Les Nuits Sauvages

Plage Arrière #2 : CAZZURILLO – Heeboo

Plage Arrière #2 : CAZZURILLO

Collectifs - Avril 26, 2017

Cazzurillo c’est la dernière pile électrique (un peu rayée mais qui sonne juste) de Lentonia Records, piochée à Milan. Invitée samedi au Chinois par les mignons de Polychrome, elle jouera ses compos accidentelles et accidentées pour la deuxième édition de la Plage Arrière. Au programme, synthés flippant, guitares enrouées, sursauts de voix tribales, samples défigurés, de la noise post-punk passée à la machine à Barbe à papa. L’occasion pour nous de lui tirer le portrait via des questions volages sans queue ni tête.

Nom : Cazzu

Nom de scène : Cazzurillo

Pourquoi ? 

En fait je l’ai pas choisi, c’est quelqu’un qui l’a accidentellement choisi à ma place. Cazzurillo c’est le fruit d’un quiproquo assez drôle entre moi et une autre personne, il y a quelques années, du coup je me suis toujours dit que c’est le nom qu’il me faudrait si j’avais un jour mon projet solo. C’est chose faite !

Le mot qui te vient en tête quand on te demande de parler de ta musique ? 

Turbulente

Le mot de la première rencontre ?

« Ciao » ou « ué » ou rien du tout

Le truc le plus improbable qu’on ait dit de ta musique ?

« Complètement trippant, ta musique a laissé mon esprit s’envoler et ton concert a changé ma vie à jamais » 🙂

L’endroit parfait pour jouer de la musique ?

Un club underground en sous-sol, un kiosque de plage, un chalet de montagne en bois, ou un cinéma avec un très grand écran, un super système son et des fauteuils ultra confortables pour le public qui peut se poser tranquille. Mais mon véritable rêve c’est de jouer dans une salle de bains ou un couloir !

A quel moment du jour ?

Je suis une créature du crépuscule, du coup je dirais de 19 heures à 4 heures du matin (ensuite je veux moi aussi boire à l’ivresse et aller me coucher quand le soleil se lève) !

Et on boit quoi avant de monter sur scène ?

Quand il fait froid, donc l’hiver, du thé chaud avec un peu de whisky à l’intérieur ou du Grappa de miel (espèce d’eau de vie). En été, au printemps, un Perroquet (mais la recette originale de 1850, quand les gens n’avaient pas assez d’argent pour s’acheter de l’absynthe de qualité) ou juste une bière fraîche et légère !

Plutôt blonde, rousse, brune ?

Toutes les bières tant qu’elles sont amères et à moins de 6 degrés ; donc à bannir : les Super Tennent et compagnie, devinez pourquoi ! (bière très forte à plus de 9 degrés)

L’endroit que tu aimes le plus au monde ?

Grinchland (Milan) en août, quand tous les connards sont partis en vacances !

Le film qui a changé ta vie et ta vision du monde ?

Ouille, question difficile #1 ! Je dirais « Le dernier empereur » de Bernardo Bertolucci. Je l’ai vu pour la première fois quand j’étais enfant et de ce dont je me souviens ça m’avait beaucoup impressionnée.

Tu prendrais quoi comme livre avec toi sur Mars ?

Haa !!! Question difficile #2 ! Je dirais Les Chroniques Martiennes de Ray Bradbury comme guide de voyage !

Bon, encore une question difficile tiens, et si tu devais choisir une nouvelle époque de naissance ? Ce serait quoi ?

Ouch ! Peut-être Florence pendant la Renaissance ? Ou Paris en fin de siècle, vers les années 900 ? Ou Zurich au temps du Dadaisme ? Le Londres des années 1960 ? Le New-York des années 1970 et 1980 ? Ce sont des époques où se sont illustrés des gens ouverts et courageux, pleins d’énergies créatives et libres, c’était le règne de l’avant-garde et d’un véritable état d’esprit rebel, les gens savaient s’amuser avec peu. Mais je choisis aussi de vivre notre époque, l’ère Verseau avec sa technologie, sa recherche scientifique qui avance, sa liberté d’expression bien plus grande pour les femmes, les populations queers, et la facilité de connexion entre les gens, le partage d’idées, de créations, de sons…

Et quand RIEN NE VA, tu fais quoi ?

Parfois je me mets à repriser mes chaussettes et autres vêtements troués en écoutant de la musique. Parfois, quand c’est possible, je m’allonge entourée dans l’obscurité et le silence, les yeux dans le vide, avec posée juste à côté, mon mug « When nothing goes right, then go left ».

L’idole du passé que tes parents n’approuvaient pas, c’est qui ?

Probablement Lydia Lunch, et, comme tous les autres parents j’imagine, tous les rockeurs et autres artistes un peu sauvages et sales de l’époque !

Plutôt drogue douce ou drogue dure ?

Un assemblage évocateur biologique…

Tu te vois comment ? Plutôt barrée ou sage comme une image ?

Barrée et insolente en or plaqué !

Tu préfères quoi ? Le before, le club, ou l’after ?

Le before, puis après j’aime les choses se faire et voir ce qu’il se passe !

Adeline Journet

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