Chaque semaine, Heeboo te fait le débrief gif des derniers jours de teuf. Pour cette édition 24 on replonge dans les limbes apocalyptiquee de Crystal Castles (sans Alice), on s’évade avec Moscoman au Rex, on se fait taper le cerveau très fort dans un hangar de banlieue, on se boit des grosses bières à une soirée techno made in Bruxelles, on fête sa première sex party, on se fair virer d’une fête trop coole. En bref, le weekend fut DYNAMITE !
AN SI
jeud. 01-12/ Jeudi Minuit invite Hotel Radio Paris – (La Java)
Jeudi dernier, la Jeudi Minuit de La Java recevait Nari Fshr et Id!r du label Mange_moi (crée par le prolifique Idir lui même) ainsi que les Monsieur Monsieur. C’était énervé, ça tapait bien fort comme on aime, surtout un jeudi et même en milieu de semaine, on en redemanderait encore et encore. Voire même plus fort.
CHRISTIAN
vend. 02-12/ Crystal Castles live – (Elysée Montmartre)
Crystal Castles sans Alice Glass, sa Betty Boop sous acides. Crédible? J’y vais à reculons, mais suis au premier rang dans la fosse au cas où il se passerait quelque chose… Edith Frances la nouvelle chanteuse s’élance sur la scène du new Elysée Montmartre, désarticulée, en jogging vert kaki, chevelure hirsute et violacée. Moins dark que la merveilleuse Alice, autre style. CC 2016 est plus structuré et “under control”. Ethan est front row comme pour compenser le vide scénique et charismatique laissé par Alice. Edith malgré cris et roulés par terre ne parvient pas à enflammer la scène comme sa devancière. Les morceaux du nouvel opus sont confortables, mais rien du niveau de Plague (III), qu’ils n’ont d’ailleurs pas joué (les chiens !). Sur scène on atteint le paroxysme sur un morceau qui nous a transportés façon DJ set d’une grosse teuf electro à Berlin, Frances et Ethan sont aux machines. Pas très radical mais très plaisant. Pas pu m’empêcher de penser à The Hacker. La fin du live se termine en pente douce, Frances s’affale sur scène, le physique en a pris un coup. Le combo ne fera qu’un seul rappel et c’est tant mieux (marre de ces groupes qui ont préparé leur multiples rappels). CC2016 se serait comme les Sex Pistols avant et après Sid Vicious. Un autre groupe.
SAMUEL S.
vend. 02-12/ République Kittin avec Serge Clone – (Badaboum)
Qu’il fait bon de pouvoir profiter de la Miss ! Contre toute attente, le Badaboum n’était pas blindé comme à son habitude et c’est entre connaisseurs qu’on a pu apprécier le B2B d’une heure sur l’autre entre Serge Clone et Miss Kittin. Moment folie ? Sa version du magistral Windowlicker d’APhex Twin vers 4 h 30 ou le dernier track pour le moins surprenant…
SALOMÉ
vend. 02-12/ Playnight #22 : SeXperience – (Next)
Une première fois aux odeurs de latex. Un dédale de cabines vides qui transpirent pourtant le sexe. Des performances où tu restes kéblo sur les sons plus que sur les images. Un dance flore remplie où les gens n’ont pas d’âge…
DOMINIQUE
vend. 02-12/ Contrast : Rave Line 2 – (Secret Warehouse)
Ah, Contrast… Les 2 dernières avaient été folles, donc impossible pour moi de manquer celle-ci… C’était au même endroit que la Order, un squat bien stylé vers St-Denis, avec une salle principale imposante, une cour pour chiller dehors et une salle d’école pour chiller dedans. Par contre au milieu de la nuit c’était blindé, ça se bousculait pas mal ce qui m’a limite ruiné ma soirée surtout vu l’état des gens. Et le soundsystem était beaucoup trop bas au début, dommage. Ces petits désagréments mis à part, la soirée était très cool avec des sets splendides de monsieur Sterling Moss (acid techno bien rapide avec des drops colossaux comme je les aime), ainsi que Miss Djax et les nouveaux de Molekul (dont Airod, Mayeul tout ça). Vers la fin comme d’hab les gens dansaient à fond, la musique devenait plus rude et il n’y avait plus de place pour danser, j’ai kiffé ! Suivi de 3 h dans le métro et d’un ptit déj improvisé chez un pote, beau début de week-end.
NICOL
vend. 02-12/ République Kittin avec Serge Clone – (Badaboum)
Arrivé tôt de peur de faire la queue, et finalement il y avait la place pour danser, ça s’est rempli tard ( vers 2H) … Très bonne soirée en tout cas, Kittin et son acolyte faisait une heure chacun, des sets très house, une bonne ambiance, on est restés jusqu’au bout…. ouai !
AUGUSTIN
sam. 03-12/ HAïKU avec Frankey & Sandrino, Moscoman, Daniel Baughman – (Rex Club)
“Rex bomb Rex bomb, you’re my Rex bomb and you can turn me on !” Tom Jones aurait été fier de nous, retour au classique dans l’ambiance sombre et moite du Rex Club et son nouveau parquet déjà bien abîmé par les milliers de talons des technophile et silencophobes (101.5Hz). Frankey & Sandrino en set à 8 pour nous réveiller dans un brunch musical, épaulés par Moscoman et Daniel Baughman, inconnus pour ma part de l’avant veille. En somme : classique et efficace.
LILY
sam. 03-12/ Deeply Rooted with Zadig, Marcelus & Dj Deep – (Fuse, Bruxelles)
Ça commençait par un débat sur la refonte de l’éducation nationale à l’apéro, ça a fini par danser comme si les flics attendaient devant la Rotonde pour la Play Like The Cops Are Waiting Outside vendredi, dans un mini-club en feu. Passage obligé au Zorba, juste 10 min avant de m’enfuir très vite très loin, en Belgique samedi après-midi. Après avoir écumé les bars de Bruxelles à la recherche de la meilleure bière dans la soirée, mon chemin a croisé un long island iced tea en allant au Fuse. Marcelus, Zadig & DJ Deep sur le line-up, une soirée techno pas piquée des hannetons, du très bon son, un public très chaud, un sudiste qui criait “Montpellier” sans s’arrêter, les bouteilles de bière en verre qui se brisaient partout par terre, les belges-plus-sympa-tu-meurs, la bière, la techno, boum boum, cheers, c’était super.
CLARA
sam. 03-12/ La Parallèle #5 – (Secret Warehouse, Asnières)
Le fun galère : j’arrive à Paris à 22h après 3h du bus, le temps de la douche et du diner, 1h du mat on va en before, sans alcool. Après avoir galéré avec un Uber pas sympa, on arrive : plus d’alcool. Ok. On arrive vers la Parallèle mais du mauvais côté. On visite un hangar vide, on trouve un nounours qui fait de la musique. Il est 2h du mat. On arrive à se faufiler par une porte de derrière, trop de chance. Le lieu est trop grand trop cool, la musique est cool et chelou, ça s’annonce bien. Le temps d’aller voir toutes les salles et de parler à quelques personnes on entend parler de coups de matraques. On veut prendre un verre mais plus de token. Les orgas nous demandent gentiment de partir, on croise plein de CRS casques et boucliers. Il est à peu près 3h, on n’a toujours pas bu, on reste devant à parler proto et poppers avec des inconnus et à faire du nunchaku avec la peluche musique. Tout le monde se fait tej des quais par les policiers pas contents, et la soirée se finit dans une cage d’escalier Levalloise à 4h30 du mat. On n’a toujours rien bu, dodo.
ROMAIN
sam. 03-12/ HAïKU avec Frankey & Sandrino, Moscoman, Daniel Baughman – (Rex Club)
Ça partait mal, on a passé 1h30 à attendre dans le froid glacial devant le Rex que le Uber nous ramène le téléphone oublié dans la voiture. Descente des marches à 3h, juste à temps pour apprécier la deep house sophistiquée et les montées ultra efficaces de Frankey & Sandrino, une des deux têtes d’affiche de cette Haiku. Moscoman entraîne ensuite le club autour du monde avec lui. Intro en Amérique Latine, longs passages au Moyen Orient : magique, et inspirant! L’histoire finit tard à Concrète. Finalement, on a eu chaud.
FLAVIO
sam. 03-12/ CockTail d’Amore XXL presents *Morphine* – (Griessmuehle, Berlin)
Ce samedi soir, après un nombre oubliable de shots de « Russian Cocaïne » (qui contenaient du café, du sucre, beaucoup de vodka, mais aucune trace de cocaïne) suivis d’un nombre lui aussi oubliable de Berliner Luft (cette liqueur bien de chez nous QUI NE RESSEMBLE PAS A DU GET 27 NON NON ALORS LÀ VOUS VOUS PLANTEZ COMPLÈTEMENT) je me suis dirigé vers la Cocktail d’Amore sans savoir marcher, avec la ferme intention de m’asseoir au bar et de regarder les garçons danser. Rien de tout ça n’est arrivé : la fin du set de la Cocktail d’Amore Sound Machine (AKA les résidents, comme vou sl’aurez deviné), puis celui de Powder (découverte pour ma part), puis la nudité ambiante m’ont fait devenir folle, enlever mon nouveau t-shirt Justin Bieber, me coller à un autre, et danser pendant 6h de plus. Aujourd’hui, je suis toujours sous terre, mais heureux.
LOU
sam. 03-12/ Children Of The Drum – (Le Sucre / Lyon)
Samedi soir, on débarque en masse au Sucre pour le soirée Children Of The Drum. Premier clubbing à Lyon pour ma part. Le lieu est cool, les gens un peu moins. Et oui, c’est pas tous les jours qu’on se fait pisser sur les pieds alors qu’on commande un verre au bar.
SAMUEL B.
sam. 03-12/ Saló #4 : Steak House – (Saló)
Oh le Saló, ça change de nom. Et “pia pia pia et pia pia pia”, on t’en parle depuis son ouverture mais tu n’y a jamais été. Flûte, on a envie de se faire sa propre idée, alors c’est parti, nouveau nom pour une nouvelle vie ? Tu descends les marches du club et jusque là pas trop de nouveauté. Ah, ça boom-boom très fort au fond du club quand même. Un boom-boom qu’on aime. L’agencement des lieux reste sensiblement le même sur le Social. Les murs sont tout nu, en pierre. On t’a dit que c’était un lieu dédié à “la contre-culture”. Bon jusque là le côté architecture-défoncé-travaillé, c’est pas le truc le plus subversif.
Ha, quand même, au détour d’un regard, on découvre de lourds rideaux bordeaux qui cachent des écrans où passent des films coquins. Sûrement des darkroom en devenir qui sont pour l’heure utilisé pour discuter loin du tumulte techno. Arrivé devant les platines, cœur de la guerre, ça tape sévère, le public peut même danser sur la scene et s’amuser avec la barre de pole dance. Le sound system tape fort. C’est pas mal. Deux bars te permettent de pas trop faire la queue et niveau prix, tu restes à Paris, ton PEL va sauter, mais on est habitué, nan ?
Expérience salópe réussie.
Je crois bien qu’on va y retourner.
ADELINE
dim. 04-12/ Apéro polychrome – Cold Wave Hot Bath – (Les Souffleurs)
Ha le dimanche soir, parfait pour faire la fête ! Nouveau jeudi, le dimanche est devenu mon anti-coocooning, anti-déprime, anti-gueule de bois préféré, parce que même en ramasse, y’a toujours un rendez-vous, un apéro, une teuf ou autre beuverie où fourrer son nez, le temps de quelques heures, ou le temps de partir très loin et d’en oublier que demain, c’est lundi. Dimanche, c’était donc du son dur et froid qui crissait sur les murs de ma cave favorite, celle des Souffleurs, à l’occaz de l’apéro mensuel des chéris de Polychrome. Entre un Death In June et un Cure, on gigote, on jubile, puis on tire les numéros de la tombola ; je gagne des gâteaux à tremper dans mon café demain matin, certains sont en forme de pénis, ok j’adore. Et je donne ceux en forme d’étoile, faut pas déconner. Par contre le dimanche, on est d’accord que les pintes descendent quand même moins vite. On s’esclaffe un peu sur le dj, puis dodo.