risque de passer pour le bisounours du groupe, ce qui en plus n’est pas vraiment le cas, Marc, qui est à l’initiative de 75021, est l’une des rares personnes que j’admire et en qui j’ai une confiance absolue. Alors oui, pour cette raison déjà, on se sent proche de ce collectif. Ensuite, et évidemment, pour des raisons moins personnelles et plus objectives : 75021 est pour moi un des seuls événements parisiens qui a fait sa réputation sur la qualité de ses line-up, son accueil des artistes invités et pour la considération de son public, trois points qui sont essentiels pour Metaphore Collectif. C’est un vrai bail qui ne surfe pas sur un effet de mode, et dont le fil rouge est, à chaque édition, une programmation pointue visant à mettre en lumière une scène française parfois peu représentée. On adore. 

Charles
: Marc c’est notre tonton, la sagesse, un putain d’ami. On ira là ou il nous dira d’aller. Ça dépasse la confiance. On est des alliés, des amis. 

Y’a d’autres collectifs parisiens dont vous vous sentez proches ?

Judaah : Big up a Bruits de la Passion, Lyl, Fusion mes couilles, Concrete

Julie
:
Kaliante, parce que Luka c’est le sang de la veine. Fusion mes couilles, parce que Emile c’est un vrai mec et ses line-up défoncent toujours. Dark&Coquin qui sont nos tontons préférés. Champ Libre, car il ne faut pas oublier qu’il y’a un an à peine, ils étaient dans toutes les bouches et les seuls à niquer le système. Qui Embrouille qui, parce qu’on aime les bagarres auditives et les vraies meufs aux platines. Toute l’antenne parisienne de LYL radio, brillamment menée par queen OKO DJ.  Et Concrète, à qui on ne peut que vouer beaucoup de respect. 

Charles
: Avec Concrete on s’entend super bien. Il y a aussi F
usion mes couilles, Sport National,  La Station, Bruits de la Passion dont on adore tout le travail …

Julie au milieu

Vous trouvez que la nuit a changé à Saint-Etienne comme à Lyon ou à Marseille, depuis la naissance de vos collectifs respectifs ?

Judaah : Jai vécu à Lyon pendant six ans, BFDM n’a absolument rien changé, une scène existait déjà, le seul truc qui a changé c’est l’accès à l’intermittence pour les Pilotwings, et ça c’est pas rien.

Julie
:
J’ai la sensation oui ! Je pense que quelque part, notre determination a poussé d’autres collectifs à voir le jour, et ça c’est une mini victoire quand même. Je n’ai pas la prétention de dire qu’on a été un modèle, loin de là, mais disons qu’on a peut-être planté des petites graines dans les têtes des marseillais, et suite à ça certains se sont bougés pour essayer de faire bouger la nuit.
Julie : « La fête sans la liberté, franchement ça ne me dit plus rien du tout »
À Marseille ce n’est pas toujours simple, mais nous avons une ville magnifique au potentiel énorme, des artistes locaux qui défoncent, des lieux à investir et surtout, un public engagé, fidèle et merveilleux qui ne demande qu’à découvrir. Je ne sais pas si Metaphore Collectif à été un déclic pour la nuit Marseillaise, mais je pense que notre réussite est à prendre comme la preuve en chair et en os, qu’avec de l’envie et de la passion, on peut changer les choses. 

Charles
: On l
a ressenti à un moment, mais Saint Etienne est une ville de passage pour un grand nombre d’étudiants, donc la ville d’une année à l’autre change. On pense toutefois que la curiosité via l’aura du festival développe la culture.  

Pourquoi les jeunes d’aujourd’hui reviennent autant à ces sonorités très techno post_punk et ebm d’après vous ? Mode ou véritable réaction sociale ?

Julie : Mode, je n’espère pas. Besoin cathartique je pense, nécessité de radicalité pour s’opposer à tout ce qui oppresse dans nos sociétés. 

Judaah
: J
ulie a très bien résumé la chose !

Charles
: C’est qu’une étape de plus dans le circuit temporelle de l’art. On sent déjà que ça s’essouffle. 

Un track pour illustrer le mood de chacun de vos collectifs ?

Judaah : Buju Banton – Hills and valleys (c’est beau ça ! heinnn ??)

Julie : Better suck to find a job – Empire State, à venir sur Metaphore Industrie dans les prochaines semaines.

Charles
: Voices
– Tornado Wallace (c’est beau ça ! heinnn ??)

Y’a un truc à visée sociale, rebelle ou protestataire dans les moods de vos collectifs ? Une envie de changer les choses, le monde, les esprits ?

Judaah : Pas forcément… relou la politique, on est toujours en train de politiser les choses, de devoir se justifier sur les choix que l’on fait, cette prise de parole politique ou non fait plus parler que la musique elle-même et c’est ce qui me dérange, tout ce qui compte c’est le son et basta ! S’il y a un message a faire passer, il passe par la musique.

Julie
:
Je suis assez d’accord, car la musique doit être au centre. Mais pour Metaphore Collectif, il s’agit clairement d’une prise de parti contestataire et politisée en faveur de tous les codes de l’anarchie, notamment avec la gestion du Meta – zone libre. Pour nous la musique est un outil pour rassembler et unir, et sert à porter un message collectif. Se réunir toutes les nuits pour danser sans avoir peur du regard des autres, dans un espace safe et accueillant, n’est pas un acte anodin…
Judaah : « On passe notre vie enfermé dans des bureaux donc quand arrive le week end on lâche tout car on a tous besoin de décompresser. »
J’aime croire que si beaucoup d’entre nous ont besoin de le faire, ce n’est pas uniquement par soif d’amusement, mais pour faire rempart à toutes ces contraintes inutiles et étouffantes qu’on nous impose partout. Voir toute une salle sauter en sueur sur le même rythme, libre et simplement guidée par un instinct, ça redonne foi en l’humanité et surtout ça montre que les humains sont capables de se serrer les coudes et de marcher au même tempo. 

Charles
: Ouais, certain
s d’entre nous sont dans l’utopie, ou juste un peu trop rêveur. Voir changer notre ville, s’améliorer, les consciences s’élever. Évidemment c’est une idée folle, mais la taille de Saint Etienne nous permet d’y croire. 

Une idôle ou égérie ?


Judaah
:
Jean Marie Bigard (beaucoup de rigolade chez BFDM, pas trop de remise en questions, c’est ce qui fait la force du collectif)

Julie
:
Eric Selva, le doyen. Il vient à chacune de nos soirées, il aide tous les collectifs marseillais en faisant du bénévolat, il se donne vraiment pour faire bouger les choses. On ne parle pas assez d’Eric Selva ! 

Charles
: Jayce et les conquérants de la lumière

La fête libre pour vous c’est… une option, un caprice ou un besoin ? 

Judaah : Un besoin , les gens se sentent de moins en moins bien en club (l’aspect financier, le flicage de la sécu, même si les mecs font leur boulot !) on se sent vite oppressés, infantilisés, on passe notre vie enfermé dans des bureaux donc quand arrive le week end on lâche tout car on a tous besoin de décompresser.

Positive Éducation par Victor Maître


Julie
:
Une nécessité. La fête sans la liberté, franchement ça ne me dit plus rien du tout. D’ailleurs, en club, je me comporte malgré moi comme une petite sauvage : je n’arrive plus à saisir les codes, je n’arrive surtout plus à comprendre pourquoi je ne devrais pas m’assoir ici, mais que là je peux… 

La fête libre de nuit, elle change quoi au jour, au quotidien des gens ?

Judaah : Pour la croissance économique du pays vaut mieux sortir le jour, le soir les gens se la collent trop, du coup beaucoup se mettent en arrêt ou prennent des congés pour mieux ramasser, du coup les patrons se sont pas content car plus personne ne vient au bureau.

Julie
:
Je me plais à croire qu’en donnant un espace de liberté aux gens, que ce soit la nuit ou le jour d’ailleurs, ça change peu, on arrive d’une part à les faire relâcher la pression que la société fait reposer sur leurs épaules chaque jour, et d’autre part à les faire réfléchir à comment être davantage libres, respectueux et bienveillants les uns avec les autres dans leur quotidien. Finalement, là est toute la finesse de notre entreprise : c’est en distribuant des clés aux membres qui composent notre public que le modèle pourra être reproduit à l’infini pour créer un monde avec beaucoup plus de libertés. Ce serait un rêve ! 

Charles
: La normalité. On est pas forcés de mal vivre les barrières. Par exemple, une salle non fumeur, ne doit pas empêcher le sentiment de liberté. Il y a un temps pour tout, un endroit pour tout, et on vi
t en communauté.  

Pour finir, une envie pressante, là, tout de suite ?


Judaah
: M
anger

Julie
:
Niquer des maires.

Charles
:
Un grand touki sur l’banc de touche

Un mot les uns pour les autres ? 

Judaah :  Blacked Sound System (juste pour faire chier Antoine)

Julie
:
BIG LOVE.

Charles
:
Ouais Big Love