Die Klar, tu en entends pas mal parler depuis deux ans, dans la sphère eurodance et clubkid parisienne. Du label BEL AIR sounds aux soirées Darude, entre rave, club-core et gabber. Au regard de son nouvel EP, Fatality, la génération Die Klar s’impose comme nouvelle mouvance. Celle qui, nostalgique de ce qu’elle n’a pu vivre hier, réinvente le présent et annonce le futur de la scène club : généreux, libéré des codes, et explosif.
Le nouvel opus sort vendredi 31 mai. Fatality, pour un beau début de saison estival qui s’annonce. Pas pour rien qu’on a décidé de sortir un extrait, Ian Thorpe, en avant-première. Puissant, valeureux, et profondément excitant, ce genre de track qui va faire partir en vrille les plus belles nuits de ton summer body ! Pour l’occasion, on a souhaité en savoir un peu plus derrière les lunettes noires. Die Klar, en musique, et en mots. Go !
Tu en es venu comment à la musique ?
Comme la grande majorité des personnes nés en début 90’s (la fameuse génération télé), j’ai découvert la musique à travers la pop culture, les émissions spécialisées de musique et la radio. Allant du Hit Machine sur M6 à Tracks, l’émission culturelle de la chaine Arte. C’est à partir de ces sources là que j’ai commencé à m’intéresser plus tard aux tendances musicales club ayant pris naissance dans la décennie 80-90’s, la musique rave, eurodance de Belgique, celle hardcore des Pays-bas et happycore d’Angleterre.
Pourquoi cette musique là ?
Je suis peut-être nostalgique d’une période fantasmée, étant trop jeune pour aller dans ces raves dans les années 90’s.. Mais ce que je sais c’est que cette décennie a été marquée par un véritable bouillonnement culturel et musical, d’une certaine insouciance qui n’était pas seulement dûe à mon âge mais aussi à la fin d’une ère, celle de la guerre froide.
Le titre du track, IAN THORPE, il t’est venu comment ?
Ian Thorpe fait référence à un talentueux sportif australien des années 2000 qui avait réputation d’être un nageur puissant, au finish extraordinaire. Tout comme ce sportif, ce titre brille par sa progression sonore. J’aime beaucoup mettre des références sportives car le sport fait partie intégrante de ma vie depuis tout jeune.
Et si tu devais changer de titre… ?
Si je devais faire un choix différent concernant le titre de la track, je choisirais Marc Raquil car il garde le même esprit de combativité. Je me souviens encore de son finish de malade lors de la finale du 400 mètre aux championnats du monde d’athlétisme en 2003, où il finit 3ème après avoir rattrapé 5 coureurs sur les 100 derniers mètres.. Magique
L’univers IAN THORPE en trois mots ?
Rave, teuf et remontada
Tu viens d’où Die Klar ? T’as grandi où ? Ça a joué sur ta musique et sur qui tu es aujourd’hui ?
Je suis né à Saint Denis dans le 93 en 1993, je pense que ce n’est pas le fruit du hasard. Musicalement, je me sens certes plus proche d’Amsterdam ou de Bruxelles mais cela dit, Saint- Denis comme Paris ont été essentiels dans le façonnage de mon identité musicale et personnelle. Saint-Denis pour son caractère, sa culture urbaine alternative, son ouverture vers le monde. Paris pour ses nombreux espaces dédiés à la culture club, mais aussi pour ses collectifs proposant des concepts de soirées toujours plus variés et pointues.
Si tu devais te donner un rôle dans la nuit, ce serait quoi ?
Le coach sportif à l’image de Guy Roux qui dit toujours « allez un peu de plus de rythme les gars »
Quand tu ne joues pas en soirée, tu fais quoi ?
Soit tu me verras digguer à fond des sons chez moi ou parler à Pape, le vigile de l’excellent bar à cocktail, L’Escale (au 34 rue de Clignancourt) bisous Amedé.
Le truc le plus wtf qui te soit arrivé en soirée ?
Celle d’avoir joué à une Jeudi OK x Kindergarten et avoir vu des teufeurs ivres de bonheur grimper sur les échafaudages pour danser, s’amuser et danser. Cela restera l’un de mes meilleurs souvenirs en club, c’était assez dingue !
Tu t’es déjà demandé pourquoi tu faisais la fête ?
J’aime les copains, j’aime la musique et les découvertes.
Conclusion, les lendemains sont toujours difficiles.
Une envie particulière, là tout de suite maintenant ?
D’un Leerdammer
Si c’était la bande son d’un film, tu prendrais qui en réal ?
Quentin Tarantino serait peut-être le mieux adapté pour utiliser Ian Thorpe car c’est un réalisateur connu pour ses films décalés et son goût démesuré pour la violence. Mais malgré le fait que je ne t’ai pas choisi cette fois-ci, Jacques Audiard tu restes pour moi le best.
Si tu devais la faire écouter à un artiste que tu admires, ce serait qui ?
Ça serait à Keith Flint, le chanteur du groupe The Prodigy qui a été l’un des pionniers de la musique rave dans les 90’s. Il a été une réelle source d’inspiration dans la musique que je produis… Je lui dois beaucoup dans ma démarche artistique, paix à son âme.
Un club, un contexte, où tu aimerais que quelqu’un passe ce morceau ?
4 h du mat au Razmataz (je trouve que ça sonne bien)