22 ans, dj, résident des soirées Digression, producteur et déjà à la tête d’un label, The Dream Factory. Nous sommes en 2018 et le monde de la techno va très bien. Lowel, s’agite, Lowel envoie, Lowel fait bouger la nuit.
D’une formation jazz, Lowel découvre la techno lors de ses premières virées en club. C’est la révélation. Depuis, les productions fleurissent et la techno vrombit. Au-delà de la techno dark et sombre des hangars, Lowel apporte lumière et espoir, visions du futur et positivisme, via des mélodies rondes et franches.
À l’occasion de Digression#2, vendredi 5 octobre prochain à l’Officine 2.0, avec Korben et la team The Dream Factory, Lowel nous a concocté un mix spécial, entre évasion océanique et perche cosmique. Play !
Tu en es venu comment à la musique, pourquoi la musique, et pourquoi cette musique là ?
J’ai toujours aimé la musique alors j’ai très vite voulu en faire. J’ai donc commencé par des cours de piano à l’âge de 7 ans, puis à la batterie vers 14-15 ans. J’ai eu différentes périodes musicales différentes, Hip Hop, Reggae, Funk, Rock, et ne connaissais pas trop la musique électronique avant 17-18 ans, quand j’ai commencé à sortir. Avec mon ami d’enfance Evan Hays on a directement commencé à mixer, à produire et à essayer de comprendre comment organiser des soirées quand on a commencé à se pencher sur à la musique électronique. Aujourd’hui, avec le recul, bien que j’apprécie (et produis occasionnellement) de nombreux styles musicaux, la Techno est le genre qui me fait le plus voyager, réfléchir et sur lequel j’ai toujours envie de faire la fête.
A côté de ça tu fais quoi ?
A côté de la musique, je viens de finir un master en management et communication, et je cherche actuellement un premier emploi dans la musique (à bon entendeur) pour avoir une expérience complémentaire à la gestion de notre label TDF Records.
C’est quoi ton plus grand rêve, tu aspires à quoi le matin quand tu te lèves ?
J’ai actuellement 22 ans et ça me va très bien comme ça, je ne prétends pas être plus jeune ou plus vieux, je suis juste content de grandir et pouvoir construire des projets qui grandissent avec moi. Je me réveille le matin pour développer le collectif et label que j’ai co-fondé, c’est ce qui me donne la motivation pour travailler, continuer à créer ma musique librement. J’aime être capable de diffuser et de jouer sur scène ma musique, découvrir et échanger avec des artistes, et bien sûr toute l’aventure humaine que cela représente. Je retrouve tout ça dans TDF, et je rêve de continuer à développer ce projet à plus grande échelle
Le nom LOWEL, il t’est venu comment ? Comment on choisit un nom d’artiste d’ailleurs ?
C’est une grande question, j’ai moi-même eu beaucoup de mal à trouver mon nom d’artiste et je pense ne pas être le seul ! Mais je pense que c’est avant tout un cheminement personnel, et que certains le créent, d’autres utilisent des références, des jeux de mots. Quand on choisit son nom, je pense qu’il doit représenter un minimum l’univers artistique, mais ce n’est pas forcément mon cas. Après avoir cherché pendant longtemps un nom qui me paraissait bien, que je pouvais « assumer », j’ai regardé ma carte d’identité et me suis rappelé que mon 2e prénom est Lowell. J’ai juste enlevé un L, et ça m’a paru tout de suite naturel. Je l’ai toujours préféré à mon vrai prénom de toute façon !
L’univers LOWEL, en trois mots ?
Acid, Mélodique, Spatial
Faire la fête, ça représente quoi pour toi ? D’après toi, pourquoi les gens font (autant) la fête en 2018 ?
Faire la fête représente beaucoup de choses, je suis convaincu que l’on en a tous besoin, chacun à sa manière. Que ce soit pour se réunir autour d’une passion commune, pouvoir vibrer sur les basses de puissants systèmes son, écouter des artistes locaux et du monde entier, pour se ré-approprier la ville, la découvrir différemment, et même retrouver une forme d’euphorie collective qui manque souvent dans la vie normale, la fête nous fait nous sentir vivants ! Ainsi au-delà du développement de la Techno ces dernières années, je ne suis pas étonné que les gens fassent de plus en plus la fête car non seulement le public devient de plus en plus cultivé et sensible à l’offre énorme qui s’est développée, mais il s’élargit de jour en jour. Pour moi, aimer la fête, c’est aimer la vie, la musique, et le contact humain.
Ton rôle dans la nuit ?
Je pense être un acteur local du milieu de la nuit, un DJ, producteur et organisateur d’événements, mais au-delà de çà je dirais que je suis un amateur de musique qui partage ma passion avec mes amis, les artistes, le public qui vient à nos soirées. Je passe pas mal de temps à chercher, créer de la musique ou organiser des événements pour la diffuser, j’aime particulièrement ça et je pense que mon rôle dans la nuit est de pouvoir faire découvrir des lieux, des artistes ou mon propre univers.
Ton envie, là, tout de suite ?
J’entends le vent qui souffle à ma fenêtre, ça me donne envie d’aller enregistrer des sons dans la rue, peut être prendre quelque photos en même temps…
Cette mixtape, c’est l’allégorie de quoi, de qui, de quand ?
Cette mixtape c’est l’allégorie du temps qui passe, de la vie d’un DJ en 2018… Non… plus sérieusement, c’est avant tout un accomplissement personnel car elle contient plusieurs tracks unreleased et sorties sur mon label TDF Records. J’ai enregistré ce mix dans ma chambre, en regardant la pluie tomber et je trouve qu’il représente bien mes influences récentes dans la Techno. Un mélange de morceaux plutôt contemplatifs, mélodiques et d’autres plus sombres, plus hards, avec quelques-unes de mes propres productions. De quoi profiter d’un voyage auditif sous un ciel pluvieux…