Parce que la nuit est multiple et belle comme la vie, mais parce que la nuit est aussi inégalitaire, pour certain(e)s terrain de tous les dangers, le collectif “A nous la nuit” est né. Parce que les discriminations, sur le milieu urbain, la nuit, liées au genre et aux sexualités, sont toujours d’actualité. Aujourd’hui plus que maintenant. Alors une fête pour dire “merde”, que rêver de mieux ?!

A nous la nuit #2 propose samedi 21 octobre de dire un grand “non” à ces discriminations, pour ne pas leur faire un grand “f*ck”, à travers une fête féministe LGBTQIA+ friendly à la Java. De 21 h à 06 h du matin, il sera de bon ton de montrer que “non, la nuit, tout n’est pas permis” ! L’occasion pour nous de prendre la température auprès de trois des artistes invités à jouer demain : Sarah Maison, Virile et Juniore. Elle est amazone. Il est sensibilité féroce. Elle est chanson française mélancolique, surf noir et garage adolescent. Rencontre.

Une fête féministe en 2017, ça vous inspire quoi ?

Sarah Maison : Une regrettable nécessité.

Virile : une vraie fête !

Anna Jean : Et une sérieuse récréation.

Quelle a été votre réaction quand on vous a proposé d’y jouer ?

Sarah Maison : Très touchée par la cause, j’ai été heureuse de pouvoir participer à cette soirée. Et partager la scène avec Juniore, dont j’aime beaucoup la musique, me fait bien plaisir.

Hellena Burchard

Virile : Joie, enthousiasme, fierté.

Anna Jean : Ravies de faire partie de cette belle affiche ! Et pour une bien bonne cause, en plus.

De votre côté, vous avez déjà eu des expériences négatives, en tant que femmes, la nuit ?

Sarah Maison : Oui, un paquet, malheureusement ça forge l’instinct et le caractère et j’ai pris l’habitude de faire doublement attention, pour pouvoir profiter de ma liberté comme je l’entends.

Anna JeanBien sûr, et on apprend vite qu’il faut se préparer au pire (mais continuer d’espérer le meilleur).

Vous pensez quoi du mouvement #metoo ?

Sarah Maison : Je pense que c’est bien de rappeler que la majorité des femmes a déjà vécu une situation de harcèlement, pour ne plus que ça arrive et pour changer les comportements inadmissibles millénaires de certaines personnes.

Virile : J’ose espérer un pas de plus vers la compréhension que nos sociétés sont sexistes et qu’elles humilient et oppressent. Un pas de plus alors vers la compréhension d’une réelle nécessité de mettre en place de vraies mesures correctrices inégalités.

Anna Jean : C’est important de donner une voie commune aux victimes de harcèlements l’union fait la force !

Sandra Matamoros

Vous attendez quoi de la soirée du 21 octobre ?

Sarah Maison : Une belle soirée sous le signe du respect, de l’amour et du partage.

Virile : Une belle soirée sous le signe de l’amour, du partage et du respect 😉

Anna Jean : Exactement !