Les Nuits Sauvages

Les 10 artistes à ne (surtout) pas rater en mars 2018 – Heeboo

Les 10 artistes à ne (surtout) pas rater en mars 2018

Les artistes du mois - Mars 2, 2018

Parce qu’il est important d’aller au bout de ses envies. Même de celles qu’on ne connaît pas encore. Parce qu’il est essentiel de découvrir pour avancer. De se laisser surprendre pour mieux kiffer. De s’ouvrir à autre chose pour évoluer. Les artistes qui font la nuit à Paris, le club, la vie, t’ouvrent grand leur fosse. De la plus sombre à la plus lunaire, du plus chaud des pogos, à la plus glaciale des caves, en passant par les moves les plus solaires, sur scène, se passent des choses, que souvent, personne ne suspecte vraiment. La vie, la vraie, le live. Boom !

Voilà pourquoi cette sélection d’artistes à ne pas rater. DIX artistes. Parce que DIX ça sonne bien, c’est rond, et ça donne envie de s’intéresser à un truc. DIX. Assez pour avoir le choix. DIX. Pas assez pour s’y noyer. Dix artistes auxquels tu n’aurais pas forcément pensés. Dix artistes à ne pas louper, pour la joie de ton cœur, pour ta soif de découverte, pour ton envie de braver les nuits encore et encore et de te planter devant une scène avec la joie d’un enfant. Et ne plus bouger. En février on te faisait découvrir des perles comme Maukook ou encore Moesha 13 et Techno Thriller ; ce mois-ci ils s’appellent Slyrs,  Coucou Chloé ou encore Khng Khan. Boom !

1 – KHNG KHAN (FR/US)

Le samedi 3 mars pour La Créole #2 au Chinois.

Pourquoi ? On aime l’univers rap / digital natives, le côté DIY super bien ficelé, plus le décalage. C’est à la fois loufoque, glauque et très esthétique.

Non mais en vrai ? Parce qu’on arrive pas à prononcer son nom de scène, signe des meilleurs ! En vrai il s’appelle Alex et il est franco-américain. Son Instagram est un joyau et on a hâte de le voir sur scène avec son acolyte BLO.

Il nous fait penser à… un « Yung machin » mais qualité supérieur labellisée 2018

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? Baby I love Your Hair !

Son beat ? Digital rap / jalapenos

% sauvage ? 66%

Pour te donner la salive…  

2 – SLYRS (FR)

Le samedi 3 mars pour la Shadow Odissey / BLVCK HOLE dans un lieu tenu secret

Pourquoi ? Parce qu’il a piqué le nom d’une marque de Whisky allemande ? Aussi simple que ça !

Non mais en vrai ? Parce que Slyrs, aka Yassine Talbifait partie de la joyeux bande de technophiles de Lille, Instinkt. Sa techno est à la fois rude et lunaire. Elle fait voyager, au recoins de nos pulsions sauvages les moins assumées. Son son se vit de jour, se danse et se tremble de nuit.

Il nous fait penser à… un mage

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? On The Rock pour moi !

Son beat ? Indus techno / corn flakes qui craquent

% sauvage ? 80 %

Pour te donner la salive…  

3 – WEYNER . VANKE (FR)

Le vend. 9 mars pour Thérapie de groupe #2 dans un lieu tenu secret

Pourquoi ? On aime Weyner pour son côté rentre-dedans, et Vanke pour son côté chien-fou. À eux deux ils complètent le fier profil d’un artiste techno multi-facettes, une espèce d’hommage au lyrisme de la rave music.

Non mais en vrai ? Parce que tous les duos ne fonctionnent pas et quand la saturation devient mélodie, on dit bravo ! Ça frappe, fort, bien et ça transcende. Oui !

Ils nous font penser à… deux fiers chiens de race maîtres de leur chenil…

Le premier truc qu’il faudra leur dire ? Toi aussi t’es sous thérapie ?

Leur beat ? Techno hardcore, rave, acid / codéine

% sauvage ? 90 %

Pour te donner la salive…  

4 – HUMAN PERFORMANCE LAB (AL/CA)

Le sam. 10 mars pour Champ Libre Records présente « Noire Berceuse » au Petit Bain

Pourquoi ? Tu vois le sentiment que t’as eu, ton coeur qui s’est mis à trembler, la première fois que t’as écouté un track de Front 242 ? Bah voilà.

Non mais en vrai ? Quand Emad Dabiri de SARIN (ou-é ou-é) et Matthew Cangiano moitié de Vierance s’associent, le mélange devient explosif. Parce que oui, on le sait tous, depuis quelque temps, l’EBM est à nouveau tendance. Mais en faire quelque chose de bien, d’à la fois fidèle et moderne, n’est pas chose facile. Si on vous parle d’eux aujourd’hui, c’est que le défi a été relevé haut la main !

Ils nous font penser à… des chimistes punks des années 1980, mais du futur quand même…

Le premier truc qu’il faudra leur dire ? « Vous cherchez des cobayes, I’m so in !? »

Leur beat ? EBM, techno / choucroute

% sauvage ? 76%

Pour te donner la salive…  

5 – LAUREN AUDER (UK)

Le mercredi 14 mars pour LOUD & PROUD à la Gaîté Lyrique

Pourquoi ? Parce que Lauren Auder est une des apparitions les plus belles et douces qu’on ait vu surgir sur les Internet depuis longtemps. Entre songe à voix haute, poésie interne et poussées oniriques qui tombent comme des larmes, Lauren Auder nous fait littéralement rentrer dans sa bulle, dans sa tête et c’est si beau qu’on y resterait pour l’éternité. Dans sa tête, la vie n’est que fleurs un peu fanées, couleurs pâles, paysages aux teintes désaturées et rayons de lumière diffus.

Non mais en vrai ? Parce qu’il n’a que 19 ans ? L’enfant prodige n’attend que toi pour s’évader/t’évader.

Il nous fait penser à… un mélange entre Perfume Genius et Corbin de Spooky Black.

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? « Tes ongles me font péter des câbles, je t’aime, laisse moi rentrer dans ton monde »

Son beat ? Alexandrin de feu / pétales de rose

% sauvage ? 19%

Pour te donner la salive…  

6 – COUCOU CHLOÉ (/FRUK)

Le vendredi 16 mars pour Les Femmes s’en Mêlent #21 club à La Machine du Moulin Rouge

Pourquoi ? Tu vas pas poser la question tous les mois si ? Ça fait au moins trois cent fois qu’on te parle de Coucou Chloé bon sang.

Non mais en vrai ? Parce que Coucou Chloé a su transformer une musique de l’enfer en véritable paradis créatif. Alors qu’on s’amusait il y a quelque temps à donner à sa musique la chantante appellation de « rave kuduro », la dimension s’est élargie, en septembre dernier, à la sortie de son nouvel EP, Erika Jane, bien plus urbain. Plus précis, moins home made, de Londres à Paris, Erika Jane est en quelque sorte la consécration d’une artiste de l’underground qui touche de plus en plus à tout, et, comme on dit chez elle, « for the better ».

Elle nous fait penser à… une princesse des ténèbres qui nous viendrait d’un futur pas si lointain…

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? « Coucou, Chloé ? » (facile mais HONNÊTEMENT, même toi t’as pas pensé à mieux)

Son beat ? Incantations rave / tête brûlée

% sauvage ? 73 %

Pour te donner la salive…  

7 – BLIMES BRIXTON (US)

Le samedi 17 mars pour Les Femmes S’en Mêlent X Barbi(e)turix ! à La Machine du Moulin Rouge

Pourquoi ? Parce qu’une MC qui se fait entendre et le fait bien, ça mérite qu’on parle d’elle.

Non mais en vrai ? Blimes Brixton, anciennement Oh Blimey, vient de San Francisco et a percé à Los Angeles. En sept ans elle est passé du petit milieu des battle de rap à la très assumée et très fière scène Hip-Hop queer (qui n’existe clairement pas en France). Blimes Brixton est blanche, gay, assume ses formes, et le pire de tout, est une FEMME. Il y a dix jours elle sortait, Hot Damn, une collab avec Method Mad, le grand Method Man, très fan de ses mixtapes. Hâte de la retrouver sur la scène de La Machine du Moulin Rouge, pour un déroulage de flow digne des plus lourds MCs.

Elle nous fait penser à… une Missy Elliot qui aurait crié plus fort qui elle était.

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? Merci.

Son beat ? Hip-Hop à tendance R’n’b / un ananas sucré

% sauvage ? 56 %

Pour te donner la salive…  

8 – JKS (FR)

Le samedi 17 mars pour  3 ans Fée Croquer dans un lieu tenu secret

Pourquoi ? Parce qu’il ne faut pas le confondre avec ce gars là.

Non mais en vrai ? Le mec est assez fort. JKS, aka Valentin De Sieter,  tient depuis 2016 le jeune label parisien Molekül avec AIROD et Mayeul. Ses prods sont très inspirées des sons raves des années 1990 avec une urgence un peu nouvelle et rafraîchissante, et des basses plus prédominantes.

Il nous fait penser à… un Chris Liberator qui serait né en 1991…

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? T’es développeur en vrai ?

Son beat ? Acid techno / des brocoli crus

% sauvage ? 91%

Pour te donner la salive…  

9 – PARDON MOI (AL)

Le samedi 24 mars pour QW Soirée de clôture Queer Week 2018 : Spring Queer à La Station-Gare Des Mines

Joie Lacono

Pourquoi ? Parce qu’ils sont signés, en partie, sur Nein Records, et rien que ça, ça nous a fait l’année.

Non mais en vrai ? Parce que Pardon Moi, c’est rétro-futuriste comme on aime, un peu décalé, à la fois drôle et esthétique, puissant et versatile, femme et homme, créature et sans âge. Depuis Berlin, James Brook et Thomas Freudenthal, égrainent les singles au rythme de ces deux petites années d’activité. On attend donc beaucoup d’eux et on est contents de les retrouver en France pour une clôture de Queer Week de tous les feux.

Ils nous font penser à… de la new wave des années 1980 qui serait passée à la moulinette d’une crise économique… un truc un peu clair-obscur qui donne à la fois envie de rire, danser, baiser et mourir.

Le premier truc qu’il faudra leur dire ? « Pardonnez-moi mais j’ai très clairement péché ».

Leur beat ? New wave de circuit automobile / un paquet de curly

% sauvage ? 69 %

Pour te donner la salive…  

10 – LUMINANCE (FR/BE)

Le vendredi 30 mars pour EXBTN Party ft. Luminance + Pure Ground au Klub.

Pourquoi ? Parce qu’il est rare que mélanger dark wave et ambient fonctionne réellement. Luminance est la parfaite combinaison entre lumière et obscurité. On se croirait tout autant à une cérémonie de mariage qu’à une marche funèbre.

Non mais en vrai ? Luminance, aka David-Alexandre Parquier (également guitariste de Soror Dolorosa) fait partie de cette ère post-punk complètement déshinibée où violence, rudesse et tension sexuelle -autrefois réservée aux groupes de rock-, font bon ménage à trois. Luminance, un mariage complexe et désintéressé, où disputes alternent avec réconciliation sauvages sur l’oreille et où glace ne fond plus au soleil…

Il nous font penser à… l’enfant de Robert Alfons (de Tr/st, ndlr) et Sally Dige, qui aurait joué dans un clip des Doors.

Le premier truc qu’il faudra lui dire ? Jour ! Nuit ! Je sais plus !

Son beat ? Dark synth, dark wave, ambient / un granité menthe

% sauvage ? 74 %

Pour te donner la salive…  

Adeline Journet

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