En confinement avec nous, nos djs préférés. Très énervés par le climat sanitaire et politique actuel, iels ont mis au monde, en peu de temps, des bébés musicaux ni contaminés ni condamnés. Au programme de ce jeudi, veille de weekend de teuf virtuelle – sic – une mixtape inédite de plus d’une heure, signée par l’un des artistes latino-américains les plus excitants de ces dernières années, l’argentin Thomass Jackson. Direction Mexico, là où il vit, pour une danse macabre semi-breakée des plus délicieuses, remplie de soleil, d’une chaleur quasi étouffante, et d’une énergie low-tempo à faire pâlir un mort. C’est énergisant, vibrant, ça donne envie de monter dans l’arbre le plus haut d’une jungle encore vierge ; le plus beau, le plus fleuri, le plus habité de créatures flippantes et d’y rester… une heure et 12 minutes, très exactement. Ça tombe bien, t’as plus que ça à… imaginer !
« Je vis à Mexico, au Mexique, et mon expérience de la quarantaine est plutôt ennuyante. Je suis enfermé dans ma maison depuis trois semaines désormais. J’ai de la chance de pouvoir rester à la maison avec mes cats. Néanmoins, j’en suis arrivé à la conclusion que j’ai beau continuer de leur parler beaucoup… ils ne me répondront jamais. Parfois je me sens bien, en harmonie avec la situation et puis d’un coup je me sens en colère et désespéré. Bon mais voilà, j’imagine que quand même, il est mieux de faire tout ça maintenant, comme ça on pourra tous sortir un jour pour profiter de la vie.
Pour moi, certains gouvernements ont mieux géré la situation que d’autres. Mais c’est un constat difficile à établie car nous vivons une situation plutôt inédite, qui met en jeu la question des libertés personnelles des gens. Puis les réalités sont différentes pour chacun. Par exemple, ici à Mexico, la moitié de la population vit dans des conditions terribles et ne peut pas se payer le luxe de ne pas aller travailler, du coup ils ne peuvent pas rester chez eux et attendre la fin de cette crise. En fin de compte, si les gouvernements veulent que les gens restent chez eux, ils devraient donner quelque chose en échange, afin de motiver les gens à le faire. Tant d’aspects de cette crise sont compliqués à comprendre. J’espère juste que ça va passer plus vite que prévu.
Je ne sais pas si ça va changer quoique ce soit à notre monde, mais on l’espère tous. Les gouvernements et les grands groupes doivent commencer à plus réfléchir au bien-être des gens. On vit dans un système voué à l’échec, et cette crise peut faire ouvrir les yeux des gens : le profit, ce n’est pas ça le plus important, surtout si t’es mort. Non ? J’espère que nos sociétés vont se rendre compte de ça et que les gens seront mieux traités à l’avenir. Puis, individuellement, tout ça va permettre aux gens de changer leur manière de vivre. Moi oui en tous cas, et je vais essayer aussi de mieux me comporter, en général, avec les gens. »
« I live in Mexico City and me experience with quarantine is a boring one. I been lockdown in my house for more than 3 weeks now. I am grateful to be lucky enough to be able to stay at home with my cats. Which i came to find even if you speak a lot to them…they will not talk back. Sometimes i am totally fine with staying in and sometimes i get angry and desperate. But in the end i guess it’s better to do this now so we can all go back out there to enjoy life.
I think some governments have handle the crisis better than others but its tricky because its something new and it also deals with the personal freedoms of people. There is also different realities. For example here in Mexico half of the population lives in very bad conditions and they can’t afford not working so of course they can’t stay at home and wait for this to pass. I think in the end if governments want people to stay at home they should offer something in return to motivate people to do it. There so many aspects around it that it could get difficult for the mind to understand it properly. I just hope it will pass sooner than later.
I dont know it will change but one will certainly hope so. Governments and corporations need to start thinking more about the common well being of the population. We are living in a system that it seems bound to collapse but this crisis could be an eye opener for people to see that the profit mode is not the most important thing if you are dead. So i hope they see that and start treating people better. But individually it could also be good for some people to change their ways. I know i will certainly try to do that and be nicer to other people.«