Journée internationale des femmes ou de la femme -le débat réside-, tous les 8 mars, c’est la planète entière qui consacre ses Unes, discours et autres déclarations et événements à cette figure de femme libérée, instruite et indépendante, belle et forte, puissante et magnanime qu’est la femme d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Et la femme dans la musique, quelle est-elle ? Quoi de mieux qu’un festival consacré à celle-ci pour la fêter, sous toutes ses formes, dans toutes ses beautés et tous ses visages multiples ? C’est la mission que s’est donné le festival Les Femmes s’en Mêlent il y a vingt ans, un 8 mars comme un autre…

Vingt ans ont donc passé et le festival LFSM n’a pas pris une ride. Les artistes programmées sont toujours une fine sélection d’un panel explorateur, pertinent, innovant, téméraire, de femmes artistes qui jouent des coudes dans un monde de mec aux barrières parfois difficilement franchissables : Christine & The Queens, Cléa Vincent, Cults, Alela Diane, Nouvelle Vague ou encore Cat Power, Anne Clark ou La Grande Sophie pour ne citer qu’elles. Et parce qu’il y a heureusement maintes et maintes manières d’être une femme, par-delà les genres et les coutumes, nous en avons sélectionné cinq. Cinq qui se jouent des normes et s’imposent sur scène sans jamais s’excuser d’exister. Il ne manquerait plus que ça.

Qui, où, comment ? Corine / France / vendredi 31 mars pour le closing du festival

Pourquoi ? Parce que c’est super frais, un peu mélancolique-heureux, excitant et sexy. Un bel univers femme-mutine qui en impose, qui nous rappelle les années que notre génération n’a pas connues, celle des paillettes et des libérations multiples, des basses qui grincent derrière les chevelures crépues des stars d’un samedi soir ou d’une tendre nuit d’été…

En vrai ? Pour le look Flashdance ou Bonnie Tyler super assumé

Non mais vraiment ? Parce que c’est une fille de ta région

Couleur de décibel ? Italo-disco-pop


Qui, où, comment ? Austra / Canada / vendredi 31 mars au Trianon

Pourquoi ? Parce qu’avec ce troisième album, Austra aka Katie Stelmanis renoue avec son côté plus cold et minimal. Entre avertissements radicaux et visions de l’apocalypse , les 11 tracks de Future Politics s’inscrivent dans un désir de changement plutôt urgent. Très politique, un album ambitieux, dans l’urgence et qui tombe (donc) à pic !

En vrai ? Parce qu’on est tous un peu amoureux/ses de Katie Stelmanis depuis son premier album, Feel It Break, en 2011

Non mais vraiment ? Pour Maya Postepski à la batterie

Couleur de décibel ? Cold-dream-pop


Qui, où, comment ? Jessy Lanza / Canada / mercredi 29 mars à Belfort et jeudi 30 mars à Roubaix

Pourquoi ? Parce que depuis la sortie de son premier album en 2013, Pull My Hair Back, les apparitions de la canadienne en France se sont fait rares. Avec son électro-pop à couleur r’n’b, Jessy Lanza produit un son velouté, qui transperce les peaux et atteint les cœurs les plus fermés. Véritable jouissance, Fuck Diamond oblige à la danse. Son deuxième album sorti l’année dernière, Oh no, s’ancre un peu plus dans une nostalgie 90 des moins poussiéreuses qui rappelle les Madonna et Cyndi Lauper de l’époque. En bref, on est complètement fans de cette messe là…

En vrai ? Parce qu’à la production on retrouve aussi Jeremy Greenspan des mignons de Junior Boys

Non mais vraiment ? Parce que c’est le live parfait pour pécho !

Couleur de décibel ? Synth-pop / classic r’n’b


Qui, où, comment ? Morgan Hammer / France / vendredi 31 mars pour le closing du festival

Pourquoi ? Parce que Morgan Hammer fait partie de ces françaises qui évoluent dans le monde de la musique électronique sans complexe, tous poings déployés, à la manière d’une Kittin de l’époque, pas le genre de fille à prendre un ticket pour parler. Avec un son franc, brut et rond, à la fois cold et bouillant, Morgan Hammer est une véritable prémonition des temps qui changent. Une héroïne douce-amère à prendre de plein fouet.

En vrai ? Parce qu’elle vit à Barcelone et qu’elle va clairement nous ramener du soleil pour cette merveilleuse clôture !

Non mais vraiment ? Parce que c’est une grande fan de Michael Jackson

Couleur de décibel ? Horror Disco / Cold-disco-wave


Qui, où, comment ? Little Simz / UK / jeudi 30 mars à la Gaîté Lyrique

Pourquoi ? Parce qu’on découvrait en 2015 pour la clôture du même festival, ce petit bout de femme, jeune prodige, que même le grand Mos Def était venu voir jouer. Avec son flow de snipper, Little Simz crache ses répliques avec une énergie surprenante et déconstruit les stéréotypes en se frayant un chemin dans ce monde de mec qu’est le grime. Sur scène, Simbi Ajikawo étale tout d’un parler franc et nerveux. Future star.

En vrai ? Parce que c’est frère Jay Z qui nous l’a fait découvrir !

Non mais vraiment ? Pour sa collection de casquettes

Couleur de décibel ? Hip-hop / Grime

En bonus : un petit clin d’oeil à notre copine Vale Poher, moitié du duo Mench, et à sa synth-pop électrique et mélancolique qui jouera au Divan du Monde mercredi 29 mars au côté de Soley, Pi Ja Ma, Lowly et Itasca.