INTERVIEW DU TEUFFEUR 6.0 – Le teuffeur 6.0, c’est le mec, la nana, la créature nocturne de demain, inspiré des folies d’hier, qui prend son envol dans les nuits et les matins d’aujourd’hui. C’est cet oiseau pour qui la fête est respiration, vitale, comme une bouffée d’air indispensable au bon déroulement des choses, comme un cachet qui rend aimable. On continue notre série de l’été avec le portrait de Talal…

Talal, c’est le genre de mec ultra peace, qui cherche juste son petit coin de Paradis, dans un couloir de nuit, dans un espace temps où les couleurs prennent tout leur sens, et où la fête doit être folle, libre, et intense. INTENSE, c’est l’impression que nous donnent les nuits de Talal, illustrateur et connu dans le milieu de la nuit pour sa bonne humeur et ses tatouages sans concession. Talal c’est le genre de mec que tu croises dans toutes les fêtes multicolores et déviantes de Paris, capable de sauter sur un trampoline au lieu de danser, sur le plus cool mix house du moment. Talal c’est un grand enfant, pour qui la fête doit être défouloir, quitte à ne plus en pouvoir. Il tatouera vos corps à l’occasion de notre anniversaire, Heeboo : Les Noces de Coton. Rencontre !

Justino Panel Esteves

Prénom : Talal

Ton âge : 30 ans dans exactement 32 jours … oui je les compte !

Dans la vie ?

Je suis illustrateur et tatoueur, vous pouvez d’ailleurs checker mon boulot sur ma page instagram Mistermonster

Et moins officiellement tu aimerais te présenter comment ?

Bon vivant, joyeux fanfaron et grand passionné.

Ta première soirée en club c’était quoi ?

 Au Pulp, Jennifer Cardini au platine, en octobre 2004, avec ma bande d’amis du lycée

Une anecdote ?

Tout est très flou, mais un chanteur de raï connu dont je ne dévoilerais pas le nom m’y draguait inlassablement au bar… j’étais super mal à l’aise haha

Ta plus belle et mémorable anecdote de soirée c’est quoi ?

C’était en journée : Camion Bazar à Bobigny, entouré de tous mes amis dont certains qui venaient de loin. Des paillettes de partout, lunettes de soleil et tenues colorées, des canapés pourris se trouvaient au milieu de l’herbe et nous servaient de trampoline. Le tout sur un énorme son deep house. La folie ! On aurait dit une garderie pour adultes dérangés haha

La fête, ça tient quelle place dans ta vie ?

La fête a une place prépondérante dans ma vie et celle de mes amis, c’est notre manière de nous défouler et c’est un peu du grand n’importe quoi !

“Certains club gardent farouchement le monopole”

Tu as l’impression qu’on fait de plus en plus la fête à Paris, ou le contraire ?

On a toujours fait la fête à Paris, mais Paris, les gens et la manière de faire la fête ont beaucoup changé depuis mes premières sorties.

Et ça vient d’où, d’après toi ?

Je pense qu’il y a eu un grand ras-le-bol des endroits confinés au centre de la capitale, de certains club qui gardent farouchement le monopole et qui dictent la ligne de conduite à avoir.  Pour moi la fête rime avec liberté, c’est une ligne de conduite ; on doit faire ce que l’on veut et comme on a envie de le faire !

Toi, c’est quoi qui te pousse à sortir le soir ?

Tout simplement pour déconner, danser et me taper de bonnes grosses barres avec mes amis 🙂

On pense quoi des after ?

Pour moi l’after c’est là où la fête commence vraiment ! Avant c’est juste un prétexte, un « warm-up » !

Ton record de fête, c’était quoi ?

Le record fut : 5 jours et 6 nuits dans un fat loft vers Arts & Métiers, je crois que ce fut la soirée (semaine) la plus what the fuck de toute ma vie… Je pense avoir vu défiler plus de 200 personnes. Quelques potes dj sont venus poser leurs platines. Il y avait toujours du monde, à chaque fois de nouvelles têtes et une ambiance qui ne s’essoufflaient jamais.

Ton plus grand fail de soirée ?

Faire pipi devant la porte d’un club et terminer le jet sur la jambe du vigile lorsqu’il a ouvert la porte … je vous laisse imaginer la suite

Ton QG pour le before ?

Chez les copains, la base.

Ton heure d’arrivée moyenne en boîte ?

2 h 00

Ta boisson porte-bonheur ?

Dépend du mood : pinte ou Club Mate !

Ton remède à la gdb du lendemain ?

Je dirais un bon gros bol de soupe Pho ! Il y a pas mieux, je vous le conseille vivement.

Drogue dure ou drogue douce ?

Toutes les drogues sont douces.

Ton track de la teuf ?

Tu choisis comment tes soirées ?

Je favorise les lieux insolites et les événements où je peux me sentir libre.

L’artiste qui te fait adhérer au line-up ?

Pas d’artistes ou de nom précis. Encore une fois c’est pour moi le lieu et l’ambiance générale qui me font adhérer… ou pas.

Ta plus belle nuit en club ?

Perdu dans les rues de panam à la recherche d’un bonne after. On m’amène dans un petit trou à Bonne Nouvelle… Il y avait du monde à l’entrée, on me dit que le lieu s’appellait « Pipi-Caca », j’ai d’abord cru à une blague. Première rencontre avec Aladdin a l’entrée ; il donnait les explications pour accéder au lieu dans le lieu. Après la traversée de tous les petits tunnels, j’arrive dans un joyeux bordel sans nom c’était juste « génialissime » ! Le son, l’ambiance… On se croyait dans Enter The Void de Gaspar Noé. Magique !

Le meilleur club actuel pour toi ?

Le Freegan aka le Péripate ou les soirées Camion Bazar.

Tu chopes ou tu te laisses choper ?

Totalement variable selon le mood, l’ambiance, la soirée et le niveau de « déglingue » je crois aussi 🙂

Tu seras quel type de teuffeur dans dix ans ?

Seul l’avenir nous le dira  ! Mais plus chill je pense.

Si tu as des gosses, tu les vois sortir comment dans 20 ans ?

Libres de faire ce qu’ils veulent et de faire leurs propres expériences comme moi je l’ai fait. Comme cette belle citation de Socrate le dit ” Ce qu’on peut donner de meilleur aux autres, c’est de les révéler à eux-mêmes. “

Un samedi comme un autre, 3 h du mat’, on te trouve où ?

Partout.