Il faisait beau, il faisait chaud. Pour cette nouvelle édition, on retrouve la douce odeur de la sueur, la moiteur des mains, les lèvres trempées d’eau fraîche et cette envie toujours plus forte de faire danser les corps. Retour sur un weekend caniculaire derrière les platines !
- Laurent Ho mixait pour la première fois à 6 h 30 du mat, grand sourire des familles sur toutes les têtes !
- Myriam Stamoulis a improvisé une « danse du vent », sans grand succès
- Du côté de Lazy Flow, c’est parti en cypher sévère
- Pauline Forte a usé des charmes de l’eau sur le public, en ce temps de forte chaleur
- Pendant que Evnr était impressionnée par la perf des drags queen
- Mariøn flottait dans un autre espace temps
- Pour Sterling Moss rave écolo et plantation d’arbres
- Tandis que Sara Zinger retrouvait Mila Dietrich dans son écran de tel
« Soirée chaude »
ven. 28 juin – Concrete: Frankie Bones & Adam X, Laurent Ho, Herrmann (Concrete)
Qui es-tu ?
HO + Laurent Ho + ne tient pas en place.
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
Soirée chaude.
Raconte nous ta vrille de la nuit
7 h : j’ai commencé à être en phase avec le public.
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
C’est la première fois où je dors vraiment avant de mixer, vu l’heure tardive, 6 h 30. Je pensais être en décalage avec le public et en fait, l’osmose s’est faite très rapidement.
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
Je suis arrivé trop tard et ai loupé Frankie Bones. Je n’ai pu écouter que la fin d’Adam X.
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
Top mortel. En fait, je remplaçais Lenny Dee et on m’a demandé, dans l’après midi, si ça me tentait de mixer à la Concrete. Je n’ai donc pas eu le temps de réaliser vraiment, ni de me préparer. Entre rassembler mes titres sur une nouvelle clé USB de sauvegarde, préparer un set moins hard, le voyage, aller et retour, ça été en mode super speed sous 35 degrés une super soirée ou tout le monde souriait vraiment !
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
La particularité de jouer à 7 h du mat, c’est qu’on voit tout le monde, et ce qui m’a le plus marqué, ce sont tous ces sourires. Ça change tellement !
MYRIAM STAMOULIS
« Grosse chaleur »
ven. 28 juin – La Fessée Musicale Porte La Culotte (Quai du Lot – Canal Barboteur)
Qui es-tu ?
Myriam Stamoulis, musicienne, dj et baroudeuse franco-grecque. Active au sein du collectif Deviant Disco Paris initié par Eva Peel. On me confond souvent avec Velma de Scooby-Doo à cause de mon obsession pour le orange 70s et du fait que j’ai toujours une histoire à raconter. Bien souvent il s’agit de musique mais je suis aussi passionnée d’histoire au sens large.
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
Grosse chaleur sur le canal.
Raconte nous ta vrille de la nuit
Quand le vent s’est mis à souffler si fort que les bras de nos platines glissaient vers le centre du vinyle…
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
Mon acolyte, Nadège et moi-même, qui devions nous poster entre le sens du vent et les platines. Nous avons donc dû opérer une « danse du vent » hélas infructueuse mais qui aura tout de même provoqué quelques fous rires.
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
Quand Nadège balance un track ambiant qui m’a permis d’enchaîner sur une mystérieuse illustration sonore avec synthétiseur et boite à rythme 80s du flutiste virtuose indien Hariprasad Chaurasia. J’ai découvert ce titre grâce à Victor Kiswell un de mes mentors en terme de world music digging qui l’a compilé.
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
J’expliquais à un ami la nature de mon prochain voyage en Grèce… Qui dit voyage, dit nouvelles découvertes musicales. Je compte assister à la prochaine édition du festival Saristra qui prendra place dans un village fantôme de l’île Kefalonia laquelle a subi un terrible tremblement de terre dans les années 50. J’ai vraiment hâte d’y écouter mes amis athéniens du groupe Dury Dava !
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
Les groupes de danseurs qui étaient postés devant l’entrée : on était ravis de vous voir aussi motivés que ceux qui étaient dedans !
LAZY FLOW
« Libératrice, expressive »
ven. 28 juin – Camping closing party x La Creole (Centre National de Danse – Pantin)
Qui es-tu ?
Lazy Flow – Bouteille d’eau – Éventail
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
Libératrice, expressive.
Raconte nous ta vrille de la nuit
15 minutes après le début de mon set, 15 minutes de plus c’est parti en cypher (battle au milieu d’un cercle de danseurs) il y avait un terreau très favorable, Centre National de la Danse, étudiants en danse du monde entier célébrant leur dernier jour de stage, public de la Créole là pour danser.
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
RAS
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
Le Track de mon pote Poté Jacquot, enivrant, envoûtant, rythmé, chaleureux, puissant, ce son t’emmène loin, c’est un classique qui traversa les décennies selon moi.
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
Mon avion atterri, au retour de Milan (où je jouais pour la pride sur le char Vice accompagné de la scène Ballroom italienne) et je suis en direction de Cabourg pour jouer avec La Créole à nouveau au festival Cabourg Mon Amour. Je me dis que je suis heureux, que je fais ce que j’aime, mon métier : mettre un sourire sur les visages des gens et les faire danser sur des beats hors du commun du monde entier dans le monde entier, le parcours a été long, mais en valait la peine.
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
Trop de gens super bien looké, qui dansaient divinement bien, je retiens ce danseur/seuse qui mélangeait capoeira et danse moderne, c’était tellement beau, féerique, l’impression qu’il flottait dans l’air, le temps qui ralenti. Mon moment favori est lorsque je me suis posé pendant le set de mon collègue Sylvere et que j’observais tous ces gens de style, sexe, orientation sexuelle différente, danser de manières différentes, s’embrasser au sens littéral comme figuré. Ils faisaient corps avec la musique, avec l’autre, c’était très puissant. J’étais émerveillé, je me disais que la vie est belle, que ces moments sont beaux, que j’aime la musique, qu’elle est essentielle et libératrice dans nos vie et danser est l’expression de nos sentiments vis-à-vis d’elle, libérer ces énergies que l’on reçoit.
PAULINE FORTE
« Hot »
sam. 29 juin – Cocotte Club : Pride 2019 (Wanderlust)
Qui es-tu ?
Pauline Forte
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
HOT !
Raconte nous ta vrille de la nuit
Du début à la fin, les gens étaient à fond.
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
Voir les gens qui dansaient sur l’estrade devant nous, tomber à tour de rôle (sans se faire mal, je précise)
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
On a mixé avec mes frères Boval et Gaspar donc peu de surprises, mais notre guest Marai a géré un set super et on a eu la chance de la garder avec nous jusqu’à la fin.
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
Je buvais de l’eau devant Pose.
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
En vrai, c’était la folie des looks, de la danse, des paillettes et de l’ivresse !
EVNR
« Chaleur »
sam. 29 juin – Pride United (À La Folie)
Qui es-tu ?
Eva , Evnr quand je mixe, on m’appelle aussi Eva la Pizza (j’adore la pizza au point d’avoir une part de tatouée) et j’aime les paillettes.
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
Chaleur ! Il faisait super chaud mais c’était trop bien les danseurs étaient tellement à fond ! Des warriors après avoir marché pour la Pride.
Raconte nous ta vrille de la nuit
Quand les drags queen ont commencé le show, très chaud vers 3 h ! Les danseurs étaient en furie. Et après ça pour DJ Paulette c’était full of love.
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
Un moment donné à l’entrée, il y avait énormément de monde, Liu, qui fait partie de Discoquette et qui gérait en autre l’entrée, a lancée le challenge « ceux qui se mettent nu.e.s c’est coupe-file ! ». On a quand même eu trois ou quatre courageux ! C’était improbable !
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
Quand Ixpé a mis du Madonna en reprenant après moi ! Les danseurs adorent ! Et aussi le premier (ou le deuxième) morceau de DJ Paulette quand elle a commencé c’était Stardust. Je suis une fan de french touch !
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
Le lendemain j’étais au Macki Music Festival, mon premier, pour voir Palms Trax que j’attendais depuis longtemps !
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
J’ai recroisé une bande de potes trop cool qui sont déjà venus me voir mixer et qui me suivent en soirée ! Je trouve ça trop sympa / mignon, ça fait plaisir !
MARIØN
« MOITE »
sam. 29 juin – Spectrum (La Station)
Qui es-tu ?
Marion aka Mariøn. La nuit, plutôt timide, je suis à mon max d’euphorie derrière le booth lorsque je mixe. J’aime les salles sombres et les soirées à taille humaine. La routine m’emmerde profondément.
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
MOITE, les harnais ont sué
Raconte nous ta vrille de la nuit
Ma dernière demi-heure de set, ça faisait 2 h 30 que je mixais, avec la chaleur et le reste, je me suis retrouvée dans un autre espace temps, je flottais. C’est le moment ou la soirée décollait et moi aussi !
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
J’ai plutôt à l’esprit l’ambiance de la soirée, très libre et bienveillante. Je vais en garder un très bon souvenir ! Les corps étaient nus, tout le monde était happy. C’était un moment suspendu avec de la grosse techno dans un des meilleurs clubs de Paris.
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
Leiras, belle découverte, il a donné le ton direct.
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
Canapé, jambes en l’air haha
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
Tous les looks étaient hyper personnels mais la palme était pour un mec en harnais bondage rouge, son corps était enlacé dans des bandes très fines.
STERLING MOSS
« Rave pour l’environnement ! »
sam. 29 juin – Organïk : Tree\Some [24h non stop] (L’Oasis de Noisy)
Qui es-tu ?
Sterling Moss
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
Environmentally sustainable raving !
Respectueux de l’environnement durable !
Raconte nous ta vrille de la nuit
Looking out at a crazy warehouse full of people, while the sound of London Acid Techno was pumping out of the speakers !
En regardant une warehouse pleine de gens complètement fous, pendant que le son de l’acid techno de Londres sortait des enceintes !
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
While I was dj’ing, thinking about all the trees that would be planted.
Pendant que je mixais, je pensais à tous ces arbres qui vont être planté
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
All the sets were great, but I loved Vlaysin’s live set – it was full of modular madness.
Tous les sets étaient incroyables ! Mais j’ai adoré le set de Vlaysin, il était plein de modulations improbables.
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
I was preparing to go to the Eurostar to return to London
Je me préparais pour l’Eurostar pour rentrer à Londres
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
The organisers impressed me with their determination to continue after their last event was cancelled by the police.
Les organisateurs m’ont impressionné avec leur détermination. Leur dernier événement avait été annulé par la police…
SARA ZINGER
« Caniculaire »
jeud. 20 juin – Wet For Me – Pride edition (Cabaret Sauvage)
Qui es-tu ?
Sara Zinger , mon surnom c’est secret et signe particulier en soirée : ma jolie brune que je ne lâche pas.
Le premier mot qui te vient en repensant à la soirée ?
Caniculaire, putain je suis vraiment pas original comme meuf !
Raconte nous ta vrille de la nuit
Je suis arrivée à 19 h pour mon soundcheck en ayant déjà joué à 14 h sur un char à la gaypride. Donc la journée a commencé tôt et à été longue. Il c’est passé tellement de choses ! Je dirais qu’elle a pris un tournant, quand même, après manger quand je viens checker Fishbach aux platines dehors et qu’on passe « Lolita » d’Alizée. On a un petit délire perso sur ce track. J’ai d’ailleurs fini par prendre son relais aux platines à 23 h, chose qui n’était absolument pas prévu je ne devais jouer qu’à l’intérieur à 1 h. La journée / soirée a switché en teuf bonheur, fou rire à partir de Lolita !
Si tu pouvais en garder un seul souvenir absurde, cocasse, improbable ou drôle ?
Quand Fishbach tue un moustique en faisant un high kick dans la loge. Qu’est-ce que je te kiffe ma Floflo ️!
Le track/l’artiste mémorable de la soirée ?
À vrai dire, j ai trouvé mon set assez fou j’avoue ! J’ai en tête un joli moment où, je passe un morceau de Mila Dietrich, je sais qu’elle est là, quelque part dans la foule. Je filme pour faire une story et boom je la vois dans l’écran de mon téléphone là juste en face au premier rang. J’ai lâché le tel et je suis allée la chercher pour la faire monter avec moi aux platines. Ça c’est des petits instants magiques. Mais j’ai aussi envie de parler du warm up, cette espèce de garden party de début de soirée à 20 h. Il y avait quand même mademoiselle Jenn Ayache, qui nous passe de la musique en toute décontraction pour chiller au soleil avant d’attaquer la longue nuit de folie. Si ça c’est pas du luxe !
Le lendemain à 20 h 20, c’était quoi les bails ?
J’étais À la Folie, prête à attaquer le Quiz organisé par Barbieturix, le cerveau encore un peu ralenti mais bien heureuse de retrouver tous ces visages. Et je pensais fortement à mon lit.
La personne croisée qui t’a marqué(e) ?
Notre pote Kevin qui a débarqué en drag queen avec son incroyable perruque blonde malgrè la chaleur. Il a fait office de gogo dancer à côté de Jenn pendant tout son set, chapeau mec !