Chaque semaine, Heeboo te fait le débrief gif des derniers jours de teuf. Pour cette édition 25 on se fait le récit d’un weekend de Fête des Lumières ratée du côté de Lyon, d’un all night long d’Avery au Rex TRÈS attendu, d’une teuf stuggartienne au côté de Kosme, d’une soirée Shemale si prisée, d’une ambiance léchée et multi-bords au Badaboum, d’une jungle électronique, d’un parc pour enfants pubères… en bref, le weekend fut gai, multifonctions et… portait en lui le goût du cocon des teufs en famille !

ANNA

week. 09-12/10/12 – partout et nulle part à la fois – (Lyon, Paris, Moldavie…)

Vendredi, le taf m’amène à Lyon pour une conférence, et j’en profite pour booker une nuit et prévoir de me balader à la Fête des lumières. Je piétine pendant 1h parmi une foule un peu trop enthousiaste de touristes et décide de me poser d’abord dans un des bars lesbiens de Lyon pour débuter la soirée. Débarquée au L Bar (en fait il n’y en a qu’un, de bar lesbien), je rencontre des gens sympas, observe que tout le monde se dit bonjour en entrant et que la musique est un peu trop branchée Beyoncé. Par contre pas de soirée queer à Lyon ce soir, et je commence à bien m’ambiancer après quelques pintes. Je cours au dernier train pour retourner à Paris et aller à la Shemale Trouble, fais une grosse sieste et perds toute motiv’ pour resortir. J’ai rien vu de la fête des lumières, de Lyon et de la Shemale. #Grosfail, j’essaierais de faire mieux le week end prochain !

GUILLAUME

vend. 09-12/ Daniel Avery all night long – (Rex Club)

Rex, Rex, Rex, Rex . 4 Tampons , 4 tickets de vestiaires en 4 semaines. Je ne suis pas d’une grande motivation pour y aller une énième fois ce vendredi. Mais voila Daniel Avery me fait bondir de mon siège et dégainer ma CB aussi sec pour obtenir le précieux sésame. Ajoutez à cela une poignée de fidèles soldats du son et vous obtenez une bataille rangée en règle. On prend des gauches, des droites, des uppercuts jusqu’au KO. Plusieurs aller-retours aux toilettes font office de retrait à l’arrière avec Joel ce mauvais toubib de fortune. Retour sur civière, plus une cartouche dans le fusil. On s’est fait rouler dessus.
#TombéAuCombat

JULES

vend. 09-12/ Le Bal Con – (Badaboum)

Au Bal Con, vendredi dernier, jouaient Arnaud Le Texier, que j’avais vu l’année dernière au Rex et que j’ai de nouveau adoré, Myako que je ne connaissais pas et qui fût une agréable surprise et Maxime Iko, DJ et membre des soirées Cockorico + BalCon qui gère des sets techno de folie. Aller au Bal Con, c’est la certitude d’une programmation de pointe, avec des pointures inter mais aussi des “découvertes” plus locales, je n’ai JAMAIS été déçu de ce que j’y ai vu/entendu. MAIS last but not least, le Bal Con, c’est aussi une soirée qui change de thème, avec une mise en scène et un spectacle différents, chaque mois. Et c’est ce qui rend cette soirée unique, on y danse sur de la bonne musique, et on assiste à des scènos léchées et assez délirantes pendant les sets. C’est en partie pour ça que cette soirée est une de mes number ONE à Paris. La population y est multi-bords, gaie, et agréable. Chacun vient pour s’amuser et se changer les idées et ça se sent, les gens sont heureux d’être là, à CHAQUE fois.

ROMUALD

vend. 09-12/ MCEUADS – épisode 3 : Vapeur – (Alternateev 56)

Vendredi, c’est réunion hystérique à l’Alternateev56 pour la “Mon Cul est une autoroute du soleil” troisième édition spéciale Vapeur.

Du beau monde était présent. Charles LTM, gourou du Turc Mécanique a fait suer le club “façon sexe” à grand coup de mp3. Ixpe, résident des Para a fait gémir ce qu’il restait des jeunes hommes prudes de la soirée et c’était bien crade ! Côté Vapeur, Gustine a fait frôler l’épilepsie collective à coup d’emojis avec un live acidulé qui sentait bon la petite écolière sous taz. On terminait la soirée par puzupuzu, gars sûr d’Highlife Recording. On a eu le droit à un joli set hybride mêlant house, bass et beat music endiablée.

Le tout était hosted par la diva Tipsy Turvy, qui a notamment fait gagner un sac Barbie et quelques tapes de la nouvelle compilation Vapeur “Allez!! Remix Tape” disponible en ligne et sur K7, la classe.

Si t’as rien compris, écoute la compilation Vapeur “Allez!! Remix Tape”.

LILY

sam. 09-12/ Common Sense People w. Kosme – (Climax Institutes)

À seulement 3h11 de Paris Gare de l’Est en train se trouve la charmante ville de Stuttgart, dans laquelle j’ai passé le week-end pour assister à une soirée exceptionnelle. Vendredi soir, après avoir mangé un délicieux fallafel (danke deutschland), direction la Common Sense People avec Kosme, Konstantin Sibold et Leif Muller au club Climax Institutes, au plein cœur du centre-ville. Un charmant petit club où la lumière reste rouge toute la nuit, dans lequel on peut danser dans une sorte de cage, où on peut commander au bar, même dans le fumoir. Certainement pas le meilleur endroit de la ville, mais clairement la meilleure teuf à y faire. B2B2B 10h de suite des trois DJ qui s’aiment comme des frères, et quand la bromance est là, la bonne ambiance aussi. Leif Muller fêtait la sortie de son nouvel EP sur Mule Musiq dont on a d’ailleurs pu entendre un extrait. Dur de parler d’une si bonne soirée, croyez-moi j’ai encore mal aux jambes d’avoir tant dansé.

ANNE MARIE

vend. 09-12/ Daniel Avery all night long – (Rex Club)

Pour Daniel Avery on se pointe à 2H du matin. Sur place, beaucoup de monde de tous âges, ambiance bon enfant, super set mais l’acoustique de la salle pas top pour son son (trop petite, mauvaise résonance des basses). Daniel Avery fait honneur a sa réputation et met le feu jusqu’à 6h30.

ADELINE

vend. 09-12/ Shemale Trouble #7 – (Le Klub)

La Shemale Trouble c’est un peu le truc du weekend que tu te sens pas de rater. Pour l’ambiance, la prog, le lieu, les gens que tu sais y croiser, la Shemale c’est un sentiment assez partagé entre maison, foyer, famille et découverte, excitation, surprise. On arrive. tard. On se fond dans la masse de la queue, on croise, évidemment, des gens qu’on connait. Puis on finit par se retrouver au vestiaire, l’impatience au bout des dents, à capter un peu trop les bonnes vibrations des enceintes juste à coté/en dessous. Le shot rituel de vodka-Get 21, la petite pinte de commandée, c’est le début du set de Maud Geffray, moitié de Scratch Massive, appelée en last minute suite au désistement de la Clara 3000. Maud, on la sait bonne (on parle platines hein !) mais on ne la connait pas dans un si petit endroit. Et bien… c’est le délice, la redécouverte, le kiff ultime. Mélodie et petits marteaux, ça grince au dessous, là où sort le son, mais tout le monde s’en fout, c’est ça qu’on aime en fait, du bon son et des enceintes qui grincent. A la Shemale on devient tous un peu fou, mais c’est, encore une fois, pour ça qu’on l’aime. Miam !

HUGO

sam. 10-12/Flash Cocotte – (Cabaret Sauvage)

Flash spéciale pour moi en ce week-end d’anniversaire, c’est-à-dire la même chose depuis trois ans mais un peu plus bourré encore. Le Cabaret Sauvage est un parc pour enfants pubères, pas trop plein mais tellement beau, avec un espace extérieur que tout le monde, et moi le premier, trouve génial même s’il fait -10°. Les souvenirs sont confus, j’ai du rencontrer une trentaine de “Oh trop cool on est copines de soirée j’adore ce que tu dis” et fumer autant de paquets de clopes. Dans ma combi drapeau américain, j’aligne les vodka-Red Bull parce que j’ai 20 ans donc j’ai encore le droit. Tout le monde est sympa et tout le monde danse sur la musique de la trinité Dactylo-Pipi-Nizar : on bitch sur scène, on smack des filles et des garçons aléatoirement, on fixe les vidéos qui défilent un peu partout. Puis on part du Cabaret pour courir au P******* et déchoir un peu plus tard. Quelle belle soirée d’enfant c’est quand on va à la Flash.

AURORE

sam. 10-12/ Jungle Numérique – Birthday party #16 (Mains d’Oeuvres)

Samedi 16h45. Il ne nous reste plus que quinze minutes pour atteindre Mains d’oeuvres et bénéficier de la gratuité pour les gens déguisés. Chez Bricorama on achète des guirlandes de leds et des roseaux en plastoc (“heu mais t’es sûre que y’a des roseaux dans la jungle ?” “Depuis quand tu t’y connais en botanique toi ? Allez, grouille et repose ce sapin”) dont la tige a la texture de poils de pubis. C’est un peu léger niveau déguisement mais heureusement j’ai mon fidèle chapeau flamant rose dont le long cou fait un peu la gueule depuis qu’un fêtard l’a confondu avec un lasso. Je l’enfonce sur la tête de mon copain dubitatif. Il n’a jamais été aussi sexy.

Dans la file d’attente je m’aperçois que ces coquins de chez Brico n’ont pas fourni la pile indispensable pour illuminer ma couronne de leds fabriquée à l’arrache. Tant pis, je la garde même si ça me donne le look d’une meuf qui vient de s’échapper d’un asile de fou. On rentre à la bourre mais gratos (coucou les radins et merci le flamant).

A l’étage ambiance zenofamiliale sur fond de musique live style Nature&Découverte. En bas les organisateurs ont mis le paquet sur la déco junglistique. Trois salles de toute beauté avec un petit crush pour la Dark Room : qui aurait-cru que les frites de piscine en mousse avait un tel potentiel visuel ? On se rend vite compte qu’on est complètement underdressed au milieu de tous ces gens qui feraient passer le carnaval de Dunkerque pour une communion dans le 16eme arrondissement. Un détour au stand maquillage/paillettes s’impose pour se mettre à niveau.

Une fois repailletés on s’empare de nos machettes pour explorer les installations junglo-artistiques disséminées un peu partout. A l’issue de notre aventure on aura vu la vie en coeurs dans la Secret Love Room, joué avec des lasers dans l’Apocalypse Jungle et composé le futur tube de l’été 2017 avec nos pieds grâce à l’oulipiste. Une liane folle nous mènera jusque dans une salle moquettée en sous-sol où la chanteuse du groupe de synth-wave Marie-Charlotte s’emberlificote dans son fil de micro tout en nous ordonnant de sa belle voix de danser. On s’exécute. Entre un déhanché et un cri de groupie mes roseaux finissent coincés dans les cheveux de Marie-(Charlotte ?).

Privée de la pièce maîtresse de mon non-déguisement il est temps de faire un dernier tour sur la piste de danse du Bar Hurlant où l’on tente vainement de chopper un shot gratuit pour la troisième fois de la soirée.
Sur le chemin du retour vers notre nid urbain, un constat s’impose : c’était quand même une des meilleures soirées de l’année. C’est pt’être parce que j’étais bourrée mais pile au moment où je prononçais ces mots je suis sûre que le flamant rose m’a lâché un petit sourire.