Emo Goblin, quand tu vois ce nom sur le flyer déchiré d’une soirée de tierquar, tu te prends de passion, obligé, pour la fureur qu’il implique. La fureur vive, et salement décalée. Entre envie de meurtre, de se faire du mal, de jeter des chiots à la mer et de renverser des pintes sur des platines, Emo Goblin s’impose rave et eurodance, comptine de massacre global, hardcore de rêverie romantique.
Entamée sur un malentendu dans les entrailles d’Hotel Radio Paris, en crew Club Médiéval, l’histoire Emo Goblin, cocasse et chevaleresque s’écrit à présent sur la peau tailladée des clubs les plus sombres et odorants des environs. Pas pour rien qu’on le retrouve au line-up de l’une des soirées les plus excitantes du moment, la dénommée Darude, furieuse, drôle et libérée. Au côté de Antony Deejay, Sander Storm ou encore VHS, Emo Goblin va faire saigner pour toi, de la plus délicieuse des manières, oreilles et autres orifices immaculés. En attendant la grande Darude #5 du vendredi 24 mai, 36 minutes d’échappée sanglante, et quelques questions, pour découvrir qui se cache, ou presque, derrière le heaume.
Hello ! Tu vas bien ? T’es occupé à quoi en ce moment ?
Salut ça va super j’ai envie de me planter des couteaux dans les yeux. Je suis pas occupé, je fais de la peinture.
Emo Goblin, ça vient d’où, pourquoi t’as choisi ce nom ?
J’avais d’abord un nom trop compliqué à retenir du coup j’en ai choisi un autre plus compliqué
Comment t’en es venu à mixer + produire de la musique ?
C’est JC de Hotel Radio Paris qui m’a obligé. Moi je voulais pas mais j’ai fini par trouver ça super, comme les dentifrices pas bons au début.
Tes premières influences ?
Rammstein et Da Hool
Tu viens d’où ? Ça a joué sur la musique que tu fais tu penses ?
Je viens de la terre du milieu. Au départ je jouais du luth avec des lutins. C’était plein d’émotions, c’est ça qui a joué : les émotions.
Tu te souviens de ta première scène ?
C’était aux Souffleurs à une fête de Dora Diamant, on avait enregistré tout notre mix à l’avance. Après c’était des années plus tard à la Coucou avec ecce emo, pour un warm up un peu trop warm.
Club Médiéval c’est ton crew, c’est quoi ?
Club Mediéval c’est un club avec que moi dedans même si il y a des chevaliers et chevalières resident.es comme Fatma Pneumonia, Kimberlaid ou Dj Pab. C’est né avec Hotel Radio Paris, c’est une émission pour lancer des gens pas encore très connus avec leurs casques. C’est aussi des soirées quand j’ai le temps entre deux peintures d’elfes.
Cette mixtape tu l’as conçue comment ? Elle signifie quoi pour toi là tout de suite maintenant ?
Je l’ai conçue comme une randonnée trance alpine où pour chaque arbre qui se meurt ici il y aurait une fleur sombre et géante ailleurs.
Si tu devais lui donner un titre ?
Jusqu’à ce que mort sensible.
Un mot sur un des tracks qui y figure, que tu aimes tout particulièrement ?
Le dernier track, c’est Casey MQ qui procure une petite caresse lointaine après tant d’émotions fortes. J’aime beaucoup ce qu’il fait.
Rédactrice en chef
Adeline Journet
Eternelle gosse et grande chipie, Adeline est la petite fée de la bande. Toujours prête à faire des blagues, elle reste cependant intraitable en matière de chocolats, pains et autres mets sucrés et elle ne blague pas du tout avec les chaussettes. Procrastrinatrice quand il s’agit de se remettre en sport, elle est beaucoup plus réactive quand il faut sortir se déchainer sur la piste de danse.
Sa devise : “Oké, ça m’angoisse”
#VivanLasChaussettas #LeBleuCestLaVie