Les Nuits Sauvages

Le KitKatClub (Berlin) pour les nazes – Heeboo

Le KitKatClub (Berlin) pour les nazes

Le club pour les nazes - Juillet 27, 2017

Oleg Kulik

Pas toujours facile de mettre les pieds dans un club de légende. A Berlin on nous a parlé d’un petit club sympa nommé Berghain, puis d’un Tresor à découvrir, mais c’est au Kit Kat qu’on a décidé de traîner nos carcasses de clubbeurs amateurs. Pourquoi ? Pour l’excitation à l’idée de découvrir un club légendaire où danseurs et libertins du monde entier peuvent danser sur de l’excellente musique ET faire des cochonneries sur le dancefloor. Pas à Paris qu’on verrait ça…

Plus qu’une simple « boîte à cul », le KitKatClub, ouvert en 1994 par Simon Thaur, un producteur de films pornos, et sa femme Kirsten Krüger, c’est aussi et surtout une ouverture d’esprit sans conteste, une abolition des frontières sociales et culturelles sans précédent et une tolérance 0 pour… le manque de tolérance. Un paradis perdu et subversif où tout se qui dérange habituellement nos sociétés si bien rangées est à l’honneur. Le mot d’ordre ? Ouste les vêtements du quotidien, ou tu prends la porte. On a adoré l’idée, alors on a testé.

Gili Shani

Lieu : KitKatClub (Berlin)

Nom de la soirée : Electric Monday#KitKat

: 10

€ drinks : On se souvient pas bien mais quelque chose comme 4 balles la bière et 6 balles le hard

Signe particulier : Surnommé kitty par les berlinois

Pourquoi cet endroit / cette soirée là ?

Parce que mes potes étaient en mode grosse choppe et que le Kit Kat Club c’est un peu la boîte à baise super légendaire de Berlin. Le lundi c’est « Lundi Electronique », on s’est donc dit que l’ambiance serait plus soft que ce qu’on en avait entendu et que c’était pas plus mal pour une première !

Ce que tu en savais, en avais entendu ?

Que les gens baisaient autour d’une piscine de type oriental, qu’on pouvait faire de la balançoire au dessus de l’eau, que les gens pouvaient se faire fister dans des hamacs, qu’on pouvait se faire accrocher, enfermer dans une cage, que tu n’y rentrais pas si tu n’étais pas à moitié à poil, puis que c’était quand même super libérateur…

Première impression ?

« C’est quoi ces bolos ? »

Le gros bad de la nuit ?

S’embrouiller avec trois canadiens bodybuildés dans la queue parce qu’ils essaient d’avoir l’air gay pour être sûrs de rentrer. Puis le nombre assez effrayant de trous du cul au mètre carré venus là juste par curiosité, habillés en jeans / t-shirt, VOIRE CHEMISES d’afterwork. On pensait que ce serait plus soft, mais pas forcément se retrouver au Duplex des Champs un lundi soir à Berlin. L’enfer. Le Kit Kat un lundi, à déconseiller.

Gili Shani

Le truc cool ?

Le principe. Parce qu’une boîte à cul aussi assumée, ça n’aurait jamais vu le jour en France. Alors forcément ça intrigue, forcément ça donne envie d’être quelqu’un d’autre, le temps d’une nuit.

Note musicale de la nuit ?

On va y attribuer un 7/10. Pas mal mais pas transcendant ! Sauf vers 4 h où là c’était vraiment bien.

Le truc à y éviter ?

S’enfermer dans une cage. Ou se perdre. Quoi que.

Le truc à améliorer ?

Peut-être la déco un peu kitsch qui n’a pas très bien vieilli ?

L’anecdote ?

Pas forcément une anecdote, mais c’était bien la première fois que j’évitais tout eye contact, pendant TOUTE une putain de nuit. Forcément, quand tu es toi à moitié à poil et que des branleurs se rincent l’œil, on évite de donner tout espoir à qui que ce soit.

On a bu quoi ?

Des Club Maté / vodka, mais on va éviter de savoir combien.

Spotted ?

Une fille qu’on a pris pour la dealeuse avec un anneau gigantesque au nez, puis un énorme monsieur tout nu aux fesses poilues qui avait l’air d’avoir envie qu’on le promène en laisse…

Degrés de sauvagerie / déviance ?

On imaginait marquer un grand 70 degrés, mais à ce lundi de l’horreur on attribuera un simple 10 degrés. Tout juste de quoi ne pas avoir trop froid, mais rien de renversant.

Pourcentage de bonheur ?

70% parce que quand même on était avec les copains.

Dernière impression en partant ?

L’angoisse. Mon pote qui se rend compte qu’il a perdu mon ticket. Puis le bonheur de trouver un gars complètement fonssfonss au vestiaire, qui évidemment, a accepté de me rendre mes affaires ; je t’aime bien Berlin.

On y retournera ? 

Oui, mais un vendredi, ou un samedi soir, quand il y fera 40 degrés à l’ombre, pour une soirée Gegen par exemple ou une Apokalipstick !

Pour les retrouver c’est sur Facebook : Kit Kat Club 

 

Adeline Journet

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