Difficile à prononcer mais jouissif à écouter. Du coup BLNDR, on le chuchote entre deux gorgées, on le murmure au creux de l’oreille ou au contraire on l’expulse de nos entrailles en hurlant à la mort. On opte plutôt pour la dernière option notamment pour ceux qui auront la chance de le retrouver jeudi 18 avril pour la deuxième session des ApéroBPM au Point Éphémère !
BLNDR, derrière qui se cache Tom Huthwohl, c’est un projet musical qui remonte à 2010. Son amour pour la musique électronique il le tient des premiers albums de Justice et des Daft Punk qui l’ont poussé à faire la belle acquisition d’un synthé et de se lancer dans la production.
Aujourd’hui, BLNDR c’est un univers texturé, mélodique et aquatique, à l’image de cette mixtape 95 inédite et spécialement concocté pour nous ! Avec déjà une dizaine de sorties sur plusieurs labels tels que Hypnus Records, Silent Season ou encore Semantica, BLNDR, de manière général, semble accorder plus d’importance à la construction d’un projet musical collectif (on pense notamment au lancement du label Intervision) qu’à une réussite purement personnelle. Dans cette interview, il nous parle d’ailleurs bien souvent, avec délicatesse et attention, de l’influence de ses amis.
BLNDR sera de la partie, jeudi 18 avril, au fameux ApéroBPM organisé par le collectif Newtrack. À tous ceux, qui veulent débuter le weekend en avance ça se passe donc au Point Éphémère à partir de 18 h pour l’édition ApéroBPM : Le trou Normand. Mais avant ça, musique et rencontre !
BLNDR qui es-tu ?
Salut ! De mon vrai nom Tom. J’ai commencé mon projet BLNDR aux alentours de 2010 il y a neuf ans maintenant. J’ai depuis sorti une dizaine de EP & Various sur divers labels tels que Hypnus Records, Silent Season, Semantica ou bien récemment sur Intervision le label que nous avons créé il y a maintenant deux ans avec mes collègues et amis de longues dates Panzer, Paulie Jan & Dj Varsovie.
Le nom BLNDR, ça fait carrément penser à un « Blender ». C’est fait exprès ? Tu l’as trouvé comment ce nom ?
Ouais, c’est effectivement le mot « Blender » sans les voyelles. Ça fait maintenant un petit bout de temps que je souhaite changer de nom… Je l’ai trouvé au lycée quand je faisais encore un mélange de trip hop, de la house et mes débuts techno. Mais une fois mes premiers disques sortis, je me suis dis que ça ne valait pas le coup de changer.
Si tu pouvais en choisir un autre là tout de suite maintenant tu choisirais quoi ?
Je suppose que je prendrais mon vrai nom Tom Huthwohl ! Bien que mon nom de famille ne soit pas facile à prononcer . Ou peut être que j’inventerais un faux nom composé. Mais là j’ai strictement rien qui me vient en tête… Ça mérite un temps de reflexion de choisir un nom de scène.
T’en es venu comment à la musique électronique ?
J’ai eu mes premiers amours en musique électronique avec le premier album de Justice et les premiers Daft Punk comme, je pense, beaucoup de producteurs de ma génération. Avant j’étais plutôt branché rock indé. Je me suis acheté un synthé Korg en 2008 / 2009 et j’ai commencé a produire des trucs électroniques divers et variés : house, électro, trip hop… Puis techno par la suite.
L’univers BLNDR en quelques mots.
Aquatique, Ambient, Breaké, Mélodique, Texturé.
Tu viens d’où ? Ça a joué sur ta musique et sur qui tu es aujourd’hui ?
Je viens du 94 et des alentours du Bois de Vincennes. J’ai grandi et je vis toujours là bas. Bien évidemment, ma ville et ses alentours ont joué un rôle immense sur ma manière de produire. Autant musicalement que visuellement pour mes pochettes de disques. La photo de la couverture de mon dernier EP sur Intervision par exemple à été prise par mon ami DJ Varsovie au Zoo de Vincennes devant le bassin des lamantins !
Ton premier dj set c’était où ? Quand tu y repenses c’était comment ?
Le premier vrai set que j’ai fait était en 2013 à la première soirée Container (ancien collectif que nous tenions avec mes amis Illnurse, Dj Varsovie & Panzer). J’y ai joué trois heures dans une ancienne usine pharmaceutique à Cachan en B2B avec mon ami DJ Varsovie. C’était une soirée assez irréelle et avec beaucoup d’enjeux que nous ne réalisions pas vraiment à cette époque .
« J’ai simplement pour ambition de continuer à jouer régulièrement aux côtés de mes amis en club. »
Quand tu ne joues pas en soirée, tu fais quoi ?
Quand je ne joue pas je suis beaucoup chez moi à produire pour mes futures sorties. Comme je sors énormément pendant le weekend j’essaye de faire du sport durant la semaine. Surtout des sports d’extérieurs comme courir dans le Bois de Vincennes ! J’adore également nager et je vais énormément à la piscine surtout l’été .
Ton rôle dans la nuit ?
Le monde de la nuit est un milieu très attractif et divertissant. Mais je suis plus concentré sur le fait de faire avancer un projet musical, un groupe ou un label plutôt que sur le rôle personnel que je peux jouer dans le monde de la nuit. J’ai simplement pour ambition de pouvoir continuer à jouer régulièrement aux côtés de mes amis en club aussi longtemps que je le pourrais .
Une envie particulière là tout de suite maintenant ?
Un cocktail bien frais. Du style Moscow Mule ou Mojito.
Cette mixtape, tu l’as conçue comment ?
À la campagne ! Je suis en Bourgogne en ce moment même et je passe le plus clair de mon temps dans le jardin à manger ou à prendre l’apéro ! Du coup, j’ai profité d’un moment après le déjeuner pour enregistrer le podcast sur mon ordi.
Si c’était la bande son d’un film, tu prendrais qui en réal ?
C’est un mix très orienté club. J’ai surtout pensé aux trucs que je vais jouer jeudi prochain au Point Éphémère lors de la soirée Newtrack. Dire que j’imaginais un grand real faire la BO de mon podcast serait un peu aller au delà de mes intentions !
« Je pense que c’est toujours intéressant pour un artiste d’écouter la manière dont son track est inclus dans un podcast. »
Si tu devais la faire écouter à un artiste que tu admires, ce serait qui ?
Je la ferait sûrement écouter aux gens dont j’ai emprunté la musique pour la réaliser. Notamment mes amis dont j’ai utilisé les morceaux comme Feral, Clotur, Ntogn, Luigi Tozzi, Refracted.
Et tu leur dirais quoi ?
Je n’aurais pas spécialement de choses à leur dire ! Peut être montrer la manière dont leurs morceaux sont incorporés aux autres dans le mix général. Je pense que c’est toujours intéressant pour un artiste d’écouter la manière dont son track est inclus dans un podcast.