Mila Dietrich, à ne pas confondre avec notre chère Marlene, c’est un peu l’Ange Bleu de la techno. Dj et productrice venue tout droit du sud de la France, sa musique nous entraîne plutôt vers des contrées glaciales et sauvages. Elle nous en met plein aux oreilles et nous donne (un peu) envie de tout casser.
Mila Dietrich et la musique c’est une histoire qui date. Elle déclare ouvertement son amour pour la batterie, ses années groupe de rock et ses penchants pour la musique électronique. Ça se termine en passion techno bien dark comme l’indique si bien le premier track de sa mixtape spécialement concoctée pour nous (oui, oui on l’a entendu le « you like it dark »). On la retrouve donc vendredi 22 mars à Petit Bain, pour fêter dignement le retour, tant attendu du printemps à la soirée Springclub n°1 organisée par le collectif PWFM. L’ambiance sera chaude, printanière et dark, comme on aime.
Mila Dietrich… comment, pourquoi, pour qui… la musique ?
De la musique depuis très jeune / batteuse dans des groupes de rock / envie de créer des sons électroniques / coup de foudre avec Ableton / premiers tracks et premiers sets / grosse déter / frénésie techno qui ne m’a jamais quittée depuis.
Le nom Mila Dietrich, il t’est venu comment ?
Comme on peut s’en douter, c’est un hommage à l’actrice allemande Marlène Dietrich, qui s’est engagée contre le nazisme pendant la seconde guerre mondiale. C’est un symbole fort à mes yeux, qui représente l’Art au sens large, engagement mais aussi hédonisme.
Et si tu devais en changer ?
Je pense que j’aurais juste pris ‘Dietrich’. Mais je crois que c’est déjà pris. Et de toute façon je tenais à garder mes initiales MD dans mon blaze.
Tu viens de Marseille c’est bien ça ? C’était comment tes toutes premières soirées ?
J’habite à Paris depuis quelques mois, mais j’ai grandi et vécu longtemps à Marseille. Cette ville est donc une réelle influence pour moi, surtout par son authenticité et son côté sauvage. Mes toutes premières soirées je les ai passées au Dock des suds, dont on a bien poncé le dancefloor avec ma bande de potes. Il y a quatre ou cinq ans, il y avait d’énormes soirées et festivals qui y étaient organisés et qui mélangeaient les scènes techno, hardstyle, trance, bass music, dub… Ces soirées ont fait toute une partie de ma culture musicale quand j’étais ado et m’ont donné envie de créer mon propre son à mon tour.
Ça a joué sur ta musique et sur qui tu es aujourd’hui ?
Carrément du coup ! Je dois beaucoup à ces soirées où plein de styles étaient représentés et qui me fascinaient. Ensuite quand les Docks ont commencé à proposer de moins en moins de soirées à cause de problèmes administratifs, je me suis tournée vers le Cabaret Aléatoire. La prog y est excellente et pointue, résolument plus house et techno, et c’est entre ces murs que j’ai continué mon éducation électronique. C’est à mes yeux le meilleur spot de Marseille aujourd’hui, avec Meta.
Ta musique, en trois mots ?
Sombre, lubrique, brute.
Une envie particulière, là tout de suite maintenant ?
Boire une bière. Je fais une pause avant un long week-end à Berlin.
C’est quoi qui te plaît dans le fait de mixer ?
C’est de partager des émotions avec les autres à travers le son. J’ai toujours été plus à l’aise de m’exprimer avec la musique que verbalement, c’est un truc qui remonte à assez loin chez moi. La musique live me permet de faire ça et c’est une sensation dont je suis tombée accro. C’est aussi pour ça que je mets beaucoup de samples de voix dans mes tracks et dans ceux que je joue.
Quand tu ne joues pas en soirée, tu fais quoi ?
En soirée la plupart du temps j’écoute la musique, quand je suis dans le mood et que je kiff je vais danser, sinon je traine au comptoir mais c’est plutôt mauvais signe.
Le truc le plus WTF qui te soit arrivé un soir de set ?
Me réveiller sur un brancard de la croix rouge au petit matin. Pourtant mon set s’était très bien déroulé. Personne ne sait ce que j’ai fait entre les deux. Les circonstances de cet événement demeurent très floues je l’avoue.
Tu t’es déjà demandé pourquoi tu faisais la fête ?
Je me suis souvent posé la question… Seule ou à plusieurs c’est pour lâcher prise, faire corps avec le son. Mon exutoire préféré.
Ton grand rêve, c’est quoi ?
Partir en tournée en tour bus avec mon crew Conspiration !