Vive le noir, le noir n’est pas mort ! Black New Black, tu en as forcément entendu parler si tu traînes du côté de Montreuil et que tu aimes les bonnes teufs. Mais plus qu’une soirée, Black New Black c’est une bulle pluridisciplinaire où mode, musique et arts flirtent avec brio. Autour de quoi ? L’idée du “noir” comme éternelle tendance qui réunirait les gens. On vend des fringues, on fait des soirées et on met en avant des artistes qu’on aime. En gros, c’est l’idée !
La nuit, la Black Nuit Black pousse donc les portes du Chinois pour y installer ses oiseaux de nuit technoïdes. Des platines, des lumières tamisées, des grosses enceintes, de belles personnes et des perfs à couper le souffle. Déjà six éditions et six succès. De Princess Century à Krampf en passant par Nicol, Piu Piu, Flawd ou encore Jimi After, les BNB donnent à Paris chaleur et sauvagerie, tout en élégance, et avec une classe des plus indémodables. Le noir n’est pas mort, le noir restera. Rencontre.
Présentez-vous ou taisez-vous à jamais…
Harmony : Harmony, 33 ans, styliste. Membre de Black New Black depuis septembre 2015
Clément : Clément, 30 ans, entrepreneur multipass. Pareil, septembre 2015.
Quand on vous demande ce qu’est Black New Black vous répondez quoi ?
Harmony : Black New Black est une plateforme pluridisciplinaire où se mélangent la mode, la musique et toutes formes d’art.
Clément : J’ai à peu près la même réponse qu’Harmony, sauf que j’ajoute que c’est trop cool et qu’on vend des vêtements exclusivement noirs, de créateurs très talentueux et qu’on adore.
Il vient d’où ce nom d’ailleurs ?
Harmony : Black New Black vient de l’expression anglaise Black Is the New Black, mouvement où l’on retrouve toute la culture du“Noir”(esthétique, vêtement…)
Clément : Le noir peut être considéré comme la couleur la plus intemporelle qui soit. L’expression“the new black” a été utilisée et réutilisée au fil des saisons par les journalistes pour signifier que telle ou telle couleur était LA couleur du moment et lui donner, l’espace d’un instant, la popularité du noir.
Les tendances passent mais le noir reste. L’expression“black is the new black” est un clin d’oeil à ce constat. On a trouvé ça pertinent et on l’a un peu raccourci.
Emma Burlet
Un mot pour qualifier votre expérience d’organisateur de soirées jusqu’à aujourd’hui ?
Harmony : “Echange”
Clément : “Excitation”
La toute première Black New Black party vous vous en souvenez ?
Harmony : La première soirée était pour le lancement de notre site, nous avons demandé à nos amis dj de jouer gracieusement pour nous, ce fut une belle fête pleins d’Amour.
Clément : J’étais dans un état de stress beaucoup trop intense avant que la soirée ne démarre. Ce trac vraiment étrange que tu peux éprouver même quand tu n’es pas sur scène.
“Est-ce que tout va bien se passer ?”
“Est-ce qu’on va avoir du monde ?”
D’une affligeante banalité mais ça m’a marqué.
Puis la salle s’est vite remplie et toutes ces interrogations se sont évaporées.
Le truc dont vous êtes le plus fier avec Black New Black ?
Harmony : Pour les soirées, de pouvoir mixer tous types de gens ensemble et d’avoir toujours de bon retour sur le mood de nos soirées. En ce qui concerne l’aspect mode, de travailler avec des créateurs émergeant et de même valeur que nous. De pouvoir mettre dans la lumière des artistes talentueux.
Clément : En ce qui concerne les soirées, c’est clairement le sentiment de faire passer un bon moment à autant de gens en même temps. Ces moments de quasi béatitude collective sont hyper précieux pour moi.
Emma Burlet
Votre plus grand fail ?(parce qu’il faut savoir assumer ses fails, haha)
Harmony: On a pas eu trop de fail, vraiment. Mais je pense que pour la dernière BNB nous n’avions pas pris en compte la date, un vendredi pendant un weekend férié et beaucoup de grosses soirées le samedi, il y a eu du coup moins de monde que les précédentes.
Clément : Oui, c’est vrai que ça a été un peu la seule fausse note pour l’instant.
Comment vous travaillez en amont ? Qui décide de quoi ? Quelles sont les guidelines à respecter ?
Harmony: Nous faisons jouer quand même principalement des amis à nous, qui ont généralement la même“esthétique”. Nous décidons tous les deux du line up, on est toujours d’accord donc c’est très fluide.
Clément: Chacun fait des propositions sur les artistes qu’il aimerait faire venir jouer aux prochaines soirées. Il arrive aussi que certains de nos amis nous fassent des propositions ou nous invitent à découvrir des artistes qu’on ne connaît pas encore. On fait le tri, on essaie de créer quelque chose de cohérent. Ça fonctionne plutôt bien pour le moment.
Un ou des collectifs en particulier dont vous êtes ou vous sentez proches ?
Harmony : Je ne suis dans aucun collectif, plutôt un électron libre, je me sens“proche” de Kill The Dj, pour leur valeur et les artistes qui y sont passés.
Clément : Je ne suis pas hyper assidu quand il s’agit de sortir. Je ne suis pas du genre à bloquer une soirée car tel ou tel collectif organise un truc ici ou là. Par contre je suis curieux, j’aime bien me tenir au courant et aller prendre la température chez chacun.
La fête ça représente quoi dans votre vie ?
Harmony : De rencontrer des gens, des échanges et une cohésion de groupe
Clément : Le lâcher prise, quand c’est réussi.
Votre track préféré pour aller en soirée et à mettre à fond sur ses oreilles ?
Harmony: Miss kittin & The Hacker – Walk on by
Clément : Donna Summer – I Feel Love
Et pour rentrer d’after ?
Harmony: Plastikman – Ask yourself
Clément: La Clinique– Playa
D’ailleurs, pourquoi on va en after ?
Harmony : C’est une bonne question ça. C’est ce que je me dis à chaque fois.
Clément : Parce que la rencontre a été belle, que le moment est joli et qu’on aimerait qu’il se poursuive un peu. On regrette toutes les autres raisons.
La plus belle fête que vous ayez faite EVER ?
Harmony :Ça va être compliqué d’en choisir vraiment UNE mais alors : le Grand Palais avec Richie Hawtin et installation Anish Kapoor car une fête au grand palais avec une telle installation c’est vraiment cool.
Clément : J’aime bien l’idée qu’elle n’ait pas encore eu lieu.
Bon et pour finir, quand on organise des teufs c’est quoi le rêve ULTIME ?
Harmony : D’organiser un festival.
Clément : Ça y est, j’ai mal au ventre…
C’est qui l’idole qu’on aimerait voir samedi à la Black New Black ?