Envoyer un photographe dont on admire le talent couvrir un événement nocturne qu’on sait intense et intime, c’est un peu comme pousser son propre enfant à la chute, parce qu’on en connait l’attrait pour le vide, parce qu’on en connait la remontée. Voilà pourquoi demander au photographe Victor Maître d’aller traîner son appareil à la Tech Noire du 9 février dernier à la Station, nous est apparu comme une bonne idée. Quelle ne fut pas notre surprise à la réception des photos !
Fascination. Ou irrésistible séduction. Charme et envoûtement. Face à la puissance de la nature sur l’humanité, on se retrouve parfois désemparé, désarmé ; on appelle ça la beauté de l’étrange, ou de l’absurde. Sans objectif de vie, sans raison d’être, mais là, bien là, florissant, vibrant, chargé d’une passion qui ne s’explique pas, jouissif et jouissant. Fascination. Ou irrésistible séduction. Charme et envoûtement, face à l’absurde beauté de ce qui est pour beaucoup d’ignorants contre-nature, et pourtant si naturel.
Petite aparté de choix, avant de mettre le doigt sur ce qui a été l’un des plus beaux albums reçus jusqu’à aujourd’hui. Au programme, 27 clichés pour autant de surprises, de détails à checker, de points précis sur lequel porter son oeil et dire « ha oué », « wouah », « bah putain ». Parce que Victor Maître sait donner à poser avec le plus beau naturel du monde. Puis parce qu’il sait capter, également, ce qui pue, non l’amour et la tendresse, mais le cul. Mais sans vulgarité, sans fluides visuels non souhaités, sans parasites psychologiques malvenus.
On aurait aimé pouvoir les tirer en grand et les exposer, mais on va déjà vous les offrir ici et vous laisser réagir. C’est beau, parce que c’est l’étrange qui gagne, l’absurde consistance de ce qui n’a aucun but, et pourtant bien toute sa place ici, à ravir ton oeil, le temps de quelques secondes ou minutes, et jouir de la lumière qui berce, sans aucun doute pour l’éternité.